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Crise alimentaire au Burkina : "La solution des coupons marche très bien"

Publié le jeudi 23 avril 2009 à 03h15min

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Le Premier ministre, Tertius Zongo, a reçu en audience le directeur régional du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l’Afrique de l’Ouest, Thomas Yanga. C’était le mercredi 22 avril 2009. M. Yanga était venu prendre le pouls des programmes que son institution exécute au Burkina Faso, entre autres, les coupons alimentaires, qui marchent très bien selon l’hôte du chef du gouvernement.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) est institution dont les activités permettent à bon nombre de pays de combattre et de supporter les affres de la faim. En temps de guerre ou en cas de catastrophes, ou encore, lorsqu’il y a une quelconque crise alimentaire comme celle que traverse le monde aujourd’hui, le PAM est là, aux côtés des populations.

Au Burkina Faso, cette organisation est présente et y mène ses activités. Le directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest, Thomas Yanga, était l’hôte du Premier ministre burkinabè, Tertius Zongo. C’est sa première visite au Pays des gens intègres. Et le directeur Afrique de l’Ouest de l’institution onusienne de dire, à sa sortie d’audience, qu’il est venu voir les activités que le PAM mène au Burkina.

« Je dois dire que ce sont des programmes précurseurs et innovateurs au sein de l’organisation ; nous tenons à leur succès, car ils serviront d’exemples à d’autres pays », a souligné le monsieur Afrique de l’Ouest du Programme alimentaire mondial. Une activité sur laquelle M. Yanga a eu à échanger avec le chef de l’exécutif burkinabè, Tertius Zongo, est le programme des coupons alimentaires, exécuté à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

« Cette opération est une première en Afrique. Elle couvre 180 000 personnes, soit 30 000 ménages. Elle marche très bien », a déclaré Thomas Yanga, qui a indiqué qu’il y a d’autres programmes très innovateurs que son organisation met en œuvre : il s’agit du programme des achats dits pour le progrès. « Dans le cadre de ce programme, nous achetons des produits directement aux groupements de producteurs.

C’est ainsi que nous avons pu déjà travailler avec 5 groupes de producteurs, à qui nous avons passé des contrats de 500 tonnes, et qui ont parfaitement exécuté leur contrat. C’est dire qu’avec un peu d’effort, les petits producteurs peuvent être aussi efficaces dans la livraison de vivres de qualité au Programme alimentaire mondial », a-t-il expliqué.

Le Burkina Faso a même été le plus grand pays où le PAM a fait des achats locaux. Selon Thomas Yanga, qui se veut plus concret, 10 000 tonnes de produits ont été achetés localement ici au Faso. Autre domaine dans lequel intervient le PAM au Burkina Faso, c’est celui de la nutrition. En effet, il aide à la prévention de la malnutrition et au traitement de la malnutrition chronique et modérée.

Appréciant les mesures que les autorités burkinabè ont prises pour juguler un tant soit peu la crise alimentaire qui frappe durement les pays depuis 2008, l’hôte d’une matinée dira : « Nous sommes heureux de constater que les efforts du gouvernement, avec la bonne pluviomètre qu’il y a eue, ont payé. A mon avis, la politique du gouvernement a porté ses fruits ».

Un bémol cependant : « Malheureusement, nous constatons que sur le marché, les prix des produits restent élevés ». Il y a donc un problème d’accessibilité de ces produits par les populations les plus démunies.

« Nous suivrons l’évolution de la situation les prochains mois avec la période de soudure qui s’annonce au mois de juin. Nous espérons que la bonne récolte que le Burkina a eue pourra être mise sur le marché pour que les prix baissent. Mais nous restons disponibles pour voir avec le gouvernement les mesures appropriées qu’il faudrait prendre, si jamais la situation ne changeait pas ».

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga

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