Le Burkina Faso ne sera pas épargné par la crise financière internationale. A l’issue de sa mission au Burkina pendant laquelle il a eu "des entretiens fructueux" avec de hauts responsables politiques, des représentants du secteur privé, des syndicats et de la société civile, Norbert Funke a livré les analyses du FMI. En gros, l’activité économique devrait connaître un ralentissement : le produit intérieur brut (PIB) va baisser pour s’établir à 3,5% cette année (contre 5% en 2008). Selon toujours le FMI, la croissance du Burkina Faso a bénéficié l’année passée de facteurs favorables comme la bonne pluviométrie qui a favorisé de bonnes récoltes. Pour cette année, les choses s’annoncent plus difficiles.

En effet, la chute des cours des matières premières et notamment le coton, la baisse du flux des capitaux et des investissements et le resserrement des conditions de liquidité n’augurent rien de bon. Et ce n’est pas la baisse des prix du pétrole et la hausse des cours de l’or sur le marché international qui réussiront à contrecarrer les vents défavorables de la crise. Cependant, selon Norbert Funke, les résultats économiques restent conformes aux objectifs du programme appuyé par la FRPC.

Le FMI a pu apprécier les efforts du Burkina, pour un meilleur recouvrement des recettes et la maîtrise des dépenses courantes. Norbert Funke pense donc que le pays des hommes intègres devrait passer haut la main la session du Conseil d’administration du FMI devant reconduire le programme. La mission a indiqué son soutien aux autorités par rapport aux actions initiées pour protéger les groupes vulnérables contre les chocs négatifs actuels. C’est donc une collaboration fructueuse avec un dialogue ouvert qui ont cours entre le Burkina Faso et le FMI.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays