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Lettre ouverte : Un client remonté contre la société de transport OA

Publié le mardi 13 juillet 2004 à 08h19min

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Monsieur Ouédraogo Adama, PDG de la société de transport OA, c’est avec une grosse colère que je me vois dans l’obligation de vous caricaturer un tout petit peu la vie actuelle qui se mène dans votre illustre société (la plus grande du Sanmatenga).

En effet, il y a un moment de cela que des plaintes se font entendre de la part des fidèles voyageurs de OA et surtout envers la gare située du côté de Ouaga. Impolitesse, inconscience, désordre organisé, tels sont les reproches faits. Personnellement, j’ai vécu ces cas, mais cela du 26-06-2004 m’a particulièrement écœuré.

Dans l’impossibilité de vous relater tout ce qui s’est passé, mais soucieux de l’avenir de votre société que dis-je ? de notre société, je vous prie de bien vouloir nettoyer votre "écurie’’ car les brebis galeuses sont innombrables et sont prêtes à mettre à genou votre entreprise.

J’imagine bien que vous n’avez pas passé votre temps à sommeiller pour parvenir à ces résultats ? Alors pourquoi des individus sans aucun scruple veulent vous les neutraliser ?

Sachez que votre clientèle est traitée de la façon la plus méchante qui existe, ainsi, on pouvait entendre vos employés dire à des clients ceci : "Nous ne vous avons pas appelés ici’’.

La question que je me pose et à vous aussi est la suivante : Sans clients que deviendra votre société, M. Ouédraogo ? Transporterez-vous des ânes ? des moutons ? de la volaille ? Je crois que non !

Et si on ne s’en prend pas aux personnes, c’est leurs bagages surtout leurs mobylettes qui prennent le coup. On ne peut jamais effectuer un voyage avec vos cars sans dommages sur les engins. Tout simplement par négligence de la part de vos employés. Tenez, je vous relate cette scène.

Un brave monsieur arrive avec ses quatre motos communément appelées "cent de luxe’’, un monsieur qui (c’est sûr) ignore ses droits. Tous les quatre garde-boue arrière furent cassés au moment de soulever la roue avant pour poser sur la table qui sert d’appui.

Le monsieur dit ceci : "faites attention vous allez tous me les casser’’ un des jeunes se redresse et répond : "ka ya wooto’’ c’est-à-dire ici c’est comme ça. Dites M. Ouédraogo. Vous confirmez que c’est comme ça que ça se passe dans votre société ? Je crois que non.

Ces gens-là ne veulent pas votre bien et il faudra les détecter et les mettre hors d’état de nuire.

Après tout cela, j’aborde les horaires de départ pour ainsi parler de la ponctualité. Ce dernier mot-là semble être totalement ignoré dans votre société. Je comprends bien que rien ne peut être parfait ici bas mais il ne faudrait pas aussi exagérer. Enregistrer des retards presque chaque jour et sur chaque départ, cela relève du laxisme.

N’oublions pas que nous sommes dans un monde où le temps se fait de plus en plus précieux. Je suis sûr que vous savez ce que le temps peut apporter comme préjudice dans les affaires.

De vos deux gares c’est-à-dire Kaya et Ouaga, la seconde bat le record du désordre total. C’est là-bas le vrai calvaire pour les passagers. Si j’avais à affecter des notes à chacune de ces gares, Kaya s’en sortirait avec 2,5/5 et Ouaga 0,5/5.

Enfin, je me dois d’attirer votre attention sur le comportement de certains chauffeurs indélicats qui s’amusent avec la vie des passagers.

Alors M. Ouédraogo, je vous invite à prendre sérieusement l’affaire en main et mettre l’ordre dans la "maison’’.

Avec le respect que je vous dois, recevez amicalement mes sincères salutations et encouragements.

Mathieu ZONGO
Agent SONABEL

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