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Gala Sidwaya An XX : Une nuit féerique pour un bonheur partagé

Publié le lundi 5 juillet 2004 à 08h20min

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Les manifestations entrant dans le cadre des 20 ans de Sidwaya se sont achevées, dimanche 04 juillet, avec la finale du jeu de dames et la remise de prix aux lauréats du tournoi du basket-ball et des jeux de société.

En attendant de revenir sur les derniers moments des manifestations, nous vous invitons à revivre les temps forts du gala organisé, samedi nuit, dans la salle des banquets de Ouaga-2000.

Une nuit féerique qui restera longtemps gravée dans la mémoire des Burkinabè et qui a permis à Sidwaya de dévoiler à l’opinion le nom de son premier médiateur, Emmanuel Salembéré. M. Salembéré qui était en déplacement a été représenté par sa douce moitié.

Débuté sur le coup de 21 h 00, c’est aux environs de minuit et demie que le gala des 20 ans de Sidwaya a pris fin. Pendant plus de trois heures d’horloge, des artistes nationaux et internationaux ont tenu en haleine le millier d’invités qui a fait le déplacement de la salle des banquets de Ouaga-2000.

Premiers à ouvrir le bal, les As Dj qui, bien que nouvellement arrivés dans la musique parviendront à susciter l’intérêt des convives à leur nouvelle composition.

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître pour ces As Dj (Karasko, Dino, Oxygène et Pata Pata) qui ont maintenant abandonné leurs platines pour la scène.

A la suite des As Dj, Jeanne Bicaba, Solo Dja Kabako, la harpe de David, Georges Ouédraogo, les magiciens, Yeleen, Ami Koïta, Bill Aka Kora et bien entendu, Salif Keïta, mettront, tour à tour, le feu à la salle, tant et si bien que jusqu’à l’ultime minute du gala, l’ambiance n’a pas failli. Au contraire, elle gagnait en intensité pour culminer en véritable "délire de bonheur" au cours du bal qui s’est achevé pratiquement au matin.

La salle des banquets a en effet, été transformée en une gigantesque boîte de nuit où travailleurs et responsables se sont trémoussés aux rythmes du moment sous la direction des meilleurs Dj de la place. Signalons aussi le fabuleux défilé de mode du styliste Pathé’o qui a ébloui la nuit avec sa collection Sahel ...

Prenant la parole pendant le gala, le directeur général des Editions Sidwaya, Michel Ouédraogo, fortement applaudi, traduira toute sa reconnaissance et la gratitude de son personnel aux plus hautes autorités de ce pays, au président du Faso (président d’honneur de l’anniversaire), au Premier ministre (parrain des célébrations), aux présidents d’institutions, à la société civile et l’ensemble de la classe politique pour l’appui et les soutiens multiformes toujours manifestés.

M. Ouédraogo formule le vœu qu’avec la communion renforcée lors de ce jubilé, le journal se réconcilie définitivement avec l’Etat de droit, le gouvernement, la société civile, la classe politique, bref, le tout Etat, donnant ainsi la preuve qu’il est véritablement le quotidien de tous les Burkinabè.

Evoquant le choix du Médiateur de Sidwaya, Michel Ouédraogo, dira que M. Salembéré est un homme de grande sagesse, de tolérance, de pondérance, de culture et de consensus. Il est réputé également possédé une grande connaissance du droit. "Le Médiateur est désormais le garant de la liberté d’expression et de l’équilibre dans le traitement de l’information à Sidwaya, indique Michel Ouédraogo qui espère que le choix de M. Salembéré sera accepté de tous.

Commentant la mobilisation nationale autour du jubilé, Michel Ouédraogo déclarera : "Nous savons maintenant ce que le pays réserve pour nous ...

La caution que nous avons eu à l’occasion de cet anniversaire traduit la volonté politique des plus hautes autorités de faire de la presse une partenaire incontournable dans la construction et la consolidation de la démocratie au Burkina".

Un jubilé somme tout, réussi et dont les acquis seront sans doute capitalisé pour permettre à Sidwaya de jouer son rôle dans la construction de l’Etat de droit au Faso.

Signalons qu’au cours de ce gala, la partenaire officiel de Sidwaya, TELMOB a fait des heureux parmi les invités qui ont bien voulu participer à son jeu concours Sidwaya An XX. Mme Desgardin a ainsi reçu de TELMOB, un kit et des gadgets pour avoir remporté le concours. D’autres lauréats seront récompensés par la suite.

Victorien A. SAWADOGO (visaw@yahoo.fr )


Propos d’après-spectacle Sidwaya An XX

Après le gala, le ministre de l’information, M. Joseph Kahoun et les artistes Bill Aka Kora et Salif Keïta nous ont livré leurs avis sur la cérémonie.

Dans l’ensemble, il s’en dégage émerveillement, satisfecit et convivialité.

Joseph Kahoun (J.K.) : "J’ai très bien vécu l’événement"

J.K. : S’il y avait un applaudimètre dans cette maison pour apprécier la qualité des prestations que nous avons vues, il aurait été mieux placé pour m’aider à indiquer comment j’ai vécu l’événement. Mais puisque la question m’est posée, je dois dire que j’ai bien vécu l’événement.

Vous savez, je me considère moi-même comme un artiste. Même si je ne sais pas jouer de la guitare ou chanter, j’ai au moins un sens artistique qui me permet de savoir apprécier le talent de ceux qui ont des doigts de diamant et une voix d’or.

C’est pour vous dire que j’ai très bien vécu l’événement qui s’est passé ici à la dimension de ce que les applaudissements nous ont indiqué. Vous savez, généralement, quand un événement n’est pas bon, les gens sortent en maugréant. Ils ont parfois la bouche tendue, les yeux tirés. Ce sont autant de preuves qui indiquent qu’un événement n’est pas bon. Mais ce soir, vous même êtes à mesure d’apprécier sur le visage des gens, le sentiment qu’ils ressentent. Et je crois qu’en homme normal, mon sentiment ne pouvait être guère différent.

Bill Aka Kora (B.A.K.) : "C’était tout simplement génial"

B.A.K. : Ce que je peux dire c’est que ce gala était tout simplement génial et à la hauteur du journal. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est la convivialité. On a senti vraiment que c’étaient des hommes de culture et des journalistes qui étaient dans la salle. Les 20 ans de Sidwaya ont été une très belle fête et je crois qu’il y a rarement eu cette ambiance à Ouaga-2000. En général, pour les artistes, c’est très difficile ; mais là, on a senti une ambiance vraiment hors pair des hommes qui accompagnent la culture. Si les artistes du Burkina Faso sont à ce niveau aujourd’hui, c’est bien grâce aux journaux comme Sidwaya qui ont fait passer le message à travers leurs colonnes.

Cette contribution de la presse au rayonnement de la culture mérite d’être encouragée et saluée à sa juste valeur.

Salif Keïta (S.K.) : "On ne peut pas payer Sidwaya"

S.K. : Je suis très content. Pour moi, être venu ici est un signe de reconnaissance pour le beau travail du journal. Vous savez, il n’y a pas de vedettes sans journal, il n’y a pas de star dans le monde sans médias, sans communication.

La presse, c’est l’âme des artistes, des politiciens ... et en ce sens, on ne peut pas payer Sidwaya. On ne peut même pas le récompenser. On peut tout juste faire le geste pour dire merci.

Arsène Flavien Bationo
Sidwaya

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