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Azalaï Hôtel Indépendance : Cure de jouvence pour un vieux monsieur

Publié le vendredi 6 mars 2009 à 01h32min

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Tel un oasis qui émerge des dunes, Azalaï Hôtel Indépendance vient de sortir de terre avec son architecture à dominante soudano-sahélienne qui épouse l’environnement alentour. Dans toute sa beauté, avec ses couleurs jaune or et ocre qui sont celles des dunes du Sahel et du Sahara, zones de prédilection des intrépides caravanes de chameaux qui ont d’ailleurs inspiré le nom et le logo du groupe. La cérémonie pour présenter ce presque cinquantenaire, très bien requinqué, a eu lieu le jeudi 5 mars 2009.

176 chambres dont 18 suites entièrement rénovées, deux restaurants, deux bars, une salle de conférences qui comprend 7 salles de 40 à 1000 places, une piscine à grand bassin, trois cours de tennis éclairées, un espace culturel, une galerie de boutiques dont une librairie, un business-center, un room-service, un service traiteur et une navette gratuite pour l’aéroport, de l’Internet haut débit dans l’ensemble du complexe…

Voilà les différentes commodités qui seront désormais offertes aux clients qui fréquenteront Azalaï Hôtel Indépendance. En matière de rénovation, on ne peut faire mieux, sachant que s’il y a une industrie budgétivore, c’est bien celle de l’hôtellerie. Pour preuve, au terme du projet, le Groupe Azalaï Hôtels a investi dans l’opération la somme d’environ 6 milliards et demi de nos francs.

Le financement a été fait sur fonds propres à hauteur de 57%, et le reliquat a été mobilisé grâce au soutien de la SFI (Filiale de la Banque mondiale), de la BOAD et de la BIDC. Mission donc accomplie pour le Groupe, pourrait-on ainsi dire depuis cette promesse faite à l’Etat, en 2005, de rénover entièrement cet hôtel qui, n’ayons pas peur des mots, avait vraiment besoin d’un grand lifting.

« Vous avez respecté votre engagement et je vous félicite pour cela », a fait remarquer le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Mamadou Sanou…au grand bonheur de Massadeck Bally, président du Groupe Azalaï. Hier, s’il y avait un monsieur bien heureux et surtout soulagé, c’est bien celui-là. Actionnaire majoritaire de la structure, entrepreneur et afro-optimiste dans l’âme, il a décidé, dans les années 90 d’investir, comme d’autres membres de sa famille, sa petite fortune dans la gestion d’hôtels.

Visiblement, il a visé juste puisqu’aujourd’hui, le Groupe est propriétaire et autogestionnaire de cinq autres établissements présents dans quatre pays de l’UEMOA. Mieux, Azalaï Hôtels ambitionne d’être présent dans tout l’espace UEMOA. Par cette volonté, il entend contribuer, en tant qu’entreprise citoyenne et responsable, à l’intégration et au développement des pays de la sous-région.

Avec ce grand défi réussi de relooker ce « vieux monsieur » qu’est l’hôtel Indépendance ouvert en 1961 et sis à quelques jets de pierres de l’aéroport, inutile de préciser que la cérémonie pour marquer l’événement était riche en couleurs. Avant les discours et le tour pour voir les nouvelles installations, il y a eu une petite touche sportive avec un cross remporté par un coureur de l’USFA. Pendant la visite des locaux, toutes les infrastructures présentées brillaient de mille feux.

Cependant, le moment d’intenses émotions a été naturellement celui réservé à la chambre N° 1 qui, justement, a toujours hébergé le cinéaste sénégalais Sembène Ousmane, lorsqu’il venait à Ouagadougou pour le FESPACO. Un refuge devenu mythique, surtout après la mort de son célèbre locataire, et qui suscite bien sûr la convoitise de bien de festivaliers qui ont une grande estime pour le réalisateur du film Mooladé ou du roman Les bouts de bois de Dieu.

A propos, que devient cette chambre pendant et après le FESPACO ? Selon les explications du président du Groupe, c’est le Comité d’organisation qui décide de ce qu’il en fait pendant le festival. Et de suggérer que le FESPACO pourrait, soit en faire un musée dédié à l’illustre disparu, soit l’attribuer au doyen du cinéma à chaque édition.

« Hors FESPACO, l’hôtel la loue, naturellement à un prix un peu plus élevé que les autres pièces ». Et le président du Groupe de poursuivre, prouvant du même coup qu’en dehors de l’entrepreneuriat, il a aussi de solides bases en marketing : « Ça fait tout de même plaisir de dire que j’ai dormi dans la chambre où séjournait Sembène Ousmane ! »

Issa K. Barry

L’Observateur paalga

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