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Ouest/Bobo-Dioulasso : La riposte contre la fièvre jaune

Publié le lundi 12 juillet 2004 à 08h02min

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Depuis le samedi 10 juillet 2004 a débuté à Bobo-Dioulasso une campagne de vaccination contre la fièvre jaune en raison des risques de flambée qui existent.

La présente campagne de vaccination qui se déroulera jusqu’au 14 juillet prochain concerne les districts sanitaires 15 et 22, c’est-à-dire la ville de Bobo-Dioulasso et des villages alentours. La vaccination est gratuite et a pour population cible les personnes âgées de plus de 6 mois donc, près de 98 % de la population. Administrée exclusivement par des agents de santé, elle donne droit à une carte de vaccination et a une immunité d’au moins 10 ans.

Dans les districts concernés, l’épidémie a été déclarée parce qu’au mois d’avril dernier, des prélèvements réalisés sur quatre personnes présentant des cas "d’ictère fébrile et ictère avec la fièvre" se sont révélés positifs au Centre Muraz de Bobo-Dioulasso et à l’Institut Pasteur de Dakar. Aucune de ces personnes n’est décédée mais les vecteurs de la transmission de la fièvre jaune (des moustiques) sont bel et bien présents et certains d’entre eux portent toujours le virus dans leur organisme. Aussi, le risque d’une flambée épidémique existe et c’est ce qui a nécessité la campagne actuelle de vaccination. Le vaccin antiamaril (contre la fièvre jaune) montre une grande efficacité à partir de six mois.

Le Dr Sylvestre Tiendrébéogo du ministère de la Santé souhaite que la population sorte massivement pour se faire vacciner parce que si le taux de couverture vaccinal ne vaut pas au moins 85 %, les populations de ces districts sanitaires ne sont pas sorties de l’auberge. En fait, il faut atteindre une "immunité de groupe". Pour ce faire, 750 000 doses ont été acquises par le ministère de la Santé avec le concours de partenaires au développement.

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique avec des risques hémorragiques avérés (saignement des narines, des gencives). Le malade a les muqueuses qui jaunissent et peut vomir du sang. Elle est contagieuse par le moustique porteur du virus. Elle est très létale c’est-à-dire qu’elle entraîne la mort pour la majorité des cas si bien qu’il faut une surveillance rigoureuse. Outre la vaccination, le Dr François Drabo, chef de service de lutte contre la maladie à la direction régionale de la Santé des Hauts-Bassins conseille la moustiquaire et l’assainissement du cadre de vie comme précautions à prendre pour éviter la fièvre jaune différente de la jaunisse. La première est une maladie tandis que la seconde est un signe grave du paludisme et de la fièvre jaune.

Urbain KABORE


La dernière campagne de masse contre la fièvre jaune au Burkina date de 1984 après l’épidémie qui avait fait environ 75% de décès. Elle avait été appelée vaccination "commando". Théoriquement donc, depuis 1994, le risque d’épidémie existait puisque l’immunité est de dix ans.

Cela signifie que toute la population du Burkina devrait être vaccinée mais la rareté du vaccin antiamaril et le fait que Bobo présente plus de risques de flambée épidémique ont concouru à ce ciblage restreint pour la vaccination. Pour les autres, il faudra encore négocier avec les partenaires au développement.

U.K
Sidwaya

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