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Salon de la Musique 1ère édition : il était temps

Publié le lundi 1er décembre 2008 à 05h01min

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Toute l’industrie musicale se trouve actuellement réunie au centre culturel Français Georges Méliès de Ouagadougou. Et pour cause, le premier salon qui lui est consacré. Tous genres de musiques, talents en herbe et Stars confirmées sont à l’affiche ; Saga Musik, c’est le nom de ce salon qui n’a qu’un seul maître mot : Créer une synergie positive pour le développement de la musique nationale..

De la musique, encore et encore, c’est ce qui nous accueille à la rotonde du CCF. Georges Méliès. Nous voici à l’entrée ; deux rangées de charmantes hôtesses nous font une haie d’honneur. Honneur aux visiteurs ; semblent elles vouloir dire. A présent nous poussons la porte de la rotonde. En face de nous, c’est le stand de l’INAFAC, l’institution de formation artistique par excellence au Burkina. Là, les offres sont multiples : formation en Arts plastiques, cours d’instruments optionnels, cours de chants, de danse et j’en oublie. Madame Brigitte Somda la gérante de ce stand établit avec nous un constat amer : « les artistes burkinabè ne se forment pas ; ce qui a pour conséquence la production d’œuvres de mauvaise qualité ». Parfois, certains après avoir sorti un ou deux albums, se voient contraints de prendre des cours de chants pour leur troisième œuvre discographique.“ C’est avant de sortir son premier album qu’il faut songer à se former“, conclura telle net.

Elle n’est surement pas contente des productions musicales nationales. Mais cela ne l’empêche pas de nous sourire alors que nous repartons. Juste sur la droite de la porte d’entrée, se trouve le stand de “Umané Culture“ dont le directeur artistique n’est autre que Ali Diallo la tête pensante de ce salon. Il affiche tout de suite les couleurs : “Il nous faut travailler ensemble pour développer notre musique. Si chacun travaille de son coté, l’on ne saurait avoir une réelle synergie qui nous permette d’avancer“.

Nous notons effectivement que tous les acteurs de l’industrie musicale sont présents : Les maisons de production, les structures de distribution, les organisateurs de spectacles, les studios d’enregistrement et les salles de spectacles. Mais disons plutôt que presque tous les acteurs sont là. En effet, il manque un acteur essentiel qui est le public. Des visiteurs, il n’y en a pas des masses. Mais les organisateurs ne se découragent pas pour autant : “Nous savions dès le départ qu’organiser ce salon allait être très difficile“, nous dira Ali Diallo.

Saga Musik, a été organisé sur fonds propres des structures Code Group er Umané Culture de Ali Diallo, qui s’illustre déjà par l’organisation chaque année du festival des cultures urbaines “Waga Hip Hop“.

Ce salon, de l’ambition des organisateurs, devrait permettre l’édition et la diffusion d’un répertoire officiel des professionnels de la musique au Burkina, la mise en place d’un site internet, portail de la musique nationale et favoriser entre autres objectifs, la participation des acteurs de la musique burkinabè ; à des salons internationaux de rencontres et de perfectionnement.

Ce salon est aussi l’occasion d’assister à des prestations d’artistes talentueux et de mener des réflexions pour un meilleur devenir de la musique nationale qui avouons le en a réellement besoin, pour en plus de la quantité qui ne fait plus défaut, nous produire encore plus de qualité.

Hermann Nazé

Le Faso.net

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