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Développement et Banque mondiale : Des précisions pour le ministre Tou

Publié le vendredi 2 juillet 2004 à 08h11min

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Dans ces "éléments de précision", Timothée Soulama,
conseiller technique du ministre du Travail, de l’emploi et de la
Jeunesse réagit à l’article titré "Pas de développement à travers
la Banque Mondiale" publié le 16 juin dernier dans le n°3147 du
"Pays".

Dans le n°3147 du mercredi 16 juin 2004, le Quotidien Le Pays
a publié un article intitulé : Alain Ludovic Tou : "Pas de
développement à travers la Banque Mondiale" sous la plume de
Félix Koffi Amétépé, Envoyé spécial du Pays, à Genève.
Cet article, publié à la page 3 du journal, et dont le titre est
repris en 1ère page, traduit sans nul doute, le souci de Monsieur
Amétépé et du journal, d’informer le plus largement possible le
public sur les enjeux, les objectifs et les résultats attendus de la
3è Session extraordinaire de l’Union Africaine sur l’emploi et la
Lutte contre la Pauvreté en Afrique que notre pays s’honore
d’abriter du 08 au 09 septembre 2004. Ce sommet
Extraordinaire sera précédé d’un forum des Partenaires Sociaux
du 03 au 04 septembre 2004 à Ouagadougou.

En attribuant au Ministre Tou, la déclaration selon laquelle il n’y
a "Pas de développement à travers la Banque Mondiale", l’article
met l’accent sur des propos qui trahissent l’idée véritable du
Ministre et sont de nature à altérer une bonne perception des
enjeux du Sommet. Ils ne permettent pas non plus de rendre
compte de façon juste de la place et du rôle éminent des
partenaires au développement.

En effet, à travers les idées développées lors de l’interview, le
Ministre Tou a simplement signifié qu’aucun pays africain ne
peut s’en sortir s’il ne prend pas les mesures idoines à cet effet,
avec des moyens propres, à mettre en oeuvre par lui-même, en
évitant de lier son sort uniquement au soutien attendu des
partenaires au développement.

De ce point de vue, tout pays africain qui ne compte que sur la
Banque mondiale ou tout autre partenaire, en occultant ses
efforts, ne peut parvenir au développement véritable.
Les conditions et les voies du développement et du progrès en
Afrique doivent résulter des réflexions et s’appuyer
principalement sur les efforts des africains. C’est à partir de cela
que l’Afrique peut faire appel aux Institutions Internationales et
aux partenaires au développement, dont la Banque Mondiale.
C’est également la condition pour que l’appui de ces
partenaires soit efficace et pertinent.

Telle est la substance des idées forces exprimées par le
Ministre Tou. Il s’agit en somme d’un appel aux Africains à
compter d’abord sur leurs propres forces.
Ce sont là des précisions importantes relatives à l’article en
question que nous vous prions de bien vouloir restituer à
l’attention de vos lecteurs.

Nous saisissons cette occasion pour renouveler nos
remerciements et nos encouragements au Journal "Le Pays" et
à tous les autres organes de presse pour leur rôle éminent
dans la popularisation du sommet extraordinaire de l’Union
Africaine sur l’Emploi et la Lutte contre la Pauvreté en Afrique, en
vue de mieux expliquer ses enjeux, ses objectifs et les résultats
attendus.

Timothée SOULAMA,
Conseiller Technique / MTEJ

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