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Les ruines de Loropéni, patrimoine de l’UNESCO : Gaoua y croit

Publié le mardi 19 mai 2009 à 03h01min

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Découvertes en 1902, les ruines de Loropéni n’ont pu être inscrites en 2006 sur la liste du patrimoine mondial. Le Comité du patrimoine mondial ayant demandé des recherches complémentaires à la partie burkinabè, une équipe pluridisciplinaire, avec à sa tête le Pr Kiéthéga, a fouillé et les résultats ont été présentés les 16 et 17 mai 2009 au corps diplomatique accrédité au Burkina et aux populations de Gaoua.

A la tête d’une délégation composée de cadres de son département et de diplomates accrédités au Burkina Faso, le secrétaire général du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication a séjourné, les 16 et 17 mai 2009 à Gaoua dans la province du Poni. Objectif de ce séjour, tenir la troisième grande conférence du ministère sur les ruines de Loropeni et aussi visiter le site. La conférence s’est tenue dans l’amphithéâtre de l’Ecole nationale des enseignants du primaire de Gaoua plein à craquer, ce samedi 16 mai 2009.

Etaient présents à Gaoua, leurs Excellences les ambassadeurs du Mali, du Canada, du Ghana, du Sénégal, le conseiller de l’ambassade d’Afrique du sud, les chargés d’affaires de l’ambassade du Japon, le directeur de la coopération de l’Allemagne, l’épouse du représentant du PNUD , la plupart avec leur conjoint. Etudiants et ressortissants de la région du Sud-ouest ont, quant à eux, répondu massivement à l’appel de l’Institut des peuples noirs (IPN), organisateur de la série des grandes conférences, sous le thème « Ruines de Loropéni, patrimoine pour l’humanité ». Occasion pour le Pr Jean-Baptiste Kiéthéga, archéologue à l’Université de Ouagadougou, de porter à la connaissance du public les résultats des recherches menées, sous sa houlette, par une équipe pluridisciplinaire venue du Benin, de la Côte-d’Ivoire et du Burkina Faso.

Pour le Pr Kiéthéga, les recherches complémentaires ont permis de rassembler une abondante documentation écrite sur les ruines du pays lobi et les populations impliquées dans leur histoire. Les regroupements réalisés sur le terrain ont confirmé, selon lui, que le site des ruines est, à la fois par la taille et l’état de conservation, le bien le plus illustratif de cette période de l’histoire et l’importance de l’or dans le développement du commerce dans la région. Les ruines sont situées à 45 km de Gaoua sur l’axe Gaoua-Banfora. Elles présentent des murs d’environs 5 m de haut délimitant une ancienne enceinte défensive en pierres insérées de moellons de latérites soudées avec de la bouse de vache, d’argile et de sable.

Elles ont une forme très proche du carré, avec des longueurs des murs périphériques variant entre 105 et 106 m, pour une superficie d’environ 11 130 m2. « Nous avons fait le maximum pour répondre aux questions posées par les experts de l’UNESCO. Nous pensons en tout cas les satisfaire. Mais, un examen reste un examen. Comme j’ai l’habitude de le dire souvent, le premier de la classe peut bien échouer à un examen. Espérons que nous soyons le premier et que nous réussissions », a laissé entendre le Pr Kiéthéga.

Comité des experts de l’UNESCO souverain Le 29 janvier 2009, le dossier révisé des ruines de Loropéni a été déposé au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis 2005, le Burkina Faso a soumis la candidature des ruines pour une inscription.

Pour le secrétaire général du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Souleymane Ouédraogo, l’inscription du site sur la liste du patrimoine mondial est un examen très difficile. 21 personnalités indépendantes, qui ne relèvent d’aucun gouvernement sont chargés de cet examen. Mais, que ce soit les cadres du ministère de la Culture, les populations du Sud-ouest ou les diplomates, tout le monde pense qu’après le travail mené par l’équipe du Pr Kiéthéga, l’espoir est permis de voir l’inscription du site en juin prochain à Séville en Espagne. Si les ruines de Loropéni, découvertes en 1902 sont inscrites au patrimoine de l’humanité, il y aura des retombées économiques pour la région et tout le pays. Le directeur général du patrimoine culturel, Jean Claude Dioma, lui pense que l’inscription confère un privilège au pays.

Cela, en ce sens que les sites inscrits bénéficient de moyens financiers extérieurs assez importants. Ces fonds permettront de valoriser et surtout de stabiliser les ruines de Loropeni, vu son état de dégradation. La conférence de Gaoua est la troisième du genre après Ouahigouya et Koudougou. Suivront celles de Bobo-Dioulasso et enfin Ouagadougou, considérée comme le bouquet final. Selon le chargé de mission à l’IPN, Jean-de-Dieu Vokouma, au cas où on ne parvenait pas à l’inscription, « nous serons toujours fiers que le site soit reconnu par la communauté nationale et nous travaillerons à le sauvegarder ».

Souleymane SAWADOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 19 mai 2009 à 04:56, par SOCRATÈS En réponse à : Les ruines de Loropéni, patrimoine de l’UNESCO : Gaoua y croit

    Merci à mr kiéthega et à toute l’équipe qui ont participé à la valorisation de la culture burkinabé.Bravo à tous les historiens,archéologues,géologues,geómorphologues botanistes,cartographes,étudiants,dépositaires du savoir etc qui ont contribué d’une manière acitve ou passive à la reconstruction de l’histoire des ruines de Loropeni.
    L’effort fourni par ces grands chercheurs ne serait pas vain si Dieu le veut bien.Bonne chance à tout le Burkina faso car "celui qui cherche, trouve".Si l’UNESCO refuse de reconnaitre les ruines de lorepeni comme patrimoine mondial,elles resteront toujours le patrimoine burkinabé.

  • Le 19 mai 2009 à 12:31, par anne En réponse à : Les ruines de Loropéni, patrimoine de l’UNESCO : Gaoua y croit

    je suis une FAN des ruines de Loropeni, j’ai pu arriver pour le dernier jour des fouilles...... ces ruines ont encore beaucoup de choses à dire.
    i faut y croire et les préserver

  • Le 19 mai 2009 à 15:21 En réponse à : Les ruines de Loropéni, patrimoine de l’UNESCO : Gaoua y croit

    quand on met les hommes qu’il faut a la place au’il faut plutot que certains qui n’ont qu’un souci "manger", on arrive a quelque chose. Esperons que cette fois ce sera la bonne. La derniere fois le dossier n’etait meme pas du tout ficellé
    mahdou

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