Habillés de leurs soutanes blanches et coiffés de calottes rouge, les évêques de la conférence épiscopale Burkina Faso-Niger conduits par Mgr Séraphin Roamba sont allés présenter leurs vœux de nouvel an au Président du Faso, Blaise Compaoré. "A chaque début d’année, nous tenons une rencontre de tous les évêques pour traiter du problème de nos grands séminaires. Quand cette réunion se tient à Ouagadougou, nous nous faisons un devoir de demander une audience auprès du chef de l’Etat" a indiqué le président de la conférence épiscopale Burkina-Niger Mgr Séraphin Roamba.

Le but de l’audience, a poursuivi le prélat, est de "présenter nos vœux au chef de l’Etat et partager les soucis communs. Les évêques du pays sont des citoyens et ce qui concerne le pays nous concerne aussi". De plus, a-t-il précisé, "nous avons présenté nos vœux au chef de l’Etat, à sa famille et toute la Nation et lui avons dit que nos prières l’accompagnent".

Concernant les "soucis communs", les écclésiastiques ont évoqué avec le Président du Faso, "la vie chère, la corruption et l’impunité, fléaux qui préoccupent les uns et les autres".

Ils ont dit leur volonté de contribuer à combattre ces maux. "Etant des pasteurs, nous sommes tous partants pour un combat d’ensemble pour enrayer ces fléaux". Selon Mgr Séraphin Roamba, les évêques sont sensibles aux efforts du gouvernement pour promouvoir la bonne gouvernance au Burkina Faso. "Notre pays ne dispose pas de nombreuses ressources, celles qui sont disponibles doivent donc bien être gérées", a-t-il analysé. Avant d’ajouter : "nous avons aussi dit notre satisfaction au regard des dispositions prises par le Premier ministre et son gouvernement pour instaurer une meilleure gestion des bien publics".
Il a estimé que "le chef de l’Etat est très soucieux de toute la Nation et du bien commun".

"L’Eglise catholique veut-elle désormais s’impliquer dans la vie politique nationale ?" a par ailleurs interrogé un journaliste. "Vous voyez bien qu’en ce qui concerne le domaine politique à proprement parler, nous ne sommes pas des politiciens, nous ne nous mêlons pas de politique à ce niveau" a répondu Mgr Roamba. Néanmoins, a-t-il souligné, "nous sommes tous des responsables et nous ne pouvons pas nous désintéresser de ce qui se passe dans le pays". A entendre le prélat, l’Eglise a toujours pris une certaine distance par rapport à la politique. "Avec les autres religieux, nous apportons notre contribution à la construction du pays. Nous n’avons pas du tout pour ambition de faire de la politique, ni de nous y engager", a conclu Mgr Séraphin Roamba.

Bachirou NANA

Sidwaya