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Cultures de contre saison : L’exemple de sa majesté Naaba Yemdé de Koupéla

Publié le mardi 21 avril 2009 à 02h21min

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Au nombre des producteurs de référence de la province du Kourittenga, figure bien en place, sa majesté Yemdé de Koupéla. En saison hivernale comme en saison sèche, sa majesté Yemdé ne chôme guère. Dans le village de Gounri, à 25 Km à l’ouest Koupéla, son site d’exploitation de cultures de contre saison ne laisse pas indifférent le visiteur en cette période chaude et sèche.

Deux hectares de patates tout vertes en cette période de canicule ! C’est ce sur quoi tombe l’œil du visiteur dans l’exploitation de sa majesté Naaba Yemdé de Koupéla. Les années précédentes, sa majesté faisait de la culture maraîchère comme culture de contre saison. « J’ai voulu essayer la patate pour voir… ». Sa majesté a bien vu. La demande de la patate est forte en cette période. Et les affaires sont bonnes même si sa majesté refuse de nous donner des chiffres. « Je ne me plains pas… », lâche-t-il avec un léger sourire qui laisse deviner son satisfecit.

Au nombre des producteurs de référence de la province du Kourittenga, il figure bien en place. Pour preuve, il exploite chaque saison, 7 hectares de riz, 5 hectares de sorgho rouge, 1 hectare de sorgho blanc et 1 hectare de manioc. « L’agriculture et moi ? C’est une question de passion… », confie-t-il et d’ajouter : « Je me sens quand je suis au champ ». Une autre qualité de sa majesté : son ouverture aux nouveaux paquets technologiques agricoles. En s’implantant au Kourittenga en juin 2008, le projet d’assainissement écologique (EcoSan-UE2) par l’utilisation d’excrétas humains hygiénisés, ne pouvait alors trouver meilleur parrain que sa majesté Yemdé.

Seul handicap : le manque d’eau…

C’est à cœur joie que celui-ci a accepté de porter ce projet pilote. Après avoir testé l’utilisation du « birg-koom » ou urines hygiénisées comme fertilisants dans son champ de patates, sa majesté se dit, enthousiasmé. « J’ai fait une seule application de l’urine hygiénisée mais les résultats n’ont rien à avoir avec les engrais chimiques que j’utilisais jusque-là », témoigne-t-il. L’engagement du roi du Kourita pour le projet Ecosan est manifeste. Sa majesté a déjà récolté une quinzaine de bidons d’urines dans sa cour. Son vœu est que ce projet soit vulgarisé au Kourittenga afin que les producteurs puissent au maximum s’en approprier.

« C’est de l’engrais gratuit que ce projet veut offrir aux paysans », affirme sa majesté. Les deux hectares de patates qu’il exploite sont prometteurs. Seul problème : le manque d’eau. En effet, si sa majesté arrive à produire de la patate, en cette période sèche, c’est grâce à ses motopompes qui raclent les dernières gouttes d’une rivière délimitant ses exploitations. « Si j’avais de l’eau, j’allais produire jusqu’à la reprise de la saison hivernale. Mais hélas… », se lamente-t-il. Lors d’une visite, le haut commissaire, Dramane Sanou, fortement séduit, a loué la détermination de Naaba Yemdé pour le développement de l’agriculture. Le haut commissaire a promis son appui pour la recherche de partenaires pour la réalisation d’une retenue d’eau au profit de sa majesté.

Onésime Aké Loba LANKOANDE

Sidwaya

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