La conférence de presse a été animée par le président du comité d’organisation de la deuxième FIBO, l’Abbé André Ouattara, qui était assisté du secrétaire permanent de la manifestation, Louis Sow. Dans sa déclaration liminaire, le président du comité d’organisation a précisé que cette deuxième édition de la FIBO se tiendra sur le thème : “Secteur des produits agroalimentaires, technologies de transformation, intégration sous-régionale et réduction de la pauvreté”.

Selon l’Abbé André Ouattara, “nous privilégions cette fois-ci, l’intégration sous régionale à cause du grand marché sous régional en construction sous l’égide de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) […] et la réduction de la pauvreté, à cause de la crise économique qui secoue le monde et qui se traduit en Afrique par le phénomène des émeutes contre la vie chère”. Aussi, la FIBO se voudrait-elle être “une vitrine des potentialités agropastorales” des pays de la sous-région et “un lieu d’échange commercial” pour la promotion des produits et l’ouverture de débouchés, a-t-il ajouté. Le président du comité d’organisation a enfin, soutenu que la FIBO : “ se présente enfin, comme une synthèse des foires qui se déroulent dans le pays ”.

En somme, il s’agit, à travers cette foire organisée par le Groupe de recherche et d’appui au développement intégré (GRADI) de souligner la position stratégique de la ville de Sya dans les échanges commerciaux et le rôle d’épicentre naturel que cette ville peut jouer dans l’espace économique ouest-africain aujourd’hui.
Pour les préparatifs de cette deuxième édition, le président du comité d’organisation a révélé qu’un secrétariat permanent et 9 commissions ont été mis en place depuis près d’une année pour mener à bien cette initiative. D’ailleurs, les inscriptions sont ouvertes depuis le début du mois de février.

Les exposants des filières agroalimentaires, en produits frais séchés ou transformés, du domaine des technologies agroalimentaires, des instituts de recherche, écoles et universités y sont attendus sur le site du secrétariat permanent de la Semaine nationale de la culture (SNC) où se déroulera la cérémonie d’ouverture, le 28 mars 2009.
Les échanges avec les hommes des médias ont essentiellement porté sur les retombées de la première édition, les principales difficultés, les innovations de l’édition en préparation et les participants attendus. La première satisfaction des organisateurs de la FIBO est qu’à l’issue d’une première édition qualifiée à l’époque d’ “ initiative vouée à l’échec ”, des exposants se sont dit prêts à revenir.

Par ailleurs, les initiateurs de la FIBO ont reçu des encouragements multiformes de l’Etat, d’entreprises, d’institutions et de particuliers bien qu’un déficit de plus de 8 millions de francs CFA ait été enregistré. Ils se félicitent également de l’animation qui a régné dans la ville de Sya à la faveur de cette manifestation en 2007. Pour la deuxième édition, a soutenu le secrétaire permanent de la FIBO, Louis Sow, une meilleure organisation a été mise en place et la FIBO compte essentiellement sur les partenaires et ressources locaux.
Les organisateurs ont même créé un site web (http://www.fibo.bf ) pour donner plus de visibilité à la manifestation. L’autre, innovation de la FIBO 2009 est la programmation, entre autres de podiums, de jeux, d’excursions touristiques.

Au cours de cette édition, sera organisé un séminaire sur “Les normes internationales de qualité des produits agroalimentaires” et deux conférences publiques. La première portera sur le thème : “Marché sous-régional : opportunités et enjeux pour les produits agroalimentaires”. La seconde conférence publique aura comme thème : “ Secteur des produits agroalimentaires : opportunités d’emploi et lutte contre la pauvreté ”. Les forains attendus viennent essentiellement de l’espace UEMOA, mais la FIBO enregistre des manifestations d’intérêt de l’Afrique centrale avec notamment le Congo Brazzaville, affirme l’Abbé André Ouattara.

Urbain KABORE

Sidwaya