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La vitrine du Salon : Vidée du site, Dafani crie à l’injustice

Publié le mercredi 5 novembre 2008 à 05h46min

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La société agro-industrielle, Dafani S.A. vidée par les organisateurs du site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, s’estime lésée et dénonce une injustice.

La fête de l’artisanat africain ne fait pas que des heureux. Elle a aussi ses mécontents. Comme à l’édition 2006 où une guéguerre farouche avait opposé les brasseries Brakina et Brafaso, cette année c’est la société agro-industrielle pécialisée dans la production de jus de fruits à Orodara dans le Kénédougou qui en a fait les frais. Alors qu’elle organisait des séances de dégustations de ses produits dans un stand acquis sous le couvert de l’Association interprofessionnelle des mangues du Burkina (APROMA-B), Dafani a été sommée par les organisateurs, de vider les lieux. Son directeur commercial et marketing, Aboubacar Traoré, estime que Dafani est victime d’une injustice.

Car fustige-t-il, l’enjeu du SIAO va au-delà de l’aspect commercial au point qu’on ne devrait pas interdire aux sociétés nationales de s’installer pour faire connaître leurs produits. Et d’ajouter que les sponsors officiels ne devraient pas s’offusquer de la présence d’autres sociétés. Mais comment est-on arrivé à cette situation ? Selon les explications de M. Traoré, Dafani à la suite d’une demande écrite de stand a reçu une fin de non recevoir du commissaire général du SIAO qui argumente sa décision par un manque de place. Ainsi, la société a décidé de rester à l’extérieur du site du Salon pour faire une promo-vente de ses produits.

Mais, entre-temps, dit-il, l’APROMA-B à laquelle Dafani est membre, a acquis un stand. Elle a donc invité ses membres à manifester leur désir de participation. Ce que fit Dafani. Suite à la décision de non remboursement des frais de stand par l’association, deux des trois membres auraient renoncé. Dafani s’est donc retrouvée seule dans le stand. "On s’est dit qu’il n’y a pas de problème à cela puisque le stand a été acquis par l’association à laquelle nous sommes membre", explique M. Traoré.

Mais contre toute attente, au deuxième jour de l’exposition, les animateurs du stand Dafani reçoivent une visite du comité d’organisation à l’issue de laquelle il somme Dafani de quitter les lieux tout en ajoutant de passer se faire rembourser. Face à cette insistance, M. Traoré dit avoir tenté sans succès de rencontrer le commissaire général du SIAO pour y voir clair. "Je suis allé voir M. Bouda (Jean Claude) qui m’a dit qu’il espère qu’on a vidé le stand. J’ai répondu être venu pour comprendre. Il m’a donné rendez-vous le lendemain.

Toute la journée du lundi 3 novembre, il était absent, je n’ai donc pas pu le rencontrer", avoue déçu, Aboubacar Traoré. "C’est vers 15h dans la journée du 3 novembre alors que nous avions suspendu toute dégustation qu’ils sont venus avec une dizaine de policiers saisir nos produits et le matériel de décoration", a-t-il explliqué, précisant que Dafani n’est plus sur le site du Salon. En attendant un règlement du différend, Dafani affirme avoir fait un procès verbal de police de la saisine ainsi qu’un constat d’huissier. Elle a l’intention de saisir son avocat pour qu’éventuellement, justice lui soit rendue.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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