C’est le jeudi 6 novembre 2008, que la visite du Premier ministre Tertius Zongo a débuté dans la région du Sud-Ouest au pas de charge et l’a conduit successivement à Dano, à Diébougou et à Batié. A Dano, 1re étape de la visite, la délégation a été accueillie par des vivats de la foule. Le Premier ministre avait à ses cotés 2 membres du gouvernement, en l’occurence Toussaint Abel Coulibaly, ministre délégué chargé des Collectivités territoriales, et Maxime Somé, ministre délégué chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. A chaque étape, la visite se déroule suivant le même schéma : discours du maire suivi de celui du haut-commissaire, remise du mémorandum de la province, intervention du chef du gouvernement.

L’honneur est donc revenu à madame le maire de la commune urbaine de Dano, Marguerite Somé, d’ouvrir le bal des discours pour souhaiter la bienvenue au visiteur de marque. Elle a qualifié la visite d’historique, en ce sens que c’est la première fois que la commune reçoit la visite d’un chef de gouvernement. Après le discours du haut- commissaire, Armand Ouattara, qui a fait une présentation de la province, le mémorandum, un condensé des potentialités et préoccupations de la province, a été remis au Premier ministre. "Je suis venu vous dire que le président du Faso vous félicite. Je suis venu vous dire que cette région a de l’avenir. Je suis venu vous dire, la main dans la main, de faire face aux défis", a affirmé le Premier ministre.

Il répétera ce message durant tout son périple. Par la suite, le Premier ministre a visité la Fondation DREYER avant de mettre le cap sur Diébougou et Batié. C’est aux environs de 16 h que la délégation est arrivée à Batié, chef-lieu de la province du Noumbiel, province ouverte aux deux- tiers de ses frontières aux pays frères de la Côte- d’ivoire et du Ghana où une grande mobilisation de la population l’attendait. Là aussi le maire, Jean Bosco Somé, et le haut-commissaire, Emile Ouédraogo, ont salué cette visite du chef du gouvernement qui favorise un dialogue direct avec les populations. Le haut commissaire a relevé quelques préoccupations contenues dans le mémorandum remis à Tertius Zongo.

Il s’agit notamment de l’enclavement de la province, l’insuffisance d’eau potable, la quasi-inexistence de couverture télévisuelle de la province, et l’électrification du chef-lieu de province qui est à un stade embryonnaire. Le deuxième jour a été consacré à la visite de Gaoua, chef-lieu de la province du Poni et de la région du Sud-Ouest. Le Premier ministre, dont la délégation a été grossie par l’arrivée du ministre Filippe Savadogo en charge de la Culture, a visité les ruines touristiques de cette localité et le musée de Gaoua, une autre facette du patrimoine culturel du pays lobi. Le chef du gouvernement a, à l’occasion, découvert le génie architectural de l’habitat lobi.

A Gaoua, après les interventions du maire, Jean-Baptiste Kambou, et du haut-commissaire, Bernard Sawadogo, le gouverneur de la région, Komyaba Pascal Sawadogo, a salué une fois de plus la visite du Premier ministre et présenté les potentialités et les préoccupations de la région. Deux mémorandums, celui de la province et celui de la région, ont été remis à Tertius Zongo. Le Premier ministre Tertius Zongo a exprimé devant une foule enthousiaste son entière satisfaction de constater cette organisation de type nouveau à la base. Pour lui, si un mémorandum est élaboré, c’est qu’il y a eu concertation et entente. Quant à la suite à réserver aux mémorandums, il a fait savoir que chacun fera ce qu’il doit faire tant au niveau national que local pour résoudre progressivement les différentes préoccupations consignées.

Le chef du gouvernement a saisi l’opportunité pour demander aux différentes populations de faire bloc derrière des maires qu’elles ont librement choisis pour la réalisation de leur ambition commune : construire la région. Tertius Zongo n’a pas omis de remercier les autorités coutumières et religieuses, les partenaires au développement, les filles et fils de la région ; en somme, tous les acteurs du développement. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt ; tous les fils et filles n’acceptent pas retourner dans leurs régions natales pour contribuer au développement de ces localités. A ces gens, le Premier ministre leur a demandé de cesser de considérer leur localité "comme un enfer", et de jouer leur partition dans le concert des acteurs au développement de leur terre nourricière.

Hompko Sylvestre KAMBOU (Collaborateur)

Le Pays