Pour le dirigeant cubain, le "corps du délit’’ se retrouve dans "deux nouvelles infamies’’ de l’administration nord-américaine, à savoir d’une part, l’inclusion de Cuba, le 14 juin, sur la liste des pays participant au trafic des êtres humains et promouvant le tourisme sexuel et d’autre part, la proclamation, le 16 juin, de nouvelles mesures de blocus en vue d’asphyxier l’économie du pays.

Face à ces mesures, Fidel Castro se dit "serein’’ et en retour, charge l’administration américaine, accusée de vouloir "étouffer’’ socialement et économiquement son "petit’’ voisin. A preuve, la loi d’ajustement cubain "absurde et immorale’’, qui a déjà coûté la vie à un nombre incalculable de Cubains dont de nombreux enfants. Autrement, "aucun pays au monde’’ n’offre autant de protection physique et morale, autant de santé et d’éducation à ses enfants que Cuba. Mieux le système scolaire cubain prend en compte les handicapés physiques ou mentaux. Du côté sanitaire, une politique vigoureuse a permis de faire passer l’espérance de vie de 60 ans en 1959 à 76, 13 ans de nos jours.

Les menaces américaines actuelles vis-à-vis de Cuba, tirent leur source du fait que selon Castro, Bush s’est laissé entraîner par la "croyance fanatique’’ que sa réélection dépend du soutien d’une mafia foncièrement terroriste de vieux émigrés et de leurs descendants, dont une partie importante provient du groupe de criminels de guerre et de voleurs du régime de Batista (dictateur cubain renversé en 1959 par Castro) qui se sont réfugiés aux Etats-Unis. Ce, en dépit de la main tendue du régime révolutionnaire cubain.

Tout cela ayant pour but ultime, une intervention militaire pour déstabiliser le régime cubain. Une éventualité à laquelle se préparent sereinement le peuple cubain et ses dirigeants qui en ont déjà vu d’autres et qui ne s’en laisseront pas conter. Un peuple debout, malgré l’effondrement du camp socialiste en Europe et la disparition de l’URSS qui l’ont privé de ressources, surtout que le blocus américain s’est renforcé avec les lois Torricelli et Helms-Burton.

Et Castro de conclure en invitant les USA à mettre fin à l’arrogance, à la guerre, au génocide, à la haine, à l’égoïsme, à l’hypocrisie et au mensonge.

Boubakar SY
Sidwaya

Source : Discours de Fidel
Castro Ruz, prononcé le 21/06/04