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Port de Téma : La conquête des opérateurs économiques burkinabè

Publié le jeudi 1er juillet 2004 à 07h54min

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Le port de Téma reçoit de plus en plus de marchandises des Burkinabè à l’importation et à l’exportation. Ce regain d’intérêt des opérateurs économiques burkinabè pour le port de Téma s’explique par la crise ivoirienne, entre autres causes. Cependant, tout ne baigne pas dans l’huile selon les camionneurs burkinabè.

650 000 tonnes, c’est le volume annuel d’échange de marchandises entre le Burkina Faso et le port de Téma. Suite à la crise ivoirienne, les opérateurs économiques burkinabè, maliens et nigériens ont dû se tourner vers le Ghana. Téma est depuis lors devenu un port idéal pour le passage des marchandises vers les pays enclavés.

Les opérateurs économiques ont été encouragés par les récentes campagnes de promotion menées par les autorités ghanéennes afin d’attirer les pays de l’intérieur à ce port. Cela s’est manifesté par des améliorations de la qualité des prestations portuaires et du réseau routier vers l’arrière-pays.

D’une capacité de trafic de 15 millions de tonnes par an, le port de Téma reçoit 80 à 85% du trafic national et 7 millions de tonnes d’import-export de marchandises des pays de l’intérieur. Le coton, principal produit d’exportation du Burkina, semble se plaire dans cette nouvelle porte de sortie malgré quelques difficultés notamment le problème d’entreposage.

En effet, la construction des infrastructures n’ayant pas encore été achevée sur le terrain affecté au Burkina, la société chargée de la commercialisation du coton burkinabè, la SOFITEX est obligée d’utiliser les entrepôts privés à l’extérieur du port et de demander le secours d’autres sociétés pour le transport des produits vers le port. Mais à en croire M. Victor Fofana, représentant de la Chambre de commerce du Burkina à Téma, ce ne sont que des difficultés mineures car tout compte fait, le port de Téma reviendra moins cher et plus sécurisant. La SOFITEX entend porter ses exportations de coton via Téma à 40 000 tonnes en 2004 contre 30 000 tonnes, l’année dernière. En dehors du coton , le Burkina utilise le port de Téma pour la liquidation des conteneurs, le transit du riz, du sucre, de la farine entre autres....

Fatouma OUATTARA et C. M. Félix OUEDRAOGO
Stagiaires au CFPI


Les routiers Burkinabè en colère !

Les routiers burkinabè sont en colère contre les représentants de la Chambre de Commerce et du Conseil Burkinabè des Chargeurs à TEMA

Selon eux routiers, ces deux institutions ne jouent pas leur rôle d’assistance. Elles seraient plutôt là pour leurs propres intérêts et feraient croire que tout va bien en fermant les yeux sur les tracasseries policières et les injustices criantes dont ils seraient victimes au Ghana. En effet, les routiers jugent inadmissible que la grande partie des chargements soit octroyée aux camions ghanéens et maliens, tandis que des Burkinabè passent plus de 20 jours au port sans avoir de chargement sous prétexte que leurs camions ne peuvent pas transporter plus de 40 tonnes.

Pour Victor Fofana de la CCIAB à Téma, les Opérateurs économiques exigent des camions d’une grande capacité qui leur reviennent moins cher car pouvant transporter jusqu’à 70 tonnes. Il ajoute que les routiers burkinabè doivent d’abord s’assurer d’avoir des marchandises avec de s’aventurer au port. Quant au conseiller des affaires économiques de l’ambassade du Burkina au Ghana, il affirme que la plainte des chauffeurs s’explique par le fait que ces derniers essayent de transposer au Ghana la règle " un tiers " que les autorités burkinabè avaient signée dans le temps avec la Côte d’Ivoire et le Togo.

Cette règle veut que deux tiers des chargements à transporter revienne au pays destinataire. Jusque là ces accords n’ont pas été signés par le Ghana, c’est la libre concurrence qui prédomine. Les routiers Burkinabè devraient s’y conformer faute de mieux, " a indiqué le diplomate ".

F. O et CMFO
Stagiaires au CFPI

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