Infrastructures au Burkina Faso : Une nouvelle philosophie dans la gestion des marchés publics
En vue de faire connaître ses nouvelles visions et méthodes de travail, le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré, a rencontré, le jeudi 19 février 2009 à Ouagadougou, les représentants des entreprises et des bureaux d’étude.
Beaucoup de choses vont changer dans la manière de passer et de suivre l’exécution des infrastructures publiques. Ainsi, en a décidé le ministère des Infrastructures et du Désenclavement qui s’est, pour cela, doté de nouvelles visions et méthodes de travail.
Le ministre Seydou Kaboré a porté les dispositions à la connaissance des entrepreneurs et des responsables des bureaux d’étude, le jeudi 15 février dernier à Ouagadougou.
La rencontre s’est déroulée autour de trois points : programme d’activités 2009 du ministère, les nouvelles visions et méthodes de passation et de suivi de l’exécution des ouvrages publics et le recueil des préoccupations des entrepreneurs et des responsables des bureaux d’étude.
Pour le ministre Kaboré, la rencontre a pour objectif de "définir les conditions de renforcer le partenariat entre le ministère, les entreprises et les bureaux d’étude".
Pour 2009, le ministère des Infrastructures et du Désenclavement (MID) a essentiellement inscrit son programme d’activités, la réalisation de plusieurs infrastructures routières.
La passation de ces marchés ne se fera plus comme de par le passé. "Nous passerons les marchés avec les entreprises sur la base de critères objectifs", a dit le ministre Kaboré. Le contexte mondial rentre dans une rareté de ressources et selon le MID, "il va falloir apprendre à bien faire avec peu de ressources". Pour cela, il a appelé les entrepreneurs à rechercher l’excellence car "l’environnement deviendra concurrentiel où la médiocrité aura moins de place".
En vue de contraindre les entreprises à rechercher l’excellence, le ministère a instauré un système de notation des entreprises exécutant les marchés publics.
Aussi, le ministère va élaborer une feuille de route pour les travaux. Il a, en outre, annoncé la fin des études de terrains réalisés à partir de Ouagadougou. Désormais, les directeurs régionaux seront associés aux études. Pour M. Kaboré, le ministère sera associé à la valorisation des travaux. Le MID veut être informé au fur et à mesure de la progression des travaux et du suivi de l’exécution des chantiers.
Pour leur part, les entrepreneurs et les responsables des bureaux d’étude se sont plaints de la persistance des marchés de gré à gré que le gouvernement continue de passer avec certaines entreprises.
Les partenaires techniques et financiers ont, quant à eux, souhaité s’alléger les procédures d’approbation des marchés et d’adoucir les conditions de passation des marchés.
Le ministre a pris bonne note de ces préoccupations et a indiqué les difficultés légales qui conduisent souvent à une lourdeur dans le traitement de certains dossiers.
Pour cette première initiative très saluée par les participants, deux cent cinquante personnes ont répondu à l’appel du MID.
Jacques Théodore BALIMA
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 23 février 2009 à 09:56, par sotisi En réponse à : Infrastructures au Burkina Faso : Une nouvelle philosophie dans la gestion des marchés publics
Belle initiative à mettre sur le compte du ministre. Et comme vous le dites il faut aujourd’hui effectivement instaurer de facon definitive un dialogue entre tous les ministres et les entreprises qui construisentle pays, certain avec la qualité malgré le manque de moyens et d’autres par contre qui sont des pretes-noms et à ce titre laissent des chantiers en mauvaise posture. Il faut aller plus loin en mettant les specialistes de votre maison sur les chantiers. Cela fera qu’il n’yaura pas seulement les entrepreneurs à sanctionner mais aussi ces specialistes qui ont été formés pour cela et qui peuvent orienter et ou reorienter les travaux si besoin est. Un exemple pour terminer , faites un tour au niveau de la zad et voyez un peu ce que les gens y font. ux sont dans un etat neuf mais meme un aveugle pourra voir que rien n’est logique. Avant meme le bitumage ces canniveaux sont deja tres bas par rapport à la route . Ce qui veut que la terre ainsi que les dechets vont les boucher des la premiere pluie. Et puisque apparemment les canniveaux seront fermés le resultat est que au lieu d’etre une source de drainage des eaux , ils seront malheureusement une source d’inondation. On n’a pas besion de premier ministre avec tout un cortege pour faire pub et ne rien remarquer. Mais les vrais specialistes pour voir et dire ce qui ne va pas et corriger à temps surtout.
Bonne journée en passant à tous ceux qui prennent part honnetement au debat sans aggression et sans a-priori.