Théodora de Kirig-Tenga fait défiler les
nouvelles comme dans un film. Comme si on les vivait en direct.
"L’homme-qui-vient-après-le-Président" ouvre le bal. Juste
après, voyage avec... Plutôt à travers "Le billet mortel". Morceau
choisi : "Gaston était sorti des bureaux de la loterie, le visage
radieux. Au volant de sa guimbarde, une 305 de la première
série qui vomissait de la fumée, il souriait, se regardait sourire à
travers son rétroviseur (...)".

La suite ? Une histoire rythmée qui
met en scène des réalités sociales. De la page 43 à 53, se
déroule "Une folle journée". Juste après, commencent "Les
déboires de Tindaogo", suivis de "La désillusion". Il y a aussi
"La nouvelle vie de Christelle". Cet élément s’ouvre par une
éclipse : "La lune a emprisonné le chat. Laisse-le partir car c’est
un imprudent. Il s’est trompé d’itinéraire. Il a raté son parcours.
C’était la rangaine de toute une population en branle, chantant à
tue-tête, en frappant sur des boîtes vides, des morceaux de
tôles et des plats usagers (...)", raconte Théodora de
Kirig-Tenga. L’oeuvre s’achève avec "Les épreuves", une
nouvelle aussi pathétique que les précédentes.

La dédicace du recueil a eu lieu le 24 juin dernier au Centre
national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA).
Salaka Sanou, critique littéraire et enseignant à l’Université de
Ouagadougou, a été choisi pour présenter au public, le nouveau
produit littéraire de Théodora. Il est publié par les Editions
Clio-Janus et disponible à la librairie Jeunesse d’Afrique.
L’auteur a déjà écrit plusieurs oeuvres, notamment "La
vengeance de Ruth", "Dulcinée Victoria", "Le malheur des uns"
et "Les contes du terroir".

A la page 7 du recueil, Théodora de Kirig-Tenga dédie son
oeuvre "à tous ceux qui m’ont fait espérer de la vie et qui m’ont
enseigné que la vie est un combat". Théodora a en projet
d’autres aventures littéraires.

Hervé D’AFRICK
Le Pays