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Ouaga- Kongoussi : Le dernier virage d’un cauchemar

Publié le vendredi 2 juillet 2004 à 08h11min

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Il a été procédé le 1er juillet 2004, dans la salle de conférences du ministère des Finances et du Budget, à la signature d’un accord de prêt entre le chargé des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré, et le directeur adjoint du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe Hesham al waqayan le. Cet accord visait le financement du bitumage de la route Ouaga-Kongoussi.

Le projet de construction et de bitumage de la route nationale n° 22, Ouagadougou -Kongoussi, entrera bientôt dans sa phase de mise en œuvre, grâce à l’appui inestimable du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe, de celui de la BADEA et du Fonds de l’OPEP. Le Fonds koweïtien, lui, a déjà mis à la disposition du Burkina Faso un prêt de sept milliards deux cent millions de FCFA (7 200 000 000).

Le bitumage de la route Ouaga-Kongoussi, d’une longueur de 110 km et d’un coût global de 17 milliards 248 millions (17 248 000 000), contribuera à n’en pas douter "au développement socio-économique des régions du Centre-Nord et du Nord par l’accroissement des échanges, et permettra de lutter efficacement contre la pauvreté, surtout en milieu rural", dira le ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat, Hippolyte Lingani.

Le communiqué de presse relèvera les différents impacts qu’aura ce bitumage : l’amélioration des conditions de transport entre les régions du Centre et du Centre-Nord, la réduction des coûts de transport des marchandises et des produits agricoles vers la capitale, et l’accès plus facile aux infrastructures sanitaires de la région.

Issa K. Barry


3 questions au ministre des Infrastructures, de l’Habitat et de l’Urbanisme, Hippolyte Lingani

Après la signature de cette convention, que reste-t-il pour le démarrage effectif des travaux ?

Le montant du financement est de 17 milliards. Nous venons d’obtenir 6 milliards. Il reste deux bailleurs de fonds, la BADEA et le Fonds de l’OPEP, qui ont déjà évalué l’opération et vont la présenter à leur Conseil d’administration. Ce qui fait que nous pensons mobiliser la totalité du financement d’ici à la fin de l’année. Nous pourrons donc commencer les travaux durant le 1er semestre de l’année 2005.

On a longtemps parlé du bitumage de cette route. Peut-on conclure qu’avec cette signature de convention, ce bitumage Ouaga-Kongoussi sera effectif ?

Absolument ! Après la signature de cette convention, nous allons nous présenter devant l’Assemblée nationale pour demander l’autorisation de ratification de l’accord de prêt. Cela sera également valable pour les 2 autres bailleurs de fonds (NDLR : BADEA, Fonds de l’OPEP). Nous avons déjà commencé à lancer les appels d’offres pour les contrôles et les préqualifications des travaux. Nous serons donc prêts pour le 1er semestre de 2005.

Selon vous, à quoi est dû le retard du bitumage de cette voie ?

Vous savez que les bailleurs de fonds interviennent à raison d’un projet par pays et par an. Les projets que j’ai eu à vous citer : (NDLR : routes Pâ-Dano-frontière de la Côte d’Ivoire et Bobo-Orodara) devraient également être programmés. Et ils n’étaient pas les seuls. Maintenant nous sommes prêts pour le tronçon Ouaga-Kongoussi et Dienderosso-frontière du Ghana, pour faciliter le passage des camions qui proviennent de Bobo et qui vont au Ghana. Actuellement, ces véhicules sont obligés de passer par Ouagadougou, perdant ainsi 300 km.

I.K.B.

L’Observateur Paalga

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