Le tronçon Ouagadougou-Koupèla de la RN n°4, long de 140 km, a bénéficié d’un renforcement lourd de son niveau de portance grâce à des travaux menés de février 2005 à mars 2009. En effet, ce tronçon qui relie Ouagadougou à Koupèla en passant par Zorgho fait partie des plus importants corridors pour le transport au Burkina Faso (trafic de transit en provenance ou à destination du Togo, Niger, Bénin, Mali). Pour le rendre plus opérationnel, l’Etat burkinabè et son partenaire l’Union européenne par l’entremise du 9e FED y ont mené des travaux de renforcement à hauteur de 28 845 853 307 FCFA.

Il s’est agi essentiellement de quatre opérations menées par le groupement DTP Terrassement/SOGEA-SATOM et le bureau de contrôle SAUTI/ARCADIS : l’expansion de la zone lithostabilisée à l’ensemble du tronçon (71 km du tronçon n’avait pas fait l’objet d’une lithostabilisation), le revêtement des 71 km nouvellement lithostabilisés par un revêtement superficiel monocouche permettant l’obtention d’une structure homogène, la mise au-dessus des 140 km d’une nouvelle couche de liaison en matériaux nobles fabriqués en usine dénommé grave bitume, enfin le revêtement en enrobés dense (BBSG à/10) de 5 cm d’épaisseur. La durée de vie du tronçon rénové après 30 mois de travaux est estimée à une quinzaine d’années.

L’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, M. Amos Tincani, s’est réjoui de voir enfin cet ouvrage définitivement fonctionnel. Il a relevé que depuis 1972, c’est la 4e fois que son institution intervient dans le financement du bitumage de la RN n°4. Sa joie était d’autant plus grande que l’inauguration officielle du tronçon rénové est intervenue le jour de la fête de l’Union européenne célébrée chaque 9 mai. Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, M. Seydou Kaboré, a, dans son discours, souhaité la bonne fête à l’Union européenne et a félicité et exprimé sa gratitude à son représentant pour son soutien permanent au gouvernement burkinabè. Il a rassuré le bailleur de fonds quant à l’application effective de la réglementation communautaire en matière de charge à l’essieu pour la préservation de cette infrastructure routière.

Il a même annoncé que dans le souci d’éliminer le phénomène de la surcharge, préjudiciable à la bonne santé de notre réseau routier, le gouvernement burkinabè va bénéficier encore de l’appui de l’Union européenne pour la réalisation de cinq postes de pesage (Dakola, Faramana, Niangoloko, Nadiagou et sur la RN n°1). Le ministre Seydou Kaboré a aussi invité les usagers et les populations riveraines à des comportements responsables et citoyens. Cela passe, dira-t-il, par l’abandon d’actes néfastes au bitume que sont le roulement ou la levée de cric sur la chaussée en situation de crevaison, l’épandage d’huile ou de carburant en situation de dépannage, l’allumage de feux aux abords de la voie, l’arrachage des panneaux de signalisation.

Le Premier ministre Tertius Zongo, qui a présidé la cérémonie officielle d’inauguration, a poursuivi dans le même sens. Pour lui, si l’Etat a pu injecter la bagatelle de 28 milliards de FCFA sur ce tronçon, c’est que son importance est avérée. Et pour cela, dira-t-il, chaque citoyen usager de cette voie doit faire preuve de civisme et de responsabilité dans son entretien.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya