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Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

Publié le vendredi 20 mars 2009 à 09h42min

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Benoît XVI

Benoît XVI est très bien informé quant à la prévention du sida et parle à l’encontre d’un « nouveau colonialisme comportemental » qui « bouleverse les sociétés africaines », fait entre autres observer Mgr Anatrella. Monseigneur Tony Anatrella est Psychanalyste et Spécialiste de Psychiatrie Sociale. Il enseigne à Paris et à Rome. Il est consulteur du Conseil pontifical pour la famille et du Conseil pontifical pour la santé. Il a publié : « L’amour et le préservatif », Paris, Flammarion en 1995. Un livre qui reste d’actualité et qui a été réédité sous le titre : « L’amour et l’Eglise », Paris, Champ-Flammarion.

Son dernier ouvrage paru : « La tentation de Capoue », - anthropologie du mariage et de la filiation - Paris, Cujas. Un livre qui s’interroge sur les modifications en cours où l’on voudrait ouvrir le mariage et la filiation de façon déguisée à des partenariats unisexués. Un ouvrage de référence en la matière.

Mgr Tony Anatrella revient dans cette interview sur la polémique suscitée, surtout en France, autour des propos du pape concernant la prévention contre le sida. Nous publions ci-dessous la première partie de cet entretien.

Zenit : Les propos du Pape Benoît XVI soulèvent une tempête médiatique. A-t-il commis une faute de communication ?

Mgr Tony Anatrella : Non ! Le Pape a parlé clairement. Il est très bien informé sur les questions concernant la transmission du virus HIV et des problèmes posés par les campagnes de prévention. Il nous interroge en remettant en question une vision de la prévention limitée au seul préservatif. Il adopte un point de vue anthropologique et moral pour critiquer une orientation sanitaire qui, à elle seule, n’est pas en mesure de juguler la pandémie. En l’espace de vingt-cinq ans ces campagnes n’ont pas réussi à la réduire. Une autre approche doit être soulignée qui fait davantage appel au sens de la conscience humaine et de la responsabilité afin d’évaluer le sens des comportements sexuels. Mais cette perspective, on s’en aperçoit, est difficilement entendue actuellement dans le discours social. Le préservatif est devenu une sorte de tabou incritiquable qui devrait, curieusement, participer à la définition de la sexualité. N’est-ce pas une façon de masquer des interrogations ?

Zenit : Est-ce un dialogue de sourds ?

Mgr T. Anatrella : Sans aucun doute. Les décideurs et les prescripteurs politiques et sociaux véhiculent et confortent une représentation de l’expression sexuelle qui est souvent instrumentale et délétère. L’acte sexuel recherché pour lui-même au gré des rencontres n’humanise pas la sexualité ni la relation humaine. Il entraîne bien des souffrances et pèse sur la qualité du lien social. Dans le meilleur des cas, l’acte sexuel n’a de sens que s’il s’intègre dans une relation amoureuse mais pas comme une réponse à une impulsion réflexe. L’Eglise soutient que seul l’amour qui s’inscrit dans une perspective conjugale et familiale est source de vie, là où nous entendons des discours de confusion relationnelle et identitaire et des discours de mort qui nous en éloignent.

Zenit : La prévention à partir du préservatif aggrave t-elle la pandémie du sida ?

Mgr T. Anatrella : Que dit le Pape exactement ? Je le cite car ses propos ont été rapportés d’une façon approximative et, une fois de plus, déformés.

« Je pense que l’entité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est justement l’Église catholique, avec ses mouvements, ses réalités diverses. Je pense à la communauté de Sant’Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida. Je pense aux camilliens, à toutes les sœurs qui sont au service des malades. Je dirais que l’on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l’un envers l’autre, et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs qui aident et qui portent des progrès visibles. Autrement dit, notre effort est double : d’une part, renouveler l’homme intérieurement, donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre ; d’autre part, notre capacité à souffrir avec ceux qui souffrent, à rester présent dans les situations d’épreuve. Il me semble que c’est la réponse juste. L’Église agit ainsi et offre par là même une contribution très grande et très importante. Nous remercions tous ceux qui le font ».

C’est le rôle du Pape d’affirmer que, sans une éducation au sens des responsabilités, on pourra difficilement faire diminuer l’expansion virale. La transmission du virus du sida est parfaitement évitable. Il ne s’attrape pas comme celui de la grippe. Il est lié aux comportements et aux pratiques sexuelles. En ciblant uniquement le préservatif, en laissant entendre « fais ce que tu veux », on risque de confirmer des comportements qui posent déjà problème et on évite de les penser. Le préservatif n’est pas un principe de vie. C’est la responsabilité qui est un principe de vie.

Dans la société actuelle, le sens des choses et des mots est souvent inversé quand on affirme par exemple que « le sida est la maladie de l’amour ». Il s’agit plutôt du contraire : il est surtout l’expression d’une errance affective et d’une impulsivité sexuelle. Autrement dit, il y a un certain conformisme de la prévention qui évite de poser les vraies questions au sujet des comportements sexuels aujourd’hui. Nous avons à nous interroger afin de considérer l’expression sexuelle avec davantage de dignité qu’en favorisant des conduites et des pratiques inconsidérées. C’est la question du sens de l’amour et de la fidélité qui se trouve posée. Il ne s’agit pas de propos régressifs comme certains ont voulu le dire, mais bien au contraire d’inviter à une réflexion qui est d’abord humaine avant d’être confessionnelle. Il y a une autre façon d’orienter la prévention qui est plus structurante que de s’en tenir uniquement au préservatif qui incite à continuer des pratiques problématiques. N’est-ce pas une façon d’entretenir la confusion de laquelle Benoît XVI nous invite à sortir. Car je le répète, avoir comme seul horizon des moyens « prophylactiques » pour lutter contre le sida est insuffisant si cette lutte n’est pas accompagnée d’une réflexion psychologique, sociale et morale. La politique de santé publique aurait à y gagner en humanité et en efficacité.

Zenit : L’Afrique semble moins touchée par cette polémique que la France ?

Mgr T. Anatrella : L’accueil fait au Pape par les africains est extraordinaire. Les foules sont nombreuses et très joyeuses. Les discours de Benoît XVI sont d’une grande qualité et tracent des voies d’espérance pour ce continent. Malheureusement, l’obsession des médias pour le préservatif obture l’importance de ces discours. Faut-il y voir une forme de paresse intellectuelle et d’obscurcissement de la conscience, et d’une vision étroite et partiale des choses ?

Il est vrai que les premiers concernés par les propos du Pape savent les entendre et les recevoir à quelques exceptions près. D’ailleurs de nombreux pays africains organisent la prévention contre le sida autour de trois principes : « abstinence, fidélité ou préservatif » et cela provoque des effets positifs. Les occidentaux sont incapables de comprendre cette démarche. Nous recevons d’ailleurs de nombreuses réactions venues d’Afrique qui en ont assez de se voir imposer les modèles sexuels des sociétés occidentales, qui pour soutenir ces modèles sexuels, sont évidemment accompagnés de moyens de protection. Il s’agit d’un nouveau colonialisme comportemental qui bouleverse les sociétés africaines. Certains se révoltent de voir se développer un « vagabondage » inconnu jusque-là en Afrique où le sens de la fidélité et de la famille est respecté et honoré. Certains occidentaux perdent le sens de cette dignité.

Il y a un décalage entre l’Afrique et les pays occidentaux concernant la sexualité. Je dois me rendre prochainement en Afrique et je mesure, en préparant mes conférences, combien ce continent a beaucoup de choses à nous apprendre là où nos modèles occidentaux du sexe recherché pour lui-même, véhiculés par les médias, brouillent le sens de la sexualité humaine.

Zenit : Comment voyez-vous le rôle des médias et les prises de position de décideurs politiques et sociaux ?

Mgr T. Anatrella : Nous assistons à une sorte de lynchage médiatique où la mauvaise foi se mêle au procès d’intention et à la surinterprétation. Tout et n’importe quoi s’exprime contre le Saint-Père, le plus souvent sans tenir compte de ce qu’il dit vraiment. Ce n’est pas le Pape qui est un problème. En revanche, les médias et les réactions de certains décideurs politiques et des prescripteurs sociaux posent un sérieux problème. L’unanimité en la matière est pour le moins suspecte. Le Pape sème le trouble à juste raison ! Les médias pourraient parler avec un minimum de rigueur en cherchant à davantage à expliquer afin que les propos du Saint-Père soient au moins restitués en vérité. Comme à l’habitude, une phrase citée hors contexte déclenche une série de réactions totalement irrationnelles. Comment voulez-vous que des personnes qui n’ont comme écho que ce que rapportent les médias puissent réagir avec sérénité ? Mais je pense qu’en réalité on ne souhaite pas entendre un autre discours que celui du préservatif ! Certains tentent de porter un autre message mais les réactions des journalistes sont toujours les mêmes : « C’est trop compliqué ! ». Effectivement le sens de la vie et de l’amour est complexe, mais il est pourtant nécessaire de prendre le temps pour l’expliquer. Ce temps n’est apparemment pas celui des médias. Je viens d’en faire l’expérience : pour la radio, la télévision et la presse écrite, le temps qui nous est accordé pour répondre est extrêmement limité alors qu’ils consacrent un espace très large à toutes sortes de détracteurs. Il y a notamment les professionnels de la contestation parmi une faible minorité de catholiques extrémistes qui sont édifiés en experts et ne parlent que d’eux-mêmes en faisant de la surinterprétation idéologique, bien loin de la pensée chrétienne. Des responsables politiques se présentant comme catholiques, cherchent à se démarquer de l’Église en adoptant des idées qui ne sont pas en cohérence avec son enseignement, et affirment s’y opposer au nom de leur foi comme s’ils prenaient leur foi personnelle pour un magistère. Nous sommes soumis à un conformisme dominant qui nous éloigne du bon sens et des simples normes d’humanité si nécessaire en matière de sexualité.

Propos recueillis par Anita S. Bourdin
www.zenit.org

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Vos commentaires

  • Le 20 mars 2009 à 11:49 En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    Sans vouloir offenser qui que ce soit, je pense que ce pape là cherche des problèmes. C’est vrai qu’il est difficile d’être pape après Jean Paul II, mais il faut savoir dire les choses, surtout quand on est à la tête d’une grande communauté. Dire aux africains de ne pas utiliser de préservatifs, c’est leur dire de devenir des kamikazes. L’abstinance que prône le pape (l’église) ne marche pas. Le pape n’arrive même pas à maîtriser ses prêtres dont le nombre de violeurs, de pédophiles et de coureurs de jupons va croissant,qui pourtant ont fait voeux de chasteté.
    Que Dieu ait pitié de l’Afrique !

    • Le 20 mars 2009 à 21:18, par reveillons_nous En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      La cause principale de la propagation du Sida en Afrique est l’abandon de nos valeurs culturelles et réligieuses que sont l’abstinence et la fidélité ; le préservatif non seulement n’est pas un moyen de lutte fiable mais contribue et favorise aussi et surtout la dépravation de nos moeurs.
      J’ai l’impression que la publicité faite autour du préservatif a créé une sorte de conformisme de pensées éronnées qui nous empêchent de comprendre ou d’accepter un message simple et véridique qu’est celui du Pape. Le Pape nous invite à la réflexion suivante :
      Comment pretendre lutter contre un mal en favorisant le facteur causal principal ?.

    • Le 23 mars 2009 à 12:08, par catholique En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      franchent quand on entend des gences parler de cette façon, ça fait mal.
      c’est acause de vous que l’afrique est toujour en retard.
      permet moi de te faire un petit cour d’histoire, nos parents ne faisaient des rapports sexuel qu’avec leur femmes, j’ai bien dit avec leur femmes et non leur promises. Ou encore si vous voulez ils s’abstenaient jusqu’au mariage et restent fidele a leur femmes.
      Le blanc est venu avec sont soit disant connaitre tout nous induire en erreur en nous disant que nous pouvons faire des rappots avant le mariage mais il faut nous proteger.
      en se protegeant, nous payons des preservatifs, et qui en fabrique ? le blanc, qui en profite de l’argent ? encore le blanc.
      il est temps que nous refflechissons a notre propre sort que de laisser les occidentaux refflechirent a notre place.
      pour ma part, je pense que le meilleur moyen de lutter contre le sida s’est de s’abstenir j’usqu’au mariage et d’etre fidele dans le mariage et ne pas nous laisser conduire par notre sexe car nous ne sommes pas des animaux.

    • Le 24 mars 2009 à 18:38, par Imelda En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      Je suis peiné de voir un être humain qui résonne comme s’il lui manquait quelques facultés mentales. C’est prendre les africains pour des immoraux et des glaideux, des gens incapables de se maitriser que de penser ainsi. N’oublions pas que l’abstinence jusqu’au mariage est une valeur jalousement prônée par nombre de cultures africaines. Le pape n’a fait que nous confirmer dans notre identité africaine. Malheureusement, l’intelligence et le bon sens ne semblent pas être les choses les mieux partagées. Dire que le pape ne maitrise pas ses prêtres, c’est encore une preuve d’un esprit sous -alimenté et malnourri qui gagnerait à passer dans un CREN spirituel.
      Nos prières vous accompagnent, Monsieur.

    • Le 25 mars 2009 à 03:02, par Popo En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      Je salue les contributions des uns et des autres à l’élucidation des propos du souvérain pontife.Pour ma part, je voudrais que chacun de nous sache que le pape n’a fait que rappeler la position de l’Eglise face à l’usage des préservatifs, et ce, en tant que garant des dogmes et fondamentaux du catholicisme.Le message a tellement été déformé que j vous invite à lire son allocution originelle. Même si Jésus revenait aujourd’hui, il ne manquera pas de volontaires pour le conduire au Golgotha. Juste vous dire qu’il que notre monde est marqué par un pluralisme d’opinions et d’idéologies, et seule notre conscience peut nous y aider. Puisse chacun de nous avoir la grâce de l’écoute et du dicernement car les critiques et les injures enlassent ceux qu’elles emballent dans un cercle infernal d’auto-phagocyste.

    • Le 26 mars 2009 à 22:34 En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      Vous me décevez. Etes vous sourd ou aveugle. les propos du Pape sont bien cités dans l’article. Lisez en vous même ! Comparer les avec ceux rapportés par les médias. Vous avez ici la preuve de la mauvaise foi de ces médias assoiffés de scandales, et de la qualité des informations qu’ils nous ont souvent rapportées. Jugez en vous même ! Est ce vraiment une paresse intellectuelle ou un obscurcissement de la conscience ? On ne peut pas réveiller quelqu’un qui ne dort pas. Je ne suis pas catholique, mais parce que vivant en France, j’ai bien compris qu’aujourd’hui la manipulation de nos esprits par les médias est bien réelle. Si nous cherchons la vérité, osons en parler. L’interrogation sur les comportements n’est pas à occulter. Du reste je suis fier de mon Burkina qui a gardé le slogan Amour Sincérité Fidélité. Même s’il est de plus en plus difficile pour nous jeunes de résister, cela n’est pas une raison pour nous de nous mentir. Nous savons tous ce qui est vrai, simple, efficace et gratuit : "Abstinence fidélité". Si nous refusons de l’entendre, n’empêchons pas les autres de l’entendre ou de le dire. Sachez enfin que ce discours n’est pas dépassé car aux Etats-Unis il est toujours d’actualité. Récemment en Angleterre, les parlementaires s’indignent du nombre croissant des enfants parents (une fille de 15 ans tombe enceinte de son copain de 13 ans). La réflexion sur nos comportements transcende l’espace, le temps et les âges. Le fait des prêtres violeurs n’est pas un motif pour refuser d’entendre la vérité.
      Bien fraternellement !

  • Le 20 mars 2009 à 18:17, par Naaba En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    je partage avec vous ce que je viens de lire dans un forum qui pourrait situer tout un chacun ; Lsiez : Pourquoi je parle de "mauvais alibi" concernant le préservatif ? Parce que cela fonctionne exactement comme le dédouanement obtenu d’une tierce personne après un crime commis. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, copiez et retenez bien ce que je vous écris ci-après. Tant que vous vous direz que vous pourrez dormir la conscience tranquille d’un petit coup tiré vite fait, bien fait, à l’abri d’un préservatif. Voyons tout cela en détail, en gardant bien à l’esprit que l’eau simple ne détruit pas le virus :
    1. La femme aux toilettes : avez-vous remarqué que chaque fois que vous entrez dans une chambre d’hôtel avec une femme, elle ira immanquablement aux toilettes ? Si vous ne vous êtes jamais posé la question du pourquoi, je vous l’explique : ces activités-là n’ayant jamais lieu au sortir de la salle de bain le matin, la fille ira se rafraîchir. En fait, éliminer toutes sécrétions qu’il y aura eu dans la matinée (si vous profitez d’une sieste) ou même de toute la journée. L’anatomie féminine est ainsi faite, que la glaire est produite pour l’équilibre de la région vaginale. Et comme nos femmes se disent que la vue de cette glaire par un homme serait synonyme de "saleté" pour elle, elle cure avec le pouce gauche, avant de rincer à l’eau. Et comme vous avez certainement flirté avant et qu’elle a sécrété de la cyprine, imaginez (si elle est séropositive) avec quoi elle vous caresse le p e n i s ?

    2. Les préliminaires : quels préliminaires aurez-vous monsieur, si dans la phase qui précède le rapport, vous n’avez pas introduit le doigt en elle (comme 99% des hommes) pour juger/jauger qu’elle est prête à vous recevoir ? Avez-vous remarqué avec quelle main vous l’avez touché ? Saurez-vous mettre le préservatif avec une seule main, en pinçant le bout pour en expulser l’air tout en le déroulant ? Si vous y arrivez d’une seule main, chapeau bas ! Tous ces efforts pour mettre une capote, en y introduisant un éventuel virus d’avance ? Si vous me dîtes alors "je demande que la fille le fasse", référez-vous au point N°1.

    3. La pose du préservatif : comme dans toutes les situations à risque (infidélité inclue), l’homme est plus excité qu’avec sa légitime. Résultat, une surproduction des glandes de Cowper (sensées aider à débarrasser l’urètre des restes d’urine et lubrifier). Alors là, madame, Yako. Parce que ce liquide est capable de transporter aussi le virus du VIH. Et dans la précipitation, le condom qui est plat comme une pièce avant d’être déroulé, se joue aussi à pile ou face. Dans 50% des cas, l’homme se trompe de "bon côté", avant de le remettre dans le bon sens, complètement imbibé de sa sécrétion qu’il enfouira tout au fond de madame/mademoiselle.

    4. Le retrait du préservatif : ce dernier qui a bien travaillé (dans le meilleur des cas) devra être retiré. Méthodes conseillées ? Se servir d’un kleenex et le faire glisser. La bonne blague ! Et vous êtes sûrs que dans l’opération, aucun fluide suspect n’entrera "en collision" avec le g l a n d ? Et quand vous le tiendrez, alors que sa partie externe sort de votre partenaire, peut-être séropositive ?

    5. Ajoutez à tout ceci que le préservatif peut être poreux (ce n’est pas une question de marque, mais de contrôle). Que les fabricants sous-traient avec des pays Asiatiques peu regardants sur la qualité, mais plutôt sur les coûts. Il y a une opacité incroyable dans le domaine de la fabrication des condoms et un marché comme celui de la Côte d’Ivoire a connu pendant de longs mois, un laisser-aller effroyable : seuls les condoms subventionnés par les Américains étaient contrôlés, alors que la population les rejette parce que "wouya-wouya". Préférant des préservatifs dits "de marque", nullement testés.

    En conclusion, cachez-vous derrière vos capotes pour continuer à vivre comme des animaux qui s’entre-c o u i l l e n t avant même de se dire bonjour, et bavez sur le Pape qui a au moins le courage de vous dire la vérité. Merci de votre attention.

    • Le 20 mars 2009 à 19:36 En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      Hé bè !!!

      Voilà de quoi vous ramollir le zizi d’effroi et vous tenir à carreau.

      Je pense effectivement que quand on croit qu’on est protégé, on peut se permettre certaines libertés. Mais quand on sait qu’on est en danger malgré tout, on réfléchit par deux fois sept fois avant de se laisser aller !!!

      En tout cas, moi, ça me fait réfléchir !!!

    • Le 22 mars 2009 à 11:57 En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      Je vous dis bravo et bravo encore Que Dieu vous donne toujours ce courage de dire la vérité.
      Le PAPE EST UN BON PÈRE ? ET COMME TOUT BON PAPA IL NE CHERCHE QUE NOTRE BIEN

    • Le 23 mars 2009 à 12:48, par TONTON En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      bien dit. merci à vous de préciser tout cela aux jeunes qui ne font pas attention à tout cela. je voulais préciser que pour le traitement egalement de cette maladie, d’une couleur à une autre le traitement est différend. pour dire que ce qui soigne le blanc, ne soigne pas le chinois et le noir non plus. Donc croyez vous que les blancs vont perdre leur temps à trouver le traitement pour les noirs..... RESTEZ A L’ABRI ET VOUS VIVREZ LONGTEMPS. BCP MEURENT DEJA

  • Le 20 mars 2009 à 20:06 En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    L’Afrique doit prend conscience que le SIDA es une maladie cree pour eleminer les noirs d’une maniere generale.Sinon comment peut on comprendre que les plus grands vagabonds sexuels que sont les occidentaux soient les moins touches par cette pandemie qui se dit etre transmissible par voix sexuelles ?Certes le sida existe mais n’a pas ete decouvert en Afrique ni par un Africain.En obervant un peu autour d nous l’un des pays les touches en afrique pour ne pas dire le plus touche est l’afrique du sud celui ci qui connut l’apartheid ( en d’autres mots Domination des blancs sur les noirs).Les victimes sont en majorite noires vous me dire mais c’est normal puisque c’est un continent noir .Cependant les Etats Unis un exemple parmi d’autres pays occidentaux est un pays en majorite peuple par les blancs a peine 10% d noirs ; la majorite des victimes du sida sont des noirs a 98% Comment expliquez vous cela ?Nous devons redoubler de vigilance quand nous allons dans centres hospitaliers croyez moi L’afrique doit prendre son destin en main il est temps que l’afrique se reveillent et cela n peut se faire sans les africains eux nul n le fera pour nous.J’ai foi en Afrique :Africains Africaines notre continents vous a vu ou a vu vos ancetres n’etre et nourris cependant qu’avez vous fait pour l’afrique.L’afrique se meurt et a besoin de tous ses fils et filles ou qu vous pour la sauver .Que Dieu benisse L’afrique.

  • Le 21 mars 2009 à 04:42, par le fer En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    tu es malhonnete et racontes du n’importe koi car en Afrik comme aux USA c’est l’inconscience et l’iresponsabilité de nous Noirs ki multiplient nos malheurs alors arrete de proliferer tes idées Rwandaises ki consistent à faire croire ke tous nos malheurs dependent du mechant du voisin

    • Le 21 mars 2009 à 16:08, par yaa siida En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      Je suis d’accord avec toi mon frère. on a pas besoin de ce genre d’idée, du style nazi qui ont passé leur temps à croire que les maux de l’allemangne était du à un peuple, les juifs. Si ce que le "panafricaniste" dit est prouvé alors recherchons plutôt le problème entre nous black. hé Hitler est de retour ou quoi ? j’ai peur de ce genre d’analyse....

      • Le 22 mars 2009 à 08:46, par Nabi Kèra En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

        Je fais un chapeau à Naaba pour la très belle contribution à ce débat qui doit retenir l’attention de nous tous. Nous sommes concernés par ce fléau et il nous appartient de rechercher les solutions qui s’imposent. Le Pape est une personnalité religieuse chargée d’enseigner les bonnes valeurs sociales, la croyance en Dieu et la bonne pratique de la religion. S’attendre à ce qu’il aille encourager l’utilisation des préservatifs comme moyens de lutte contre le Sida est un non sens. Il serait en contradiction avec ses principes de vie.
        Le professeur Naaba a bien expliqué les dangers de ces préservatifs et j’estime, que selon les explications de Naaba, une personne passe dans le camp des séropositifs en utilisant le préservatif soit 50 à 60 pour cent se font contaminer par le virus dans l’exercice de l’utilisation du préservatif. J’invite tout le monde à bien lire l’article de Naaba. C’est de cette façon que je comprends lorsque le Pape dit que les préservatifs risquent d’aggraver le problème. Il a parfaitement raison ce Pape. J’irai même plus loin en me demandant si les préservatifs en soi ne favorisent pas la reproduction du virus. On n’en sait rien du tout. Nous ne savons les composantes du préservatif. Ce produit est importé et nous a été imposé pour contribuer fort malheureusement à la destruction de nos valeurs morales sociales.
        Quelle serait notre attitude vis-à-vis du fléau qu’est le sida dans un monde sans préservatif ? Les uns et les autres se seraient conduits de façon exemplaire. Si nous n’avons pas autre chose à opposer au préservatif, alors soyons sûrs que le fléau du sida gagnera du toujours du terrain dans nos sociétés et que personne ne se croit à l’abri car, l’on pourrait bien être contaminé autrement que par le sexe. Pensez à l’éventuelle contamination d’un des vôtres, le risque est grand et permanent.
        La chasteté était jadis la caractéristique de l’éthique morale de notre société. Les conséquences de la perte d’une telle valeur au profit d’autres comportements sociaux assujettis à l’instinct sexuel bestial seront toujours incalculables et dévastatrices.
        Au lieu d’inculquer à nos enfants les mérites du bon comportement en mettant l’accent sur l’éducation et les dangers de la dépravation morale, il semble que certains parents recommandent à leurs enfants d’emporter des préservatifs lorsqu’ils sortent de la maison. Quelle catastrophe ! Ces parents ne se rendent même pas compte qu’ils sacrifient ainsi leur progéniture. Les jeunes deviennent, par voie de conséquence, victimes de l’inconscience ou du manque de responsabilité de certains parents, mauvais éducateurs.
        Quant aux couples légalement unis par les liens de mariage, l’homme est responsable de la femme et vice versa. Le mariage est un engagement social sacré, c’est un contrat entre l’homme et la femme et le respect mutuel de cet engagement est une vertu cardinale au sein du couple. Les principes de fidélité, de dignité et de l’honneur familial guident la vie des deux compagnes qui doivent obligatoirement élever et éduquer leurs enfants conformément à ces valeurs.
        L’Occident à beaucoup de choses à prendre de nos valeurs sociales et humaines pourvu que nous reconnaissions l’importance et le caractère salvateur de ces valeurs. Réfuter une telle conception c’est se renier soi même et ne pas reconnaître son existence.

  • Le 24 mars 2009 à 04:18 En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    Je comprend le tolé des occidentaux qui comme chaque fois volent au secours des pauvres Africains. Le pape a plus que raison d’abord parce qu’il s’adresse aux fidèles catholiques et d’autre part parce qu’il s’adresse à des hommes. L’être humain d’aujourd’hui reclame ses droits, affiches ses interêts mais refuse d’assumer ses devoirs et ses responsabilité.
    Resultats, on voit ça et là de la deviation sexuelle devenue modèle de civilisation, des marginaux qui deviennent des exemples (parce possedant des biens materiels), bref, une société sans morale. La vraie pandemie à erradiquer est l’agonie de la morale car sans morale, tout est permis ou justifié.
    Je suis d’accord avec les propos du pape et invite les uns et les autres à s’interroger interieurement sur leur actes.
    Vive le pape Benoit XVI

  • Le 24 mars 2009 à 11:08, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    S’il n’était pas Pape,s’il n’était pas un responsable de l’église du Jésus,s’il n’était pas un homme instruit a son chevet les 10 commandements S’il etait qu’un homme marié ou pas,avec son age de papa,ou de grand pêre,pour un bon homme de son age qui vint rendre visite a ses enfants ,ses petits enfants.La plus logique de propos ne pouvait être que ce que sa sainteté le PAPE Benoit XVI a dit et doit redire,pour le fait qu’il est grand pêre,sage,chrétient de l’église de Jésus.Qu’el bon pêre de qelque réligion il soit diras a ses flis, faitent l’adultaire tout en vous préservant,ou ma fille,soit infidèle a ton mari puisqu’il y a la capote .Donc s’il ya des gens qui sont contre ce que dit le Saint ¨Pêre c’est que le vrai problème du SIDA est purement économique ,même L’OUN préfère financé le sida que nos routes nos écoles ,nos dispensaire ,,les capote les séringle, lesgans les pulules contre le sida rapporte beaucoups alors ,si bien que l’on parle du sida plus que la soif ,la faim,ou nos vrai maladies qu’est le palue,et le sous développement économique.PaPa BENOIT XVI dit a l’Afrique la vérité que JESUS vous a légué dans la Bibl.Amen

  • Le 24 mars 2009 à 11:12, par SEBY En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    merci à Mgr ANATELLA. LE PAPE DIT VRAI LA FRANCE COLONIALE AVEC SANS JEUNESSE QUI NE PENSE QU’AU SEXE NOUS REND LA VIE INSUPPORTABLE. LES AFRICAINS ONT TOUJOURS ASSASSINE LEURS FRÈRES AVEC L’ARGENT DE LA FRANCE. LE PAPE A RAISON.COMMENT PEUT ON VIVRE SANS ÉDUCATION ET SEULEMENT PAR L’IMPULSION DE MORT ? C’est irresponsable, je crois que la France vend bien les préservatifs elle est un marchand de mort. c’est ça la vérité. vive le Vatican VIVE LA VERITE.

  • Le 25 mars 2009 à 09:43, par kgb En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    bonjour
    toute cette polémique est apparue à cause des médias qui comme le dit Mgr Anatrella prenne ce qui est dit hors contexte pour se rendre interressant... l ’Eglise a tjrs eu cette position et tout le monde le sais.. c’est pas parce que le Pae a repondu à une question en repetant tout simplement la position de l’Eglise qu’il represente que cela doit amener de telle refletions ... en realité les gens st contre cette position de l’Eglise et ils attendait une occasion pour l’attaquer... Mais le pape a parfaitement raison, on ne peut pas soigner un mal en aggravant la cause... il faut qu’on s’entende sur la vrai cause de la propagation du VIH/SIDA : ce sont les comportement irresponsables c’est tout... et quelqu’un l’a démontré plus haut le preservatifs presente un réel danger dans son utilisation..... un appel aux africains : ne nous laissons pas coloniser médiocrement par les occidentaux qui ont perdu leur meurs depuis longtempt il faut trier ce qui est bon chez les autres, mais en tout cas leur histoire de libertinage sexuelle avec le preservatif là c’est pas bon et ça va nous perdre comme eux st perdu... a bon entendeur salut...

    • Le 25 mars 2009 à 22:21 En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

      Le Pape a raison d’attirer notre attention sur le discours rassurant de l’utilisation du preservatif comme moyen efficace de lutter contre le SIDA. Ce discours peut inquieter les gens qui veulent avoir la conscience tranquille car ils se disent quand utilisant le preservatif, ils sont absolument proteges contre toute affection. Alors le discours du Pape ebranle cette conscience tranquilisee et l’on sursaute en criant scancale ! On ne veut plus se debarasser du discours rassurant de l’utilisation du preservatif. Tout discours contraire a cet usage devenu une habitude, donc une seconde nature, est percu pas comme un avertissement, mais une menace contre cette conscience tranquilisee.D’ou le rejet en bloque des propos du Pape. Il se trouve aussi que cette conscience est tranquilisee par le discours et l’ideologie neoliberale qui preconise la liberte et la vie privee. Alors, on se dit, pour qui le Pape se prend-il pour se meler a notre vie privee ? On oublie que le neoliberalisme, c’est avant tout le gain du capital financier : d’ou la multiplication d’industries de toutes sortes autour du VIH/SIDA sans aucune ferme volonte politique de supprimer le fleau. Sinon, comment comprendre que les anti-retro viraux ne sont pas distribues a grande echelle pour contrecarrer le fleau ? Bref, d’autre part, le Pape a tort en voulant nous faire croire que l’abstinence est la seule et efficace methode d’eviter d’attraper le virus du SIDA. Non, le Pape sait tres bien que l’on peut bien attraper la maladie tout en restant droit selon son ethique catholique. Plusieurs voix peuvent conduire a la propagation de la maladie, y compris la tranfusion sanguine, le contact avec un sang deja contamine, etc. Et plus s’abstenir et par malheur tomber sur un/une partenaire qui n’est pas droit selon la morale catholique. On voit alors que le probleme est plus complexe qu’on ne le croit ou veut le croire ou nous faire croire.

      • Le 1er avril 2009 à 17:15, par valentini En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

        Juste un truc tout bête !

        Tu n’as pas eu besoin du pape pour penser toutes les choses que tu donnes à lire ? Right !
        Il te reste à penser que d’autres que toi-même sont capables de penser la même chose sans l’aide du pape et la boucle sera bouclée.
        Et donc question : à quoi sert le discours du pape, s’il est le discours de tout un chacun ?
        Ah ! Oui ! Suis-je bête ! J’oubliais ! L’imbécillité, ce sont les autres ! Right ?

  • Le 1er avril 2009 à 17:08, par valentini En réponse à : Benoît XVI et la prévention contre le sida : " Un nouveau colonialisme comportemental "

    Le contra-caput d’UBU XVI ou le libre amour, à la polonaise !

    L’0ccident, via son corps oriental, c’est-à-dire, au second degré, spirituel, non détachable de sa pieuse verroterie et autres cartes postales, serait diabolisé. Ironique ou divin retour des choses ? Laissons théologiens et philosophes que le temps enveloppe, en débattre. Car, sanctas simplicitas, le colporteur-en-chef du Vatican s’inquiète d’abord de sa propre boutique. Comme tout bon commerçant qui se livre aux affres du trafic d’influence. Le marché n’est jamais qu’une succession de marches qui mènent au temple. Et pour soutenir le corps lamentable qui est le sien, il s’est tourné, il y a peu, plein sans doute de bonne résolution, et donc résolument vers quelques Ubus intégristes qui s’adressent au peuple en latin. Du coup, lui aussi, est sommé d’accorder le sonore de la décision au creux du discours. Aujourd’hui pour faire la guerre, dire qu’on aime la paix s’impose et inversement, on ne peut faire la paix, sans la préparer ardemment, par exemple, en dénonçant le négationnisme religieux. Mais qu’est-ce que la religion, sinon un négationnisme positif ! Reste que le corniaud de l’Innommable a fâché tous les amis des juifs d’après les camps, qui trouvent, non sans raison, que c’était là une manière de s’accointer avec ceux qui dénoncent le pire des régimes, à l’exception de tous les autres. L’antitotalitarisme est pour les démocrates charitables le meilleur des régimes. Si le diable est partout, il est logique qu’il dialogue avec lui-même. Le côté rassurant de l’affaire est qu’après un très, très gros millénaire, le catholicisme semble avoir enfin compris que les juifs ne sont pas si nombreux. Le danger totalement imaginaire qu’il représentait est ainsi écarté. Se fâcher avec eux, à présent, n’est donc pas si crucial que ça prête à conséquence. Plus la pensée est simple, plus sa complexité s’avère impénétrable. C’est le prix de l’infaillibilité, en matière de foi, qui se communique clandestinement à la chair. Le protestantisme, cette éthique du commerce, guette. A nouvelle donne, nouveau deal pontifical, c’est fatal.

    Tous les fils du hasard savent d’instinct que rien de mieux qu’un second coup, pour espérer annuler un premier mauvais coup. C’est aussi la leçon qui prévaut quand on commerce avec les hommes. Et logiquement, pour se tirer l’épine intégriste du pied, l’infaillible bureaucrate qui est en charge de la Vie a récidivé, en clouant un tout autre membre au pilori. Que voulez-vous qu’il fît ? Le tollé autour du préservatif et du sida a été au-delà de toute espérance. L’Afrique est plus que jamais terre d’Egypte à grand spectacle. On peut y aller et venir tranquillement, la fuite en avant y a des allures de victoire et la défaite, un air de fête qui salue le retour du fils prodigue. Pourquoi se gêner. D’autant que règne là-bas, une atmosphère de conquête des esprits. Toutes les religions protestantes, les bataillons de l’Islam, n’en étant qu’un cas particulier, y débarquent en tant que missionnaires in partibus. C’est la foire aux croyances. Le marché ! Encore le marché ! Toujours le marché ! C’est comme ça aujourd’hui, l’hérésie est reine, il faut s’adapter. Et la Fraternité intégralement simpliste en sait quelque chose. Face au désert qui croît, elle monte au créneau reconnaître les siens. A croire que l’Afrique n’est pas divisée en états et nations, mais seulement en matières de toutes sortes. Que les gouvernements africains n’y sont aucunement responsables du bien-être de leur peuple, mais de l’intérêt d’abord des entreprises qui y prospèrent. Que, par le fait, il n’existe là-bas, aucune vie intellectuelle, artistique et littéraire, sinon soupçonnée d’être à la solde du grand Satan, cette puissance plus étrange qu’étrangère, farcie jusqu’à la moelle d’imbécillité. C’est à se demander si le nègre est aussi immobile que le discours occidental sur l’Afrique ? Mais, bougre de bogomile, les dictateurs, qu’en faisons-nous ? Comme l’archange intégriste, Pinochet, Videla, Franco, etc., la République Française, elle aussi, sait à quoi ça sert et quoi en faire. Leur utilité marginale, elle connaît. Un euro supplémentaire ne coûte jamais trop cher en vie humaines. Alors le sida, c’est pas ça qui lui traverse l’esprit, au blanc-corniaud ! Si, pour en finir de ces odieuses pitreries, la poupée in vitro du Vatican, figure emblématique de la gouvernance mondiale, a un caractère a-national, cela ne signifie nullement que son action a un côté universel et mondial, mais bien au contraire, qu’elle est tout bêtement anachronique et par conséquent, sur le plan de la conscience, criminelle !

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