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Présidentielle 2010 : L’Assemblée nationale s’y prépare

Publié le jeudi 5 mars 2009 à 01h23min

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Reprise de travail pour les députés, qui ont entamé hier 4 mars 2009 la session ordinaire de l’année. Plusieurs projets et propositions de lois seront passés à la loupe par ces élus nationaux : proposition de loi portant modification du Code électoral, celle portant financement des partis et formations politiques et des campagnes électorales. Le point d’orgue de la présente session sera le grand oral du PM sur la situation de la Nation.

Voici donc les députés qui satisfont une clause constitutionnelle (art 87 de la loi fondamentale), laquelle veut qu’ils commencent la session ordinaire de l’année le 1er mercredi de mars.

Une fois n’est pas coutume, l’occupant du perchoir, Roch Marc Christian Kaboré, dont la discours a donné le "la" de cette session, a débuté son mot par la situation en Guinée-Bissau.

L’élimination du chef d’état-major Tagmé Na Waié et du président de la République, Joao Bernado Vieira, interpelle la CEDEAO, dont ce pays est membre. Ces tragédies étatiques portent "atteinte à la construction démocratique en Afrique", a laissé entendre Roch M. Kaboré. Puis il fera des arrêts sur les grands points qui marqueront cette session, tout en souhaitant un bon FESPACO aux festivaliers, surtout que l’institution fête ses nonces d’émeraude.
Tertius devant les députés le 26 mars

Ainsi, le discours sur la situation de la Nation, que fera le chef du gouvernement, Tertius Zongo, le 26 mars 2009, a été la première halte du patron du Parlement. Un exercice qui entre dans le cadre de l’article 109 de la Constitution burkinabè. Puis Roch Marc Christian Kaboré énumérera les différents projets et propositions de lois, qui sont, entre autres :

- projet de loi portant autorisation de ratification du traité d’amitié et de coopération entre le BF et la CI ;

- projet de loi portant modification du Code électoral ;

- proposition de lois portant fixation de quotas pour les élections législatives et locales au BF.

L’an 2010 sera une année électorale, c’est pourquoi, dira le président de l’Assemblée nationale, toute question politique devient sensible. C’est dire que le toilettage des textes politiques donnera lieu à des empoignades verbales. Roch souhaite surtout que l’examen de ces différents textes puissent aboutir à conforter la paix, la cohésion et le progrès pour le BF.

Il soulignera d’ailleurs que les moutures de ces textes à toiletter sont consensuelles, car ayant reçu l’imprimatur des groupes parlementaires des partis politiques (pouvoir et opposition). Néanmoins, il reconnaît que "quel que soit le degré de perfection juridique d’une réforme institutionnelle, l’attitude des acteurs de sa mise en œuvre est essentielle pour que celle-ci produise tous les effets souhaités".

Il a ensuite égrené l’agenda qui a été le sien durant les derniers mois écoulés : participation à New-York, du 29 au 22 janvier, à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie ; présence à la Chambre des députés rwandais du 4 au 7 février sur invitation de Rose Mukantabana, présidente de cette institution ; présence à l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-CE du 9 au 12 février 2009.

Il a souhaité que les cotonculteurs puissent achever leurs produits, afin que les perturbations climatiques ne viennent pas détruire le fruit d’une année de labeur. Le BF accueillera, du 19 au 22 octobre prochain, le Forum mondial sur le développement, durable, et pour Roch, c’est une réunion d’une grande importance, car, dans la résolution de la problématique du développement, chaque Etat doit jouer sa partition.

Enfin, à quelques jours de l’annuel rendez-vous du chef de l’Etat avec les agriculteurs, c’est-à-dire la Journée nationale du paysan (JNP), le président de l’AN a évoqué l’épineuse question de la spéculation sur les céréales, qui provoque un renchérissement des prix sur les marchés. Pour lui, il y a danger, et il convient d’y remédier, car cette situation jure avec la bonne saison agricole écoulée.

Signalons qu’à l’ouverture de cette session, le président de l’Assemblée nationale du Kenya, Kenneth Marende, était présent, sur invitation de son homologue burkinabè.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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