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IUT : Un atout pour les unités industrielles

Publié le jeudi 1er juillet 2004 à 07h55min

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L’Institut universitaire de technologie (IUT) connaît actuellement des jours fastes. Il a été doté au cours de ces dernières années d’un important lot d’équipements techniques ultramodernes qui lui permettent aujourd’hui d’être au diapason des nouvelles technologiques ; et cela, dans le cadre du projet MHO, qui est à son terme après huit ans de coopération fructueuse.

Le processus de décentralisation que connaît notre pays a entraîné, comme on le sait, d’importants bouleversements à travers les différents secteurs d’activités. Au niveau de l’enseignement supérieur, on retiendra surtout l’ouverture de l’Université polytechnique de Bobo (UPB). C’était en 1995 lorsque les trois filières professionnalisantes à savoir l’Institut de développement rural (IDR), l’Ecole supérieure d’informatique (ESI) et l’Institut universitaire de technologie (IUT) ouvraient leurs portes à Nasso.

Des débuts certes difficiles pour cette nouvelle université qui, contre vents et marrées, réussira au fil des années à s’imposer comme un véritable temple du savoir ; et cela, grâce aux nombreux sacrifices consentis par les autorités politiques et les premiers responsables de l’enseignement supérieur de notre pays, mais aussi par les étudiants eux- mêmes qui sont longtemps demeurés perplexes avant de se décider à s’installer dans ce paisible village de Nasso, à quelques encablures de la ville de Sya. Le temps a passé et dix ans après, le ciel semble complètement dégagé pour cette jeune université qui est d’ailleurs à l’heure des nouvelles technologies.

A l’IUT, l’occasion ou même le privilège nous a été donné de constater les nombreux progrès qui ont été réalisés dans le domaine des équipements. Une véritable révolution, pourrait-on dire, avec ces ateliers dotés d’impressionnants matériels à faire pâlir de jalousie certaines unités industrielles de la place qui se refusent encore ou qui, tout simplement, n’ont pas les moyens d’intégrer dans leur circuit de production les nouvelles technologies de pointe comme on en voit à l’IUT dans le cadre de la formation. La section de génie mécanique par exemple, l’un des ateliers de cet institut, dispose d’une fraiseuse à commande numérique.

Cette unique machine au Burkina, dit-on, est destinée à la fabrication des pièces pour la mécanique ou encore les mises en forme. Il y a aussi la salle d’électronique avec des multimètres numériques ou encore ces micros pour des automates programmables. Bref, des équipements ultra modernes qui font désormais de l’IUT une référence dans le domaine des nouvelles technologies.

Appui aux industries

L’Institut universitaire de technologie, comme l’a dit son directeur, monsieur Naon Bétaboalé, est l’une de ces écoles qui, de part ses multiples fonctions et des énormes potentialités dont il dispose, confère à l’UPB son caractère d’université polytechnique. Les nombreux progrès réalisés au cours de ces dernières années l’ont été grâce à la coopération néerlandaise à travers le projet MHO qui est une structure de gestion aux filières professionnalisantes.

Ce projet malheureusement est arrivé à expiration après huit années de coopération dans le domaine des équipements, mais aussi dans le domaine de la formation. A ce niveau, outre les étudiants, l’IUT apporte son appui aux unités industrielles de la place afin de leur permettre d’être en phase avec les progrès technologiques. Il s’agira désormais de créer les conditions nécessaires pour une réelle collaboration entre l’institut et les différentes entreprises pour une optimalisation des rendements à l’IUT.

Dans tous les cas, les ateliers restent grandement ouvert à Nasso et n’attendent plus que ces unités industrielles qui ne veulent pas rester en marge du développement.

Jonas Appolinaire Kaboré
L’Observateur Paalga

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