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Jour J -1 : L’Amérique est-elle prête pour le changement ?

Publié le lundi 3 novembre 2008 à 01h55min

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Au commencement étaient 4 partenaires avec lesquels l’Observateur paalga a proposé un partenariat qui consistait en la prise en charge de notre envoyé spécial aux USA contre mention de la structure dans le journal. Un seul a répondu favorablement à notre sollicitude : Bank Of Africa du Burkina Faso (BOA-BF).

Lequel partenaire permettra à nos lecteurs de suivre quelques temps forts de cette élection planétaire qu’est cette présidentielle américaine. A jour J -1, que ce soit à Washington D.C., à New-York ou dans les 48 autres Etats (n’oublions pas il y a 50 présidentielles), John Mc Cain et Barack Obama s’apprêtent à parcourir le dernier sprint.

Lointain déjà, mais si proche aussi ce 8 février 2007 à Springfield où un jeune homme au nom « bizarre » lançait sa campagne pour la présidentielle américaine. Plusieurs milliers de personnes rassemblées l’écoutaient dont la plupart étaient circonspectes. Quoi ? après l’aventure du revérend Jesse Jackson en 1984 et 1988, un Noir veut s’essayer à cet exercice élitiste ? se demandaient sans doute beaucoup. Cet homme, Barack Obama, dont le camp de sa rivale d’alors, Hillary Clinton, ne pariait aucun dollar sur ses chances, frappe aujourd’hui au portail de la Maison-Blanche. En effet, depuis plus de 17 mois à travers caucus et primaires, le sénateur de l’Illinois s’est construit une carapace de sérieux présidentiable.

Mais que de péripéties pour en arriver là : d’abord pouvoir lever des fonds, premier signe d’un candidat sérieux, ensuite se faire adouber par le parti, éviter les pièges tendus çà et là, bref, être un homme extraordinaire et simple à la fois. Barack Obama a assurément su allier ces différentes qualités ou exigences de la puritaine Amérique. Le candidat démocrate, en dépit du tassement de ces derniers jours au niveau des sondages, garde le cap et a toujours une longueur d’avance sur son adversaire John Mc Cain.

Ce dernier a sans doute oublié aussi ce mois de juillet 2007 où à Baltimore il se résolut à prendre un vol charter pour rejoindre New Hamphsire tant politiquement il était fini, lâché par tous, journalistes et collaborateurs et pire, par ses banquiers qui ne voulaient plus lui prêter le moindre billet vert. Mais manifestement il a la baraka, et surtout la ténacité qui semble être la marque de fabrique des Mc Cain. Le voilà donc représentant suprême des Républicains.

Et s’il y a une chose qu’il n’a pas chassée dans sa mémoire, ce sont ses années de prisonnier de guerre au Vietnam. A 72 ans, Mc Cain a su s’imposer dans le camp républicain, d’abord par ce passé de héros et également par son franc-parler y compris dans son propre parti où il ne manquait pas de dénoncer certains actes de ses collègues sénateurs . Si fait que dans les couloirs du congrès, chacun évitait de le croiser, car il n’hésitait pas à vous dire ce qu’il pensait de votre dernier discours, que vous soyez démocrate ou républicain. Par exemple, sur la guerre en Irak, il martèle à l’envi que s’il faut y rester 100 ans, les USA le feront. Pourtant c’est le même qui « cuisina » l’ex-secrétaire d’Etat à la défense Donald Rumfeld lors d’une sorte de question orale devant les sénateurs en 2005, relativement aux prisonniers nus et maltraités du camp Abou Grahïb.

Ce sont donc ces traits de caractère des candidats que le peuple américain va sanctionner demain 4 novembre, même s’il est vrai que le mot de la fin reviendra aux grands électeurs le 8 décembre. Et le marché financier attend lui aussi avec anxiété le résultat du scrutin même si son choix est pratiquement déjà fait, à en croire l’AFP, qui affirme : « Seule certitude : le marché anticipe largement l’élection du candidat démocrate, en tête dans les sondages et attend, fébrile, la levée de l’incertitude jamais appréciée des investisseurs ». Dans tous les cas, l’Amérique a 24 heures pour dire au monde si elle est prête pour le changement ou pas. Nous y reviendrons.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana A Washington D.C. New-York

L’Observateur Paalga

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