Après le père Fela Kuti, le grand-frère Fémi Kuti, la légende continue avec le fils cadet Oluseun Kuti, couramment appelé Seun (prononcer Shékoun).
Ce mercredi 11 février, la Maison du peuple va vibrer au son de l’afrobeat. Seun Kuti, accompagné du mythique groupe "Egypt 80" de son défunt père promet aux mélomanes burkinabè une ambiance électrique comme à son habitude. Face à la presse, Seun a confié qu’il ferait de son mieux pour ne pas se faire expulsé comme son père en 1993, sans toutefois éviter les questions controversées.

Héritier du militantisme de son père, les thèmes qu’aborde Seun sont autant de flèches qui ne manquent pas leurs cibles (corrompus, corrupteurs, oppresseurs...). Ses titres sont d’ailleurs des pamphlets contre la corruption et l’incurie de dirigeants africains : "African problems", "Think Africa", "Many things" etc. Les chansons d’amour peuvent-elles trouver leur place dans le répertoire de Seun Kuti ? A cette question, Seun sans passer par quatre chemins, a laissé entendre qu’il y a de sérieux problèmes en Afrique qu’il faut dénoncer plutôt que de parler d’amour.

Félin, beau, magnétique, Seun ressemble beaucoup à son père jusqu’au geste et au timbre de la voix. Seun est-il la réincarnation de Fela ? "Je suis fier d’être le fils de mon père, mais je ne crois pas à la réincarnation", a-t-il répondu. Dans cette dynamique, le guerrier de l’afrobeat a confié qu’il ne veut pas imiter son père, mais il travaille à être un bon afrobeat. D’ailleurs, Seun dit tirer une leçon de la polygamie de son père qui a eu 27 femmes. Malgré le respect qu’il a pour la femme, il ne s’est pas prononcé sur une éventuelle vie en couple.

A 25 ans, Seun Kuti est une bête de scène, une époustouflante machine à danser, à l’énergie et au charisme de son père. Mélomanes de Ouagadougou, à vos marques pour danser comme des fous, ce soir, à partir de 20 h 30 à la Maison du peuple.

Pauline YAMEOGO

Sidwaya