La cérémonie, présidée par le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Mamadou Sanou, a drainé une forte délégation de personnalités du monde de la recherche et des acteurs du développement venus de Ouagadougou pour soutenir le président de l’UNAPROFIJA, le Larlé Naaba Tigré dans son combat contre la dépendance énergétique et la pauvreté à travers la filière jatropha.

Un combat aussi soutenu par la population de Pousghin au regard de la forte mobilisation constatée sur le terrain. Selon le promoteur de la filière, le choix de Pousghin pour l’implantation du tout premier comptoir d’achat de graines de jatropha s’explique par la découverte dans cette localité d’une vaste étendue de plantes de jatropha curcas vieilles de plus de vingt ans lors de la tournée de sensibilisation et de promotion du jatropha pour la campagne 2008-2009. Ainsi, cette pose de la première pierre marque l’aboutissement d’une longue entreprise pour l’ouverture de la filière de commercialisation des graines du jatropha au Burkina Faso.

Aujourd’hui plus de 62 000 producteurs inscrits dans les livres de l’UNAPROFIJA ont occupé 66 000 hectares de terre pour la production du jatropha en association avec les cultures vivrières. “L’ouverture de ce comptoir d’achat voudrait renforcer la confiance de nos producteurs avec qui nous avons arrêté le prix du kg à 60 F CFA bord champ et au comptoir…”, a déclaré le Larlé Naaba aux producteurs au cours de la cérémonie.

Un fantassin du développement

Fidèle à sa réputation de producteur solidaire, ce fantassin du Mogho Naaba et fervent défenseur du programme de développement du président Blaise Compaoré a offert au chef de Pousghin et à sa population un important lot de matériels composé d’un groupe électrogène fonctionnant à l’huile du jatropha, pour l’école de Pousghin, d’une moto de pistes rurales, dix brouettes et cinq cents sacs de jutes d’un coût total estimé à deux millions cinq cent mille francs (2 500 000 F CFA).

Et séance tenante, le généreux donateur a adressé une mention spéciale à ses partenaires de la Chambre de commerce, de la Banque of Africa, la Société QCHAF Savatex, Fasoplast et GEFI-industrie qui l’ont toujours accompagné dans ses activités de l’agroforesterie. Aussi l’institut 2IE qui possède un laboratoire de bioénergie de renommée internationale et l’INERA ont été félicités pour leurs expertises dans le domaine du Jatropha.
Dans son allocution, le ministre du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat, a salué l’exploit remarquable du Larlé Naaba Tigré dans la mise en œuvre de la filière jatropha. “Le gouvernement est attentif aux actions entreprises pour la filière en ce sens qu’elle relèvera le PIB de notre pays d’ici quelques années”, a-t-il conclut.

Après la pose de la première pierre du comptoir d’achat, le ministre Mamadou Sanou et les personnalités qui l’accompagnent ont visité les tentes d’expositions des produits dérivés des fruits du jatropha curcas qui servent de fumure organique et de tourteaux pour l’agriculture et l’élevage. Enfin le ministre du Commerce a pu constater de visu, le démarrage des engins motorisés utilisant l’huile de Jatropha made in Burkina, fabriquée par Belwet Biocarburant en partenariat avec GEFI-industrie. A titre démonstratif, un taxi de marque Mercedès et un camion ont effectué le déplacement de Pousghin en utilisant cette même huille de jatropha made in Burkina. Incontestablement le biocarburant se positionne progressivement comme la seule alternative au pétrole fossile en voie de disparition.

Salifou OUEDRAOGO (Collaborateur)

Sidwaya