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Approvisionnement en eau potable : Le privé pour défendre les intérêts des pauvres

Publié le mardi 29 juin 2004 à 08h23min

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Du 28 juin au 2 juillet 2004, Ouagadougou abrite un atelier sur la participation du secteur privé dans l’approvisionnement en eau potable. Coorganisée par le ministère de l’Agriculture, et l’ONG britannique WaterAid, cette rencontre dont les travaux ont débuté hier matin a pour objectif de s’assurer que les intérêts des pauvres sont pris en compte dans la participation des opérateurs privés dans le secteur de l’eau.

A Dar Es-Salam en Tanzanie, WaterAid avait organisé du 15 au 21 septembre 2003, le même atelier de formation sur la participation du secteur privé (PSP) dans l’approvisionnement en eau potable et à l’assainissement. Une rencontre qui avait pour objet de préparer les différents acteurs impliqués dans les processus de privatisation de leurs pays respectifs, afin qu’ils fassent en sorte que les intérêts des pauvres soient pris en compte et d’apporter un équilibre dans les discussions sur la participation du secteur privé.

Une initiative noble quand on sait que de nombreux pays africains sont embarqués dans un processus de privatisation des secteurs de l’eau, de l’électricité, etc., qualifiés dans un passé récent de secteurs stratégiques ou souverains.

Après la Tanzanie donc, WaterAid et ses partenaires ont mis le cap sur notre pays pour accueillir le présent atelier francophone afin d’y réitérer la même expérience. Les participants, qui sont venus essentiellement des pays francophones d’Afrique comme le Mali, le Bénin, le Sénégal, Madagascar et le Burkina Faso, auront à cœur de travailler pour atteindre les objectifs de ce séminaire.

Ces objectifs, en effet, sont de s’assurer, comme nous disions plus haut, que les intérêts des pauvres sont pris en compte dans le processus de la PSP dans le secteur de l’eau ; d’apporter un équilibre dans les discussions sur la PSP ; de discuter des causes fondamentales de l’échec des infrastructures publiques et privées d’eau ; de favoriser le renforcement des capacités du gouvernement et celles de la société privée ; de favoriser l’information et la participation des communautés ; d’assurer un équilibre dans le financement du secteur et la fixation du prix de l’eau ; de soutenir les reformes institutionnelles.

Le directeur régional pour la zone Afrique de l’Ouest de WaterAid, Idrissa Doucouré, a justifié la présence et le soutien de son ONG à l’organisation de cet atelier, pour, dit-il, renforcer les capacités à travers un partenariat avec les acteurs de la société civile et les services gouvernementaux aussi bien pour les activités de terrain que celles de plaidoyer.

Il a également fait état de la vision de WaterAid, qui est l’avènement d’un monde où tout le monde a accès à l’eau potable, et un environnement sain où les bonnes pratiques sont des réflexes naturels pour tous. Quant au conseiller technique, Ignace Somé, qui a représenté le ministre de l’Agriculture, il a remercié l’ONG WaterAid et ses partenaires pour son leur soutien financier à cet atelier qui entre en droite ligne dans les reformes engagées par le Burkina Faso en matière d’approvisionnement en eau potable (AEP).

En effet, selon le conseiller technique, l’adoption en novembre 2000 par notre pays d’un document cadre de réforme de la gestion des infrastructures d’AEP en milieux rural et semi-urbain comporte des principes majeurs au nombre desquels l’implication du privé dans la gestion des ouvrages d’AEP.

WaterAid, qui est une ONG de droit britannique, est très jeune au Burkina Faso à travers une représentation dirigée par Yéréfolo Mallé. Fondée en 1981, l’organisation est présente dans le monde dans 15 pays dont 4 en Afrique de l’Ouest.

Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur

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