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FILO 2008 : Les portes de la VIIIe FILO se referment avec la satisfaction des organisations

Publié le mercredi 26 novembre 2008 à 01h10min

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Le 18 novembre dernier, les portes de la VIIIe édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) se sont ouvertes pour accueillir les professionnels et les amateurs du livre pendant une semaine. Ainsi au soir du 24 novembre 2008, l’heure était au bilan, aux critiques et aux suggestions pour la IXe édition.

C’est sur des notes pleines d’espoir que les portes de la VIIIe FILO se sont refermées.
"Toute chose qui connaît un début a une fin". Ouvertes le 28 novembre, les portes de la VIIIe Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) se sont refermées, le lundi 24 novembre 2008 à Ouagadougou. L’heure était au bilan. Les organisateurs et les professionnels du livre ont, en effet, feuilleté les pages de la FILO 2008. "C’était les plus belles de toute l’histoire de la FILO", selon le comité national d’organisation. De mémoire d’hommes, une édition a connu un tel engouement : 10 325 entrées a laissé entendre le comité national d’organisation. En plus de cela, des défis ont été relevés.

Le FILO a désormais un site. Ainsi plus de bousculade, plus d’étroitesse des stands, plus d’encombrement lors des visites, parce que le site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) lui est consacré définitivement. Un cadre qui est idéal de l’avis de certains exposants. Spacieux et aéré, il rappelle tous les grands salons du monde, a dit le secrétaire général du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Souleymane Ouédraogo. Pour lui, "quand quelque chose grandit, il faut le rendre conforme à ce qui se passe dans le monde". Tous impliqués dans la FILO, le ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS) et le ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication ont marqué d’une pierre blanche le partenariat qui les lie à la FILO.

D’innovation en innovation, la présente édition, qui a été un hommage rendu à Aimé Césaire, a eu une clôture bien particulière. La parole a été donnée aux exposants pour exprimer leur satisfaction et aussi leur mécontentement. Pour la représentante des éditeurs et exposants étrangers, Isabelle Fofana de la Côte d’Ivoire, la présente édition est à tout point de vue une réussite tant en terme d’échanges que de fréquentations. Aussi, sont-ils "tous unanimes sur l’accueil chaleureux des Burkinabè et la convivialité de la VIIIe FILO".

Quant aux éditeurs et exposants nationaux représentés par Ansomwin Hien, c’était un véritable rendez-vous du donner et du recevoir pour les professionnels du livre d’autant plus qu’elle a été une opportunité d’échanges entre eux.

De façon générale, le bilan est des plus satisfaisants. Mme Aïcha Traoré, présidente du comité national d’organisation dit être comblée parce que le succès de la foire est plus qu’à la hauteur de ses attentes. Les quelques difficultés, selon elle, sont venues agrémenter la joie ressentie au soir de cette VIIIe foire du livre.

Si à l’institut Goethe, au Club littéraire et artistique Nazi-Boni de l’Université de Ouagadougou (CLANBUO) et à la librairie universitaire, l’affluence était des plus grandes, il n’a pas été de même pour d’autres participants. Le bilan est beaucoup mitigé pour Juliette N’Dong, assistante du directeur général des classiques ivoiriens qui exposait des ouvrages scolaires notamment de la littérature de jeunesse. Elle confia que contrairement à l’édition précédente, son stand n’a pas connu de l’affluence. Cependant pour le directeur général de Star Edition du Bénin, Joachim V. Adjovi, le manque d’affluence n’est pas des plus remarquables car son stand a été beaucoup fréquenté.

D’autres visiteurs évoquant la cherté de la vie et l’emplacement de la période de la foire (18 au 24 novembre) n’ont pas acheté beaucoup de livres. Toute chose qui s’explique par le fait que la majorité des Burkinabè compte sur la fin du mois "le viim koèga" comme ils l’appellent. Pour une première participation, l’armée, présente à la foire, grâce à l’officier de gendarmerie William A. Combary, s’en est tirée à bon compte. Pour une première expérience, a-t-il dit, le bilan est positif.

Des livres en grande quantité ont été écoulés et des commandes ont été reçues. C’est cela également la FILO. La communauté antillaise a marqué la foire de par sa présence et de son exposition d’éléments types antillais. La population burkinabè a manifesté de l’intérêt pour les Antilles, a confié Lucile Traoré du stand de la communauté antillaise. Le plus émouvant fut la visite des enfants, dit-elle. Très vite et sans grande difficulté, ils ont compris que Césaire était un Africain. De son avis, il faut que les Antillais et les Burkinabè s’activent à retrouver leur identité culturelle.
Ce que promeuvent les activités culturelles. Aussi, la fin de la VIIIe FILO a-t-elle annoncé la IXe sur des notes pleines d’espoir d’un lendemain meilleur.

Nongzanga Joséline YAMEOGO (Stagiaire)

Sidwaya

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