Quand on est recruté dans une entreprise ou une administration, on n’a pas envie de faire la même chose jusqu’à la retraite. Savoir donc qu’on peut évoluer, progresser dans sa profession selon les termes d’un bon plan de carrière motivant, qui offre en plus la perspective d’une retraite valorisante, est, à coup sûr, un outil qui va stimuler l’employé et conforter son dévouement au travail. C’est dire toute l’importance d’un plan de carrière bien articulé et qui est à même de fixer les talents de l’entreprise ou de l’administration.

Aujourd’hui, avec la mondialisation, la concurrence est rude entre les entreprises. On comprend dès lors pourquoi les réflexions lors des 15e JARH ont porté sur les « Politiques et plans de carrière dans les organisations en Afrique : réalités, innovations et défis ». Durant trois jours, à Ouagadougou où ils se sont réunis, les gestionnaires des ressources humaines des pays de l’Afrique francophone ont longuement échangé leurs expériences sur la problématique du plan de carrière.

Au menu de la rencontre : 12 communications et un panel. A la cérémonie de clôture, la synthèse des activités de ces JARH a été présentée par Noureddine Cherkaoui du groupe Afrique Challenge et Amidou Yonaba de Yons associates. On y a appris que la mobilité est devenue de nos jours une variable essentielle en matière d’emploi et que ce n’est pas seulement le savoir-faire de l’entreprise qu’il faut transmettre, c’est aussi sa culture. Mieux, les gestionnaires des ressources humaines doivent « être capables de dire à chaque salarié les opportunités de carrières qui s’offrent à lui. Savoir conseiller l’employé pour qu’il puisse bien vivre sa carrière et aider le salarié à préparer la fin de sa vie professionnelle ». Dans ce sens, il a aussi été recommandé d’en finir avec le cadeau : tapis, chapelet, Coran, lorsqu’un salarié va à la retraite.

Il ne faut pas oublier que le retraité a besoin de se soigner, de garder son niveau de vie et qu’on peut par moments avoir besoin de lui pour des consultances. Les séminaristes ont été invités à retenir six valeurs essentielles : professionnalisme ; éthique ; solidarité ; adaptabilité ; simplicité ; réseautage.

Le président du comité d’organisation des 15e JARH, Claude Tassembédo, a nourri l’espoir que les uns et les autres retourneront de cette rencontre avec un plus qui leur permettra de mieux gérer les ressources humaines de leurs organisations. Florent Francœur, past-president de la fédération mondiale des gestionnaires des ressources humaines, a félicité le Burkina pour la qualité de l’organisation des JARH et annoncé que le congrès mondial se tiendra en 2010 au Canada.

Alioune dit Mawa Faye, en quittant la présidence de l’AFDIP, s’est dit rassuré, car « je passe le témoin à un jeune frère, un DRH de valeur. Un homme sur qui l’AFDIP peut compter ». Le nouveau président de l’association, Seydou Marcel Konkobo, a surtout remercié tous ceux qui ont soutenu, d’une manière ou d’une autre, l’organisation de ces JARH. Conscient de sa nouvelle mission, il a déclaré que « notre tâche est lourde, mais nous allons la porter avec tous les membres de l’ABGRH ». Les 16e JARH se tiendront au Maroc.

San Evariste Barro

L’Observateur Paalga