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2e édition du Salon des métiers : La formation professionnelle, une solution à l’emploi des jeunes

Publié le lundi 6 avril 2009 à 00h22min

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Le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi en partenariat avec la région Rhône-Alpes (France), a organisé, du 2 au 4 avril 2009 à Bobo-Dioulasso, la 2e édition du Salon des métiers, sous le thème “Financer la formation professionnelle : des dividendes pour demain”.

Tenu pour la 1re fois du 31 octobre au 2 novembre 2007, le Salon des métiers selon ses initiateurs, a pour but de mettre en vitrine la formation professionnelle et de montrer l’intérêt que la jeunesse a, à apprendre un métier. C’est un espace d’échanges et de plaidoyer pour susciter le goût et la vocation de la formation professionnelle et de l’apprentissage chez les jeunes, en vue de faciliter leur insertion professionnelle. L’édition de Bobo-Dioulasso a réuni sur l’aire du Salon (Place Tiéfo Amoro) 108 structures de formation réparties dans 130 stands.

L’innovation majeure cette année a été l’organisation thématique du Salon, avec la mise en place de 4 villages spécifiques à chaque groupe d’exposants. Il s’agit : des villages des centres et établissements de formation, de l’apprentissage, des structures d’accompagnement et le centre des modèles de réussite. Le public-cible était les jeunes urbains, les élèves et les étudiants. Les visiteurs ont pu faire connaissance avec les centres de formation professionnelle, et se sont initiés à la manipulation du matériel et des équipements pédagogiques dont ils disposent. De la coiffure à la couture en passant par la broderie, la soudure, la menuiserie et la transformation et la conservation des produits agroalimentaires, tous les domaines de la formation professionnelle étaient présents au Salon qui a connu un engouement du public jeune. A côté de ces établissements et structures de formation, on avait les structures de financement comme le Fonds d’appui à l’initiative de jeunes.

A la cérémonie officielle d’ouverture, placée sous le haut patronage du Premier ministre Tertius Zongo, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba a invité les jeunes à visiter et à revisiter le Salon, car pour lui, il peut déclencher en eux le déclic qui orientera toute leur vie. Il a par ailleurs fait le bilan du colloque tenu les 1er et 2 avril en prélude au Salon sur le thème : “problématique du financement de la formation professionnelle”. Selon M. Koutaba, le colloque a recommandé, entre autres, la mise en place d’une politique et des mécanismes de financement basés sur une vision de développement, la mobilisation de ressources diversifiées, une allocation des ressources selon une clé de répartition incitante, tout en demeurant solidaire. M. Koutaba a aussi annoncé la construction prochaine d’un centre moderne de formation professionnelle à vocation industrielle.

Ce centre qui coûtera deux milliards cent millions de F CFA, (2,1 milliards) sera financé par la République de Chine Taïwan. Pour terminer, le ministre Koutaba a joint sa voix à celles du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Pascal Temaï Benon et du président du conseil régional, Baba Traoré, pour remercier la région Rhône-Alpes qui a permis la tenue effective de cette 2e édition du Salon des métiers. En réponse, le représentant de la région Rhône-Alpes Roger Vioux, a réaffirmé l’engagement de sa région à cheminer aux côtés des Hauts-Bassins et de tout le Burkina sur tous les chantiers de développement.

Clarisse HEMA


Le point de vue de Tertius Zongo sur la manifestation

"Ce que nous attendons de ces Salons est que les tendances changent. Nous voulons désormais que le gouvernement ne soit plus le gros employeur du pays. Les plus gros employeurs doivent être des individus. Pour cela, nous devons pousser les jeunes à l’entreprenariat car nous savons qu’ils sont intelligents, créatifs et pleins d’initiatives. Seulement ils n’ont pas confiance en eux-mêmes. C’est pourquoi, je consacre du temps au Salon des métiers parce qu’il s’agit de parler de l’avenir et du devenir de la jeunesse, mais aussi de l’orientation du pays. Nous disons chaque fois que nous voulons faire du Burkina Faso un pays de services et ce n’est pas en étant des fonctionnaires que nous allons y arriver.

C’est en étant des gens qui savent qu’il y a de l’argent à gagner dans l’entreprenariat et dans la qualité des services. Ce Salon, c’est donc pour montrer que l’on peut travailler de ses mains, que l’on peut s’installer à son propre compte et je parie que d’ici à 10 ans, nous allons chercher à recruter à la fonction publique et peu de gens répondront à l’appel. Auss, le gouvernement œuvre dans ce sens avec l’adoption d’une politique nationale en matière de formation professionnelle et technique. Et sur le terrain, nous œuvrons à la construction de lycées professionnels et autres centres de formation professionnelle dans toutes les 13 régions. Parallèlement à la formation et au financement de la formation, il faut que nous pensions aussi au financement de l’installation des jeunes".

Propos recueillis par C. H.

Sidwaya

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