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Céréales : Les prix en hausse dans les Hauts-Bassins

Publié le jeudi 8 janvier 2009 à 23h53min

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Conformément aux prévisions des spécialistes, la campagne agricole a été bonne cette année. Mais contrairement à l’attente des consommateurs qui espéraient une baisse des prix, ceux-ci ne font que grimper. Sidwaya a pu faire le tour de quelques marchés dans les Hauts-Bassins.

Les prix des céréales ont, dans leur grande majorité, connu une hausse en ce début d’année 2009. Le sac de maïs de 100 kg se négocie actuellement à 13 500 F CFA à Bobo-Dioulasso, à 11 000 F CFA à Faramana ou à Houndé. Ces différents prix tournaient autour de 8 000 F CFA pendant le mois d’octobre 2008.

“ Nous vendions nos sacs de maïs à 12 500 F CFA. Les prix ont augmenté ces derniers temps car il y a à peine deux mois, nous les vendions à 8 000 F CFA ”, dit Moussa Ouattara, commerçant de céréales à Hamdallaye (secteur 2). Un autre commerçant au marché de Colma (secteur 11) qui vend les sacs de maïs au même prix ajoute que les tines sont cédées aux clients à 2 250 F CFA. Ces prix étaient à la même période de l’année dernière respectivement de 9 000 F CFA le sac et 1 500 F CFA la tine. Le riz, un produit de grande consommation a lui aussi vu ses prix grimper.

La boîte de riz étuvé (ndlr : elle fait 2 kg) est passée de 500 à 650 F CFA tandis que celle du riz blanc de 650 à 750 F CFA. Les raisons de la flambée des prix des céréales sont multiples. Selon Boureïma Ouédraogo, président d’une coopérative de production de riz à Bama, dans la province du Houet, le riz local n’a pas un prix fixe et les fluctuations de ces derniers temps sont essentiellement dues aux fêtes de fin d’année. Pour Moussa Ouattara, “ la pluviométrie a été bonne cette année, mais les producteurs n’ont pas eu d’engrais pour leurs champs. Ce qui a eu pour conséquence la faible disponibilité du maïs sur le marché ”.

Certains commerçants attribuent la hausse du prix du maïs à la sortie des céréales vers les pays voisins. A la direction régionale de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, les services techniques ont constaté que “les prix sont en hausse par rapport au mois précédent et aussi à l’année 2007 sur plusieurs marchés ”. Ces services relèvent qu’à la date du 20 décembre 2008 : “ la situation alimentaire est satisfaisante dans l’ensemble. Les denrées sont disponibles sur les marchés ”.

Il faut attendre le 20 janvier pour avoir une situation alimentaire de ce début d’année 2009 puisque l’évaluation au niveau de la direction régionale de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques se fait chaque 20 du mois. En attendant, les services de la direction régionale de l’agriculture attribuent les hausses des prix des céréales à plusieurs facteurs. Il s’agit notamment du phénomène de la vie chère, de la forte demande des céréales et de l’impact des difficultés que connaît la production cotonnière.

En effet, explique Ousmane Sawadogo, directeur provincial de l’agriculture du Kénédougou, les producteurs préfèrent bien gérer leurs stocks de maïs que de les vendre parce que, selon eux, le coton ne fait plus entrer de l’argent comme de par le passé. Les techniciens de l’agriculture précisent que la campagne a été bonne cette année dans les Hauts-Bassins et ceux qui se plaignent de la mauvaise campagne sont ceux-là qui ont vendu leur maïs à l’état végétatif. Les mêmes techniciens ajoutent que l’engrais subventionné était celui destiné à la riziculture et invitent les producteurs à utiliser la fumure organique qui a déjà fait ses preuves.

Adaman DRABO

Sidwaya

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