LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Affaires étrangères : Des sorties dans les provinces pour sensibiliser sur l’immigration

Publié le vendredi 13 février 2009 à 02h07min

PARTAGER :                          

Coucou, nous revoilà ! Peuvent dire les travailleurs des Affaires étrangères qui, après deux ans d’absence, ont renoué avec la tradition à travers l’organisation de leur premier conseil d’administration de l’année 2009. La cérémonie d’ouverture de ce CASEM a eu lieu hier, 12 février, dans la salle de conférences dudit ministère. Naturellement, l’occasion était belle pour aborder avec le premier hôte des lieux les difficultés de nos compatriotes à l’aventure, notamment en Guinée équatoriale.

Cela fait deux ans que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale n’avait pas organisé de CASEM (Conférence d’administration du secteur ministériel). C’est à écouter le ministre d’Etat, Alain Bedouma Yoda, loin d’être un signe de léthargie du département dont il a la charge.

Au contraire, si l’on se fie à son propos pendant la cérémonie d’ouverture, le « Quai d’Orsay » du Burkina Faso n’a pas du tout chômé. Ainsi dans le cadre de la consolidation de la couverture diplomatique, il a noté l’ouverture de deux ambassades (Pretoria en 2007 et Brasilia en 2008) et deux consulats généraux (Kumasi en 2007 et Niamey en 2008).

En matière d’investissement, l’Etat burkinabè a poursuivi la politique d’acquisition d’immeubles au profit de nos missions diplomatiques et consulaires à l’étranger. Foi de l’hôte des lieux, la moitié de nos représentations diplomatiques sont déjà propriétaires d’au moins un bâtiment chacune.

A l’administration centrale, le chef de la diplomatie burkinabè a cité la construction d’un bâtiment annexe de 44 bureaux, en attendant la réalisation du siège du ministère dont les études architecturales sont achevées. De même, sera entreprise la réfection du bâtiment central ainsi que la réhabilitation du réseau électrique et l’acquisition d’un groupe électrogène.

De l’absence de CASEM depuis deux ans, il n’y a donc pas de quoi en rougir. Et si on ajoute aux différentes réalisations, le carnet généralement très chargé d’un ministre des Affaires étrangères, l’on se doit d’être encore plus indulgent pour Alain Yoda et ses prédécesseurs.

« Ce n’est pas facile pour nous d’organiser ces instances ; mais j’ai pensé qu’en raison des ambitions que nous avons pour ce ministère et avec la nouvelle équipe qui a été mise en place, il est bon que nous organisions le CASEM qui permet de discuter des problèmes de fonctionnement, d’organisation et des ambitions d’un ministère, pour l’atteinte des résultats prévus dans la lettre de mission que le chef du gouvernement a remis à chaque chef de département ».

Au programme d’hier, figuraient le rapport d’activités 2008, le programme prévu pour 2009, l’organisation et le fonctionnement du ministère. Cependant, malgré les victoires engrangées, l’on ne peut souvent occulter certaines situations qui sont comme de petites tâches qui assombrissent le tableau de chasse de notre diplomatie.

Viennent en mémoire les exactions subies par nos compatriotes qui sont partis chercher une vie meilleure en Guinée équatoriale. Récemment d’ailleurs, une bonne fournée de Burkinabè a été refoulée sans ménagement de ce pays. Mais bon sang !

Que font bien nos autorités pour pallier cette situation ? Foi d’Alain Yoda, l’Etat ne reste pas les bras croisés. Et de citer les multiples missions dont celle du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, et surtout l’accord-cadre que le Pays des hommes intègres a signé avec la Guinée équatoriale.

Il a annoncé que le 18 février prochain, le ministre des Affaires étrangères de ce pays sera à Ouagadougou pour voir dans quelles mesures cet accord-cadre sera mis en œuvre pour la protection de nos ressortissants. Néanmoins, le chef de la diplomatie a tenu à faire la mise au point suivante : « Il faut, cependant, convenir avec moi qu’aucun pays ne peut accepter que de façon désordonnée, des gens entre chez lui ».

Dans les prochaines semaines, il prévu des sorties dans les provinces pour expliquer à notre jeunesse comment il faut s’y prendre pour aller à l’extérieur. « Une fois qu’on entre dans un cadre régulier, non seulement l’immigré pourra trouver un travail plus intéressant, mais il pourra également s’épanouir dans son pays d’adoption », a fait comprendre le ministre d’Etat.

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique