Rencontre entre artistes bobolais et italiens : De la musique classique et du djembé pour sceller un partenariat durable
Dans le cadre d’un jumelage, l’Ecole de formation et d’orientation musicale (SFOM) de la vallée d’Aoste (Italie) et l’association burkinabè Kassama ont animé un concert “ inédit ”, samedi 3 janvier 2009, au siège de la Semaine nationale de la culture (SNC) de Bobo-Dioulasso.
Des choses, qui ne se ressemblent apparemment pas, peuvent merveilleusement s’assembler. C’est la leçon de ce concert que la SFOM et l’association Kassama ont offert au public bobolais.
Une musique classique occidentale savante, de tradition écrite face à une musique africaine en partie improvisée : le spectacle valait le détour. Les mélomanes bobolais se sont laissés bercer par le chœur de l’orchestre de la SFOM conduit par son directeur artistique, le maestro Marco Giovinazzo et les percussions des griots de Kassama. A l’un, c’est-à-dire la SFOM, il fallait reconnaître l’aisance technique tandis qu’à l’autre, à savoir les membres du groupe Kassama, il y avait la puissance physique pour le bonheur du public. Seul bémol, les spectateurs qui s’attendaient à des pas de danse endiablés sont restés quelque peu sur leur faim. Mais comme l’a précisé le maestro Marco Giovinazzo au cours de la conférence de presse préliminaire, “ la musique n’est qu’un prétexte pour rester ensemble et se comprendre mutuellement ”.
Dans cette optique, le séjour bobolais des élèves et des professeurs de l’Ecole de formation et d’orientation musicale de la Vallée d’Aoste a été rythmé par des visites de sites touristiques et des discothèques de la place. L’ambition à terme est d’ériger une école de musique au profit des artistes musiciens de la ville de Sya. L’un des temps forts de la tournée de la SFOM à Bobo-Dioulasso aura été la collaboration avec des artistes de la ville. Une collaboration qui a permis, de l’avis de Georges Sawadogo, responsable du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) à la SNC, de surmonter les difficultés face à “ une musique occidentale où tout est calculé et celle de chez nous où il y a plus d’improvisation et d’émotion ”.
Les deux groupes ont accordé leurs violons pour offrir une musique de fusion “ inédite ”, selon le Secrétaire permanent de la SNC et directeur régional de la Culture, du Tourisme et de la Communication des Hauts-Bassins, Bitchibali Dansa. Il a relevé “ un travail de symbiose entre deux jeunesses (celle d’Italie et de Bobo-Dioulasso), deux sensibilités par le biais de la culture, qui fait tomber toutes barrières ”. Après Bobo-Dioulasso, l’ensemble orchestral formé du chœur de la SFOM et des percussionnistes danseurs, chanteurs bobolais se sont produits le 4 janvier 2008 à Ouagadougou.
Mahamadi TIEGNA (camerling78@yahoo.fr)
Sidwaya