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« Une femme pas comme les autres » de Abdoulaye Dao : une parodie de la polygamie

Publié le mardi 10 février 2009 à 17h03min

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Abdoulaye Dao

Voici une œuvre cinématographique qui va faire grand bruit. « Une femme pas comme les autres » de Abdoulaye Dao est un film qui a été sélectionné dans la catégorie TV Vidéo pour le prochain Fespaco. Mais, bien que l’œuvre ne soit pas encore un produit fini, l’équipe de réalisation a convié des journalistes critiques et des acteurs du domaine à découvrir l’œuvre et a donner leur avis pour l’aider à mieux peaufiner son travail. C’était dans la matinée du 06 février 2008 au siège de Artistes Production.

« Une femme pas comme les autres » titre provisoire du film est une œuvre qui renverse les fondements établis dans la société. C’est l’histoire d’une riche femme qui découvre que son mari la trompe avec la femme du voisin. Elle décide de se venger de la plus « folle » des façons que jusqu’alors aucune femme, ni ici ni ailleurs n’avait jamais osé jusque là : en épouser un deuxième mari.

En somme, être polyandre. Commence alors le calvaire pour Serge Henri, Dominique, dans le film, et mari de Aicha joué par Georgette Paré la femme qui veut se prendre un deuxième mari. Aicha met a exécution son désir et amene son deuxième mari, Abdoulaye Komboudri (Sékou dans le film) qui est en réalité son cousin. Mais Aicha ne s’arrête pas là. Elle ira jusqu’à remettre les preuves (le slip, l’alliance, et le collier abandonnées sur le lit conjugal alors qu’elle les surprenait en plein ébats), de l’adultère de son mari au voisin cocufier qui n’est autre que Bakary Bamba policier dans le film.

Du coup le mari cocufié et policier tient en « résidence surveillée » Dominique qui vie des scènes de ménages avec son coépoux Sékou à la maison. Excédé par cette vie d’humiliante Dominique fini par prendre son courage à deux mains et nuitamment il quitte le domicile conjugal non sans laisser des traces.

Avec cette œuvre Abdoulaye Dao retourne la patate chaude de ce que vivent les femmes dans les foyers de polygamie. En Une heure trente, il demande à chaque homme avec petit H, de se mettre à la place des femmes qui vivent les situations de polygamie. En une heure trente, il bascule le fondement de la société et interroge la conscience de chacun, de chacune. Pendant la dure d’un match de football, le réalisateur torture la conscience des hommes et fait rire les femmes. Les femmes qui se voient, pour une fois, dans ce genre de situation dans le beau rôle. Et certainement, vont souhaiter pendant ce laps de temps que l’histoire soit vraie.

Si l’on travaille les quelques détails techniques qui restent à résoudre et pour lesquels l’œil des tiers a été demandé, « Une femme pas comme les autres » tient la route et très certainement va compter dans cette compétition. L’œuvre a été produite par Gervais Kwéné de Artistes Production et le montage porte la signature de Constant Kaboré. Dans « une femme pas comme les autres » jouent également des acteurs bien connus des cinéphiles comme Hyppolite Ouangrawa, Gustave Sorgho, Augusta Palinfo, Ildevert Méda, Alima Nikièma, etc.

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

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