Versement d’une prime conséquente à tous les travailleurs, amélioration de conditions de travail et de vie, telles étaient les revendications que le personnel de Total Burkina avait adressées à la direction générale dans une correspondance datée du 26 mai 2008. Selon le délégué du personnel, le sit-in du 27 mars dernier n’est rien d’autre que la résultante du non aboutissement des négociations avec la direction générale. Lors d’une rencontre le 24 mars dernier, le directeur général de la société aurait dit au personnel :

"Vous pouvez faire ce que vous voulez"... Pour El Hadj Saïdou Dabo, les revendications des agents sont légitimes au regard de la taille de la société. En effet, Total-Burkina est classée 4e au niveau national. Sur les 500 meilleures sociétés africaines en terme de chiffres d’affaires, elle occupe la 490e place. Le délégué du personnel a aussi averti que si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte, ils seront amenés à réajuster leur attitude. "Ce que nous demandons n’est pas hors de portée de la société, comparativement au traitement réservé aux expatriés qui y travaillent", a-t-il martelé. Selon toujours M. Dabo, le sit-in a été bien suivi (95 à 97%).

Trois travailleurs n’ont pas suivi le mouvement sur un effectif de 95 personnes environ, selon le délégué. Dans le souci permanent d’équilibrer l’information, notre équipe de reportage a essayé de rencontrer la direction générale. Mais, nous nous sommes heurtés au refus du directeur des ressources humaines, qui n’a pas souhaité répondre à notre requête. "Je vous contacterai, lorsqu’il y aura du nouveau", a laissé entendre Vincent Ouédraogo.

Par Gontran ZOUNGRANA

Le Pyas