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Quatrièmes Journées économiques du Burkina en France : Tertius Zongo draine l’énergie d’entreprendre au Faso

Publié le lundi 24 novembre 2008 à 00h17min

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Les 4e Journées économiques du Burkina en France ont débuté jeudi 20 novembre 2008 par un séminaire sur l’environnement des, affaires au Burkina Faso. Organisé concomitamment par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, la Chambre de commerce de Paris et la Maison de l’Afrique, ledit séminaire a permis au Premier ministre Tertius Zongo et aux hommes d’affaires burkinabè d’exposer toutes les conditions favorables à des investissements privés rentables au Burkina Faso.

Le Jeudi 20 novembre 2008 à 9 heures devant la Chambre de commerce, 27 Avenue de Friedland, Paris 8e, les hommes d’affaires burkinabè sont mobilisés. Des apartés par-là des convivialités par-ci, l’ambiance était aux mini-concertations en attendant le début du séminaire sur l’environnement des affaires au Burkina Faso, une rencontre-programme dans le cadre de la 4e édition des Journées économiques du Burkina Faso en France.

Malgré le froid glacial, il se dégageait chez les participants une certaine énergie, celle d’entreprendre au Burkina Faso. Pour accroître cette énergie, des films documentaires sur le Burkina Faso et les opportunités d’investissement sont projetés. A 10 h 15 mn, le Premier ministre burkinabè Tertius Zongo prend place dans la salle de conférence. Il est accompagné des ministres des Affaires Etrangères et de la Coopération régionale Alain Yoda, de l’Economie et des FinanceS, Lucien Marie Noël Bembamba, du Commerce, de la Promotion de l’entreprise, et de l’Artisanat Mamadou Sanon, de l’Energie, des Mines et des Carrières, Kader Cissé, de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Sawadogo.
Le séminaire sur l’environnement des affaires a débuté par le discours de la vice-présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Alizèta Ouédraogo. Dans son allocution, elle a salué le coup de pouce du gouvernement burkinabè pour accompagner le secteur privé à une telle rencontre d’affaires. Elle s’est par la suite attelée à indiquer les objectifs poursuivis par les opérateurs économiques burkinabè à travers l’organisation des Journées économiques du Burkina Faso en France, lesquelles sont à leur IVe édition.

Pour Mme Alizèta Ouédraogo, l’essentiel est d’amener les partenaires économiques français à pénétrer davantage le Burkina Faso sur le plan politique, économique et culturel. “De notre point de vue, à l’heure de la mondialisation de l’économie et de l’internationalisation du commerce, la connaissance mutuelle et l’information sont des facteurs essentiels et fondamentaux du partenariat”, a-t-elle laissé entendre. Elle a rassuré les investisseurs français que le Burkina Faso offre des potentialités intéressantes dans plusieurs secteurs économiques encore peu exploités et dispose d’un avantage comparatifs (dont un marché de plus de 70 millions de consommateurs dans l’espace UEMOA).

“Partenaires français, ayez un regard intéressé”

Par la suite, c’est le Premier ministre, Tertius Zongo lui-même qui est intervenu à travers une communication plaidoyer pour le renforcement et le raffermissement du partenariat industriel et commercial au profit des hommes d’affaires de France et du Burkina Faso. Avec sa verve et son langage de vérité, le Premier ministre burkinabè est parti du contexte économique mondial marqué pour la crise financière pour soutenir que “l’économie mondiale est sous la menace d’une récession paralysante. Le G 20 a reconnu la nécessité d’une réponse politique plus large, fondée sur une coopération macroéconomique plus étroite pour restaurer la croissance, éviter les retombées négatives et soutenir les économies émergentes et en développement.

Les économies en transition comme les nôtres ont besoin d’une solidarité effective”. Tertius Zongo a saisi l’occasion pour saluer le gouvernement français qui a décidé de revoir à la hausse son aide publique au développement. S’adressant aux investisseurs français et tout en reconnaissant leur engagement et leur intérêt pour le Burkina Faso, il a dit : “Je vous demande tout simplement d’avoir un regard intéressé sur le Burkina Faso. C’est un pays qui dispose de potentialités dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, de l’industrie et des mines, de l’artisanat, du tourisme et de l’hôtellerie dont la mise en œuvre ne peut que bénéficier d’un environnement des affaires en constante amélioration”. Il en veut pour preuve, les différentes réformes entreprises dans le cadre du programme quinquennal du président Blaise Compaoré, “le Progrès continu pour une société d’espérance”.

Celui-ci a fait le lourd pari de construire une économie solidaire dans une société démocratique, porteuse de créativité, d’inventivité et de dynamisme entrepreneurial. Pour Tertius Zongo, il y a plusieurs raisons d’investir au Burkina Faso. D’abord il dispose d’une stabilité et d’une paix sociale et fait des avancées significatives en matière de liberté de la presse (7e rang en Afrique et 63e rang dans le monde sur 173 pays) en ce qui concerne l’aspect politique. Au plan économique, il réalise une croissance moyenne de 6%. Le Burkina Faso a été distingué par la SFI parmi l’un des dix meilleurs pays réformateurs du monde et parmi les cinq meilleurs dans son rapport “Doing Business” 2009.

Par ailleurs, le dynamisme du partenariat entre le gouvernement et le secteur privé est aussi un atout intéressant et bénéfique aux investisseurs privés français. Tertius Zongo a relevé que dans la même lancée, le Président du Faso a initié le Conseil présidentiel de l’investissement (CPI). Cette instance vise à donner l’opportunité à la communauté des hommes d’affaires résidants, de s’enrichir de l’expérience des investisseurs privés non résidants. Ce conseil tiendra sa première session au premier semestre de l’année 2009.

Trois défis majeursà relever

Les 4e Journées économiques du Burkina Faso en France se sont tenues sous le thème “Investir au Burkina Faso : une porte ouverte sur le grand marché Ouest-africain”. Selon le Premier ministre burkinabè, c’est un thème évocateur qui interpelle à relever trois défis : la transformation de notre position géographique en opportunité d’affaires, la diversification et la transformation de notre production, enfin, l’amélioration du degré d’ouverture de notre économie et de l’amélioration des conditions du commerce transfrontalier.

A la suite du Premier ministre Tertius Zongo, des témoignages de chefs d’entreprises français opérant au Burkina Faso (Proparco, Bank of Africa, Cabinet Pierre Abadié, Projet Production International (PPI) ont renforcé la conviction qu’il y a un environnement des affaires favorables au Burkina Faso. Dans les débats qui ont suivi, les points d’intérêt étaient centrés sur les problèmes de fiscalités et de TVA, le processus d’électrification rurale, le renforcement de capacités de la main-d’oeuvre burkinabè, la réforme agraire (la problématique du développement des biocarburants). En ce qui concerne la question de la fiscalité qui cause d’énormes ennuis aux investisseurs, le ministre de l’Economie et des Finances Lucien Marie Noël Bembamba, a relevé qu’une réforme est en cours, et que d’ici à 2010, une réforme globale de la fiscalité sera disponible.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr), Envoyé spécial à Paris

Sidwaya

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