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Lotissement à Ipelcé : La population et le préfet à couteaux tirés

Publié le lundi 12 juillet 2004 à 08h02min

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Une délégation des ressortissants du département d’Ipelcé,
venus de Ouaga et de ladite localité située dans la province du
Bazèga, a rencontré, le samedi 10 juillet dernier, à Ipelcé, la
population pour le compte rendu d’une réunion relative au
lotissement de la ville d’Ipelcé que la délégation avait eue avec
le préfet, le mardi 6 juillet dernier.

L’attribution des parcelles loties à Ipelcé pose problème. Le
prédécesseur de l’actuel préfet avait commencé le lotissement,
mais il aurait arrêté les travaux parce qu’il y aurait eu des
erreurs. Ces erreurs n’ont pas été corrigées car entre-temps, le
préfet sera affecté.

Arrivé à la tête du département il y a quelques mois, le nouveau
préfet, Boureima Ouédraogo, aurait eu, selon les Ipelciens,
pour première action, le redémarrage du lotissement. Une
commission d’attribution des parcelles est mise sur pied. Elle
est composée du chef d’Ipelcé, du chef de terre et du délégué du
département. Le préfet en est le président. Mais cette
commission ne fait pas l’unanimité. L’administration procédera
au recensement de la population. 1500 parcelles et 10 réserves
sont dégagées. Quant aux conditions d’attributions elles sont : 6
200 F CFA pour les autochtones et 8 200 F CFA pour les autres
demandeurs.
Lors d’une rencontre avec le préfet, la population aurait jugé les
6 200 F trop élevés. Le préfet aurait alors décidé qu’elle paie à
tempérament : 3200 F CFA d’abord et ensuite 3 000 F CFA.

Mais
ceux qui ont donné les 3 200 F CFA, se plaignent de n’avoir pas
eu de reçus. Et en plus des 6 200 F CFA, les autochtones
doivent payer la somme de 5 000 F CFA pour rentrer en
possession de leur parcelle. Or, selon eux, le préfet leur aurait
dit qu’une fois les 6 200 F CFA payés, la parcelle est attribuée au
payeur.
La population dit être contre le système du préfet et non contre
lui-même.

En effet, lors de la rencontre d’une délégation avec le
préfet le mardi 6 juillet, la population s’est plaint de la mauvaise
attribution des parcelles. Aucun autochtone ne se serait jusqu’à
présent vu attribuer une parcelle alors que des non autochtones
seraient déjà rentrés en possession de leur terrain.

Certains
auraient même déjà commencé à y construire. Elle reproche
également au préfet d’avoir dégagé trop de réserves et une zone
commerciale trop vaste et non parcellisée. C’est dans ce sens
que la population a demandé au préfet : l’arrêt des attributions ;
le déclassement des réserves pour les parcelliser ; la reprise
des recensements. Concernant la reprise des recensements, la
population a mis sur pied une commission à cet effet. Selon
elle, le recensement fait par l’administration est entaché
d’erreurs.

La population, sortie pour écouter le compte rendu de la
délégation, apprendra par celle-ci que le préfet n’avait pas voulu
accepter les doléances et que les débats ont été houleux. Vu le
comportement du préfet dans le dossier de lotissement, des
appels à la vigilance ont été lancés. La population a également
exigé à ce que l’on demande au préfet de faire un bilan des
sommes versées par la population. Nous avons cherché à
écouter la version des faits du préfet, mais celui-ci était absent.

Par Welman GUINGANI (Collaborateur)
Le Pays

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