LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Réalisation du projet ZACA : Branle-bas autour d’un îlot urbain

Publié le mardi 24 mars 2009 à 23h59min

PARTAGER :                          

Depuis février 2007, l’aménagement de la "Zone d’activités commerciales et administratives" (ZACA) connaît une évolution certaine avec les chantiers de voiries et de réseaux divers. Un îlot urbain est en train de prendre forme au cœur de Ouagadougou, la capitale burkinabè. Même si les souscripteurs tardent à s’exécuter pour élever leurs immeubles.

Le bitumage des avenues "Yennenga et Mosquée" ces temps-ci marque un tournant décisif dans l’aménagement de la "Zone d’activités commerciales et administratives" (ZACA). Lancée en 2001, la réalisation de ce projet présenté comme l’un des plus grands et ambitieux investissements d’urbanisation de la capitale burkinabè, avait commencé par être un objet de supputation, de scepticisme et de doute.

"Quand le gouvernement décidait en 2001 de la création du projet d’extension, l’on a pensé qu’au bout de trois ans, les terrains allaient être disponibles et qu’en cinq ans, l’on verrait des constructions comme le prévoit le cahier des charges. Mais jusqu’à ce jour, ce n’est pas le cas", reconnaît Moussa Sankara, directeur général du projet ZACA. Malgré ce retard apparent, l’aménagement de la zone semble suivre son petit bonhomme de chemin. Le processus a même pris un coup d’accélérateur en février 2007 avec l’attribution des travaux de viabilisation puis de bitumage à "l’Entreprise Bonkoungou Mahamadou et fils" (EBOMAF).

Depuis lors, les vrombissements incessants des engins lourds de travaux publics dans la zone ont suscité un regain d’intérêt pour ce projet. Des caniveaux couverts et autres canalisations d’assainissement sont venus convaincre plus d’un. "On peut dire que tout est en train d’avancer normalement en ce moment sur le terrain. La réception provisoire de la voirie en terre est en cours présentement, au terme des délais contractuels", confie M. Sankara.

Les travaux de Voirie et réseaux divers (VRD) sont pour l’instant à leur deuxième phase. Ils portent sur les terrassements généraux, chaussées, assainissement, réservations pour réseaux divers dont la fin est prévue pour avril 2009 et le revêtement de la chaussée, la signalisation, pour juillet 2009. Les coûts de ces deux chantiers sont respectivement estimés à 12,2 milliards de F CFA et 5,4 milliards de F CFA. "Nous disposons de personnel humain qualifié, de moyens matériels et techniques modernes pour réaliser convenablement les travaux dans les délais requis", rassure Jean-Claude Roche, directeur technique et des travaux de EBOMAF. La ZACA vise à réaménager partiellement la voirie du centre de Ouagadougou en permettant l’amélioration de la fluidité de la circulation et règler le problème de stationnement.

A ces objectifs, se joignent ceux de relever les défis de services, de logements, de commerces auxquels la ville de Ouagadougou se voit confrontée au fil des ans avec sa démographie galopante."Le projet ZACA est la restructuration d’un quartier de la ville imbriqué entre le centre ville historique et l’aéroport international. C’est un grand chantier urbain et immobilier de 85 hectares, d’une cinquantaine de rues et de 24 kilomètres de voiries", décrit Jean-Claude Roche. "La ZACA nourrit la seule ambition d’offrir à la capitale, le visage d’une ville moderne et fonctionnelle", ajoute Moussa Sankara, DG du projet. Les travaux s’effectuant en plein centre ville, leur exécution est gênée par la circulation.

Les responsables de EBOMAF expliquent que la conduite des chantiers tient compte des besoins de mobilité des usagers. L’entreprise a même interrompu ses interventions sur la rue 17 longeant l’aéroport pour ne pas couper l’entrée du centre ville. Elle prévoit un aménagement rapide de deux à trois voies Nord-Sud pour y dévier les usagers. "Il faut impérativement intégrer le problème de la perturbation de la circulation dans l’exécution des travaux. Les usagers circulent en partie sur le chantier sur des voies non praticables. Cela empêche souvent d’avancer mais on n’a pas trop le choix", souligne Jean-Claude Roche, directeur technique et des travaux de EBOMAF. Outre ces désagréments inhérents à l’emplacement de la zone, il y a des ouvrages connexes. Certaines phases des VRD dépendent de l’intervention de trois concessionnaires : l’Office national des télécommunications (ONATEL), l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL).

Une avancée sans bousculade

La construction des réseaux souterrains des services publics est évaluée à huit milliards F CFA. "Les trois sociétés de service public ont déjà lancé leurs appels d’offres. La ZACA connaît une réelle vitesse de croisière dans son exécution et son évolution", indique Epelé Bayoulou, chef de service technique de projet ZACA.

Les investissements consentis depuis février 2007 dans la zone concourent à admettre que "la ZACA est bien en marche". Cinq ans après le déguerpissement des habitants des différents quartiers concernés, cet espace rompt maintenant avec son aspect lugubre. La construction des caniveaux, le tracé des artères et le bitumage de certaines avenues forgent peu à peu une zone viabilisée pour entreprendre des projets immobiliers. Mais cette évolution notable dans les travaux d’aménagement paraît en déphasage avec le degré d’adhésion des souscripteurs. 225 parcelles sur 260 ont pu être vendues à ce jour mais le taux de recouvrement des souscriptions n’est que de 45 %.

Face à ce niveau assez faible à une étape aussi décisive, la direction du projet n’exclut pas l’option de retirer les parcelles des souscripteurs attentistes pour satisfaire les nouvelles demandes qui s’empilent. Au siège du Projet, l’on s’interroge sur la méfiance ou la réticence des promoteurs. "Les souscripteurs n’ont pas à attendre le bitumage des voies avant de commencer leurs chantiers. Ils peuvent les entreprendre dès à présent, du moment que les travaux d’assainissement sont terminés et les caniveaux couverts. Beaucoup de terrains sont actuellement accessibles à partir des avenues telles que Houari Boumedienne. L’idéal serait que les promoteurs puissent déjà construire à partir des voies en terre", situe Moussa Sankara, DG de projet ZACA.

Il invite tout promoteur s’étant acquitté de 80 % de sa souscription à entamer la construction de son bâtiment. Tout permis de construire est assujetti au dépôt préalable auprès de la direction générale de projet ZACA d’un plan de construction conçu par un architecte.
Le coût du mètre carré (m2) dans la zone est fixé à 103 000 F CFA et les superficies des parcelles vont de 500 m2 minimum à 4000 m2 maximum. Il faut alors débourser 51,5 millions F CFA pour acquérir la plus petite parcelle sur laquelle il faut investir obligatoirement entre 200 à 250 millions de F CFA. Tout bâtiment doit aussi avoir une hauteur allant de 3 à 7 étages.

Toutes ces exigences semblent calmer les ardeurs des promoteurs d’autant plus que la ZACA se réalise en même temps que d’autres projets immobiliers tels Ouaga 2000, Bobo 2010... "Les parcelles devraient être vendues à 185 000 F CFA le m2 pour se conformer aux réalités des charges d’investissement de l’ordre de 50 milliards F CFA consentis par l’Etat (indemnisation, travaux VRD...). Le projet ne poursuit aucun but commercial. Le gouvernement a beau faire un bon investissement, si les promoteurs traînent le pas, le projet va piétiner", renchérit M. Sankara.
Il balaie d’un revers de main les rumeurs relatives à une supposée inondation de la nappe phréatique de la zone empêchant toute construction en hauteur. "Un des éléments fondamentaux de la demande du permis de construire est l’étude préalable du sol et des fondations.

Aucun dossier n’a révélé jusque-là la présence exagérée de l’eau dans le sol au point d’entraver une quelconque construction", répond-il. Même si de nombreux opérateurs économiques ayant souscrit au projet hésitent encore à mettre la main à la poche, il est indéniable pourtant que la zone suscite un réel intérêt dans les milieux d’affaires. Certains ne réclament que des mesures d’accompagnement et d’incitation pour se mettre à l’ouvrage. Pour El Hadj Hamidou Ouédraogo dit Hamid-Carreaux, PDG de "Centre commercial Patarbyandé" (CCPA), résidant et souscripteur, le projet ZACA doit être une source de fierté pour tout Burkinabè. Il présente l’immobilier et l’urbanisme comme l’une des premières vitrines d’un pays.

"Quand on arrive dans un pays, la première remarque porte sur les voies, les bâtiments avant de chercher à savoir si les habitants mangent bien. Mais pour que cette gigantesque cité moderne sorte de terre, il faut que l’Etat, les institutions financères et les souscripteurs conjuguent ensemble leurs éfforts pour tout faciliter en termes de mobilisation des ressources financières et d’approvisionnement en matériaux de construction à moindre coût.", explique-t-il. El Hadj Ouédraogo suggère néanmoins une révision de certaines dispositions du cahier des charges afin de permettre à tout promoteur l’occupation optimale et efficiente de sa parcelle, la construction à une hauteur de son choix et la préservation de son ancien bâtiment.

Il trouve inexplicable les limitations d’occupation spatiale et de hauteur. "Pour une parcelle de 500 m2, on demande d’occuper 220 m2, de ne pas excéder 7 étages ou pour une ancienne construction de reculer de 5 m. Tous ces choix doivent être libres pour permettre à celui qui a les moyens de bâtir à 20 étages de le faire à la seule condition de respecter scrupuleusement les normes de construction", clame le PDG de CCPA.
La sortie de terre de la ZACA passe donc par un langage commun des souscripteurs et du gouvernement. Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme est conscient que l’aboutissement réel et rapide du projet (la construction des immeubles) demande des financements énormes. Des reflexions seraient en cours au niveau de l’Etat pour trouver des voies et moyens adéquats pour éviter tout essouflement lié au nerf de la guerre chez les souscripteurs.

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)


Jean-Claude Roche, directeur technique et des travaux de EBOMAF :

"Le projet ZACA concerne essentiellement la restructuration d’un quartier de la ville imbriqué entre le centre-ville historique et l’aéroport. C’est un gros projet, d’une superficie de 85 hectares avec une cinquantaine de rues et vingt-quatre (24) km de voiries. Le premier marché, actuellement en phase d’achèvement, porte sur les terrassements généraux, les rues jusqu’à la couche finale et l’assainissement (les caniveaux). Il s’agit en fait de tout ce qui structure géométriquement la zone. C’est un carrelage de grandes avenues, de voiries primaires, de voiries secondaires, de mise en niveau sur tout ce qui domine la géométrie du site. Le deuxième marché qui vient d’être octroyé est relatif à l’arobage c’est-à-dire le bitumage des voies. Cela est très important parce qu’il permet de désenclaver et d’améliorer la circulation au centre-ville. Le bitumage de l’avenue de la Mosquée est déjà terminé.

Nous avons entamé la réalisation des couches d’arobement d’une des voies principales Nord-Sud de la ZACA, en l’occurrence l’avenue Yennenga, symbole profond du Burkina Faso. C’est une voie expresse deux fois deux voies avec deux petites suites de raccordement qui ceinturent le jardin Yennenga. Sur l’ensemble des 24 km de voiries dont quelques voies piétonnes à faire en pavé, 22 km environs sont à bitumer. Le délai est relativement court, mais il est approprié au besoin d’une part de chantier et au besoin de la ville de Ouagadougou. Puisqu’il devient nécessaire, pour éviter les engorgements, de dégager certaines voies principales. Avec le matériel et les compétences dont nous disposons, les engagements seront tenus et toutes les rues seront bitumées d’ici peu. Nous avons tout pour exécuter un travail de qualité dans les délais. Il ne restera plus que les trottoirs et les parking à faire après la mise en place des réseaux d’eau, d’électricité et de téléphone".

El Hadj Hamidou Ouédraogo dit Hamid-carreaux, PDG de CCPA, residant et souscripteur :

"Le projet ZACA est une bonne chose en ce sens que ce sont l’immobilier et les routes qui attirent l’attention d’un visiteur quand il arrive dans un pays. C’est donc une grande fierté pour le Burkina Faso. Construire un bâtiment dans ce pays n’est certes pas chose aisée car ce n’est pas un investissement immédiatement rentable comme sous d’autres cieux mais c’’est un plaisir pour moi d’entreprendre dans cette zone.
Je suis en train de terminer la construction de mon immeuble. J’entretiens de très bonnes relations avec les responsables du Projet. Le paiement n’est pas souvent facile mais ils essaient de comprendre. Je dispose de deux parcelles. Celle de 1 200 m2 dont une partie, déjà construite, a été acquise avant le projet ZACA. Les travaux actuels d’amenagement rassurent les promoteurs sur la conduite et l’avancée du projet. Cependant, le respect du cahier de charges me pose deux sérieux problèmes. D’abord, il y a la limitation de l’occupation du terrain. Pour une parcelle de 500 m2, l’on demande d’occuper seulement 280m2. Les 220 m2 restants ne sont pas utilisés et finalement, on a un petit bâtiment construit alors que le m2 coûte très cher.

Ce n’est pas rentable. Ensuite, il y a la limitation du nombre d’étages. Cette restriction ne s’explique pas à mon avis. Car la ZACA n’est pas une zone résidencielle mais une zone commerciale et administrative. Celui qui est capable de bâtir sur 20 étages voire au delà doit être libre de s’y engager. L’essentiel est qu’il respecte les normes. Mon premier bâtiment déjà construit dans la zone est à un huit niveaux et on me dit qu’il faut un maximum de sept étages. Que dois-je faire ? La deuxième parcelle s’étend sur 500 m2. Si sa construction tarde, cela est dû au problème d’occupation. On me demande de reculer de 5 m alors qu’une telle option fausse mon plan de construction. C’est un vrai dilemme pour moi. Ce n’est pas interessant de limiter et l’espace et la hauteur du bâtiment. Le projet doit laisser à chaque souscripteur la liberté d’investir selon ses moyens quitte à prendre toute les mesures necessaires pour le respect strict de la règlementation en matière d’immobilier.

Il est temps de privilégier les construction en hauteur car dans quelques années, le problème de bureaux et de parcelles se posera avec accuité à Ouagadougou. Si le cahier de charges peut être revisé pour prendre en compte ces observations, cela aiderait beaucoup les promoteurs. Il faut penser à s’inscrire dans la nouvelle génération de l’immobilier. La ZACA est un enjeu d’urbanisation auquel doit prendre part aux côtés des souscripteurs, les banques commerciales en finançant les constructions avec comme garantie les titres fonciers et l’Etat en accordant des exonérations sur les matériaux ainsi qu’un différé sur les taxes liés à l’immobilier pour permettre de rembourser les prêts contractés".

Propos recueillis par J.E

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 25 mars 2009 à 03:12, par Faso En réponse à : Réalisation du projet ZACA : Branle-bas autour d’un îlot urbain

    Les rues, les batiments et le regard des autres. Est-cela le projet ZACA ? L’on se precipitera en ajoutant que le projet ZACA permet d’ameliorer l’image de la ville de Ouaga et d’attirer les investisseurs etrangers. Et pendant ce temps, on nous parle de logement social ! Le drame est que le projet ZACA a disloque toute une communaute : femmes, hommes, enfants et orphelins se retrouves sans avenir precis car leurs habitatations et leur communaute ont ete sacrifiee pour le regard des passants et des etrangers. Ouaga doit "grandir" en altitude au detriment de toute une communaute qui a vu son tissu social se fragmenter pour le compte du regard et de l’admiration du passant. Les rues, les routes, les batiments ! On voit comment le materiel prime sur l’etre. L’avoir prime sur l’etre ! Le paraitre prime sur l’etre et le devenir. Ou avez vous mis la planification participative ? Mais la methode haussmannienne de l’urbanisation a toujours brime les pauvres, le proletariat. On assiste alors a une peripherilisation/marginalisation du pauvre. Seul les rues, les routes et les batiments ont droit a la cite. Les pauvres sont pousses a la peripherie et peut-etre dans des rues sans lumiere, poussiereuses, ete peuplees de mendiants. L’urbanisation se etre humanisante, non ? Alors, tout projet d’urbanisation base sur le physique au detriment de l’humain est un echec. Nioko II et Ouaga 2000C dans ces grands projets urbains ? Quel type de logement social pour ces deguerpis et oublies de la ZACA.

    • Le 25 mars 2009 à 12:15 En réponse à : Réalisation du projet ZACA : Branle-bas autour d’un îlot urbain

      Mon cher Faso souffre que je marque mon désaccord avec toi. je comprends ton argument de l’humain au centre du développement ; tel est d’ailleurs ce qui est recherché dans le développement humain durable qui met au centre la justice sociale ; l’équité et le meieux être des populations. Essaie de comparer la vie de ceux et celles qui étaient dans l’ancien Zanguouétin et leur vie aujourd’hui. il n’ya pas photo. Faso, je pense que le seul problème de beaucoup d’entre nous c’est notre éducation d’immobilité qui développent des mentalités du genre "c’est la terre des mes aieux, je ne peux pas bouger" ou "je suis né ici, je dois mourir ici". si je comprends que dernière ces mentalités il ya des valeurs comme la fidélité ; le patriotisme et la persévérence... il faut relativiser parfois. Vous savez pourquoi les américains sont devant comme on aime dire. c’est parce qu’ils sont parfois pragmatiques. Ainsi quelqu’un peut tout laisser au sud de New york pour recommemcer une nouvelle vie à l’est de new York et trouvé le bonheur ; quelqu’un peut également quitter Los Angeles et se retrouver à Boston. Dieu seul sait combien beaucoup d’entre nous auraient avoir une vie meilleure s’ils acceptait un temps soi peu de renoncer à un sol aride et sans possiblité de recolter plus de 10 kg pour d’autres expéreiences. Bien entendu il y allait avoir un risque de péril environemental vu le peu d’éducation de beaucoup d’entre nous qui ne feront que devaster et changer. Mais je veux dire dans la bonne façon c’est un moyen de faire regenerer l’ancien espace et de vivre mieux. Vous savez pourqoui il ya les spéculations des parcelles à Ouaga c’est parce chacun veut être à Ouaga de fait de conviction qui ne s’y est pas. Dieu seul sait combien beaucoup auraient pu avoir une vie meilleure avec possiblité d’envoyer les gosses à l’école dans leur province ou département en vendant leur parcelle qu’ils ne reussiront jamais à mettre en valeur à Ouaga et avec leur enfants qui terminent presque drogués. Regardez à Abidjan si vous voulez aller d’Adjamé à Yopougon il ya une forêt mais ceux de Yopougon ne se sentent pas moins abidjanais. Mais demander a quelqu’un d’aller à Pabré ou Koubri et appretez vous pour une litanie de plaintes : transports, accès au site de loisir etc...
      Bref mais si nous ne changeons notre mode de vie à Ouaga en spirale autour de Koulouba nous ne pourrons pas moderniser notre système de transport très polluant ni aérer notre ville très étouffant
      Mais bref mon ami Faso ; tout est discutable mais le courage de nouvelles expériences.

  • Le 25 mars 2009 à 11:13 En réponse à : Réalisation du projet ZACA : Branle-bas autour d’un îlot urbain

    Il faut qu’on se comprenne cher monsieur : on n’entreprend pas ce type d’opérations immobilières pour le regard des gens ou quoi que ce soit. Il ne s’agit pas d’un musée. C’est une opération purement économique qui aura des effets bénéfiques sur la ville en général. Vous savez combien d’emplois va générer cette opération ? et bien des milliers ; et la population délogée n’y avait pas sa place. cela se fait dans toutes les villes du monde : reloger les gens pour créer de nouvelles activités économiques.
    Et puis, pour le commerçant qui se plaint des restrictions par rapport aux hauteurs, sachez que l’urbanisme ne se fait pas au hasard. Et justement c’est les normes "immobilières" dont vous parlez qui justifient une limitation des hauteurs et des surfaces. en fait je ne comprend même pas pourquoi, on varie de trois à sept étages, parce que la hauteur d’un bâtiment doit être proportionnelle à la distance qui le sépare des bâtiments de la rue. Alors je vois mal une rue composée de bâtiments de hauteurs différentes. On justifie cela par l’ensoleillement optimal de toutes les pièces...bref. Aussi, Ouaga est une ville pas assez verte et si on réduit la surface constructible, c’est juste pour permettre de créer quelques espaces verts et aussi des places de stationnements (vision à long terme) Alors cher monsieur, ils ont parfaitement raison....

  • Le 25 mars 2009 à 12:04, par Un délocalisé ! En réponse à : Réalisation du projet ZACA : Branle-bas autour d’un îlot urbain

    Le Faso, je ne suis pas tout a fait d’accord avec vous. Contrairement a ce que vous dite, la ZACA n’a pas pour ambition de releguer les pauvres en périphéries afin de réaliser des building pour le regard des passants et des étrangers. A Paris, même là ou y a la TOUR EIFFELL, c’était des habitations des gens. Pourquoi voulez vous que nous restions avec nos taudis, nos ghettos, nos bidon-ville en centre ville ? Alors que dans le même temps vous êtes prompt a parler du bien des capitales comme Paris, Londre, Tokyo et New York ? Toutes ces capitales sont passées par la. Par définition toute ville est appéllée a évoluer, il y a une perpétuelle mutation et dynamique. Même en l’absence de l’Etat, la loi du marché foncier allait reléguer les moins nantis hors du centre ville. A titre d’illustration, si vous prenez l’avenue de Koulouba en allant vers l’Archéveché, vous verrez que les résidents ont presques tous vendu leur propriété a d’autres qui ont les moyens. Et des immeubles poussent comme des champignions plus que dans la ZACA. Ces gens qui ont vendu leur bien, qui les a obligé a le faire ? Est-ce que ça c’est le fait de L’ETAT ? C’est la conséquence de l’offre et de la demande.

    Pour vous dire que dans la cadre de la ZACA, l’Intervention de L’Etat, est destiné uniquement a accompagner cette dynamique et les mutations qui étaient en cours dans la ZONE. C’est le rôle régalien de l’Etat que d’intervenir pour assurer un developpement cohérent et harmonieux, sinon ça sera les même personnes qui seront encore là pour critiquer. Pourquoi l’Etat a laisser faire ce désordre ? ou était l’Etat ?

    Et puis, les gens n’ont pas été relegué en périphérie comme vous le dite. Ils ont bénéficié de mesures d’accompagnement a savoir les trames d’accueil de Ouaga deux mille et NIOKO qui ne sont pas des échecs. Bien au contraire ! Discuter avec ceux qui y résident et vous verrez ! Quant aux problèmes familiaux, La ZACA n’a fait que les réveler ; les mettre a nu. Ils pré-existaient déja !

    • Le 25 mars 2009 à 19:06, par Faso En réponse à : Réalisation du projet ZACA : Branle-bas autour d’un îlot urbain

      Tres bien. Je comprend que Paris, Londre, New York, Los Angelos, Washington DC, Bogota, Madrid, Johannesburg, Abidjan, Dakar, etc. toutes ces villes ont connu leur ZACA. Mais a quel prix ? La ville comme centre de croissance economique a ses limites. Ils ne suffit pas de s’attaquer aux "bondonvilles" ou "ghettos" sans chercher a resoudre le fond du probleme : la pauvrete structurelle. Qu’est-ce qui generent les "bidonvilles" ? Toutes les populations souhaitent vivre dans des conditions d’habitats decents. Mais, helas la pauvrete generalisee les obligent a vivre dans ces "bidonvilles". Ces habitants ne manquent pas de lucidite pour retourner au village et pratiquer l’agriculture. Non, la pauvrete rurale est plus grave que celle rencontree dans nos villes africaines. Dans un contexte d’agriculture basee sur les methodes culturales tradititonnelles acompagnees d’aleas climatiques, de maladies toutes sortes, de manque generalise d’infrastructures sanitaires, educatives, recreatives, etc., la fuite vers les villes semble etre le dernier choix. Mais helas, dans les villes on rencontre malheureusement, differentes facettes sinon les memes facettes de la pauvrete rurale. Alors, retourner au village, fuire vers la ville ? Il faut a un moment s’arreter pour s’interroger sur son sort, prendre son destin en main tout en se disant que l’Etat pourra apporter sa contribution pour alleger le fardeau de la pauvrete structurelle. Mais si en Afrique, et au Faso, l’Etat cherche toujours a se desengager au non du neoliberalisme/privatisation. La solution ne reside pas forcement dans l’erection de batiments ! Il faut attaquer le probleme de la pauvvrete rurale et urbaine a la fois. Maintenir la jeunesse dans le milieu rural a travers le developpement d’infrastructures sanitaires, educatives, recreatives, creer de l’emploi dans les villages et transformer les villages comme centre de croissance. En d’autres termes la ville comme centre de croissance ne fait que favoriser l’emergence de poche de pauvrete. Et le village et la ville doivent etre percus comme centre de croissance. Copier le modele occiental de l’urbanisation sans chercher a examiner a fond comment elle a contribue a la segregation socio-spatiale, ethnique et raciale, c’est se condemner a repeter les memes erreurs.
      Revenons a la ZACA : l’on doit de se rappeler que tous n’etaient pas unanimes pour le deplacement car il y a eu toutes formes de resistance (exemple de "Al Qaeda"). Les delocalises se plaignent d’insecurite, de marginalisation, pourquoi ? Sur le site de la ZACA, il y est note mesure d’accompagnement. Mais il n’y a aucune mesure d’accompagnement. Allez-y verifier vous meme. S’il ya eu de mesures d’accompagnement le site devrait l’indiquer clairement. Quelqu’un disait que le projet ZACA a releve des problemes de familles qui pre-existaient. Qu’est ce que le projet a fait pour resoudre ces problemes ? Le projet s’est-il simplement contenter deplacer avec leurs problemes pre-existents ? Qu’est-ce qui prouvent que ces problemes ne se sont pas aggraves par la suite pour creer un calvaire familial et communautaire ? Toutes ces interrogations restent sans reponses. J’aimerais bien que l’on eclaircisse ma lanterne sur ces interrogations. Merci

      • Le 26 mars 2009 à 09:13, par Peace Heron En réponse à : Réalisation du projet ZACA : Branle-bas autour d’un îlot urbain

        Mom cher ami Faso, je suis Peace Heron, hier j’ai oublié de signer : je m’en excuse. C’est interessant ce que tu dis mais le role de l’Etat dans ce lot de facteurs entravant ou autres difficultés que tu mentionnes ci dessus ne peut qu’être regalien. Je vais vous faire un confident. Notre état n’est pas à blamer. Je n’aime pas certaines politiques qui ne sont pas refléchies ou qui ne sont pas sérieusement mis en oeuvre. Ex : l’idée de Salif Diallo sur l’irrigation - l’agriculture irriguée par l’exploitation des bafons n’était pas mal dans le fonds mais je déplore qu’elle ait été transformée en spectacle avec les paysans qu’à quelque chose de soutenue. Cela dit il ne faut pas jeter l’eau du bébé avec le bébé. Il ya des pays voisins qui ne font pas mieux. Etes vous déjà aller au Tchad, au Congo Brazza ?
        Ce qui m’agace seulement c’est qu’on peut mieux faire ou mieux organiser : Sankara nous a démontré que c’est possible mais essayons de vivre avec notre histoire. Le débat sur ZAKA à mon avis doit se poser comme suit mon cher Faso : Ceux et ceux qui habitaient Zangouintin ont ils amelioré leur cadre d’existence et ont-ils accès mieux aux accomodements de l’Etat ? ma repose est oui sans embage. pourquoi ? parce que possedant desormais des maisons en materiaux définitifs meme si pas ce n’est très bien fait. Deuxième question : est que le déguerpissement a servi à quelque chose ? Oui sans embage. Parce que le site où la population a été déguerpie est en chantier et sera amenagé et creera de la plus value pour le Burkina. C’est cela lutter contre la pauvrete mon ami Faso... Oui c’est très lent mais peut aller plus vite que notre force ? Non ; reserve t-on nos forces ou ne sait-on pas mobiliser toutes nos energies ? peut être ; La recolte est elle faible par rapport aux moyens anoncés ? Oui. Alors que doit on faire ? reponse:Assainir certains aspects.

      • Le 17 octobre 2009 à 14:40 En réponse à : Réalisation du projet ZACA : Branle-bas autour d’un îlot urbain

        Mais je vous connais vous...Novembre 2008, à Lomé !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)