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Intégration régionale en Afrique de l’Ouest : La Banque mondiale dévoile sa stratégie

Publié le mardi 29 juin 2004 à 08h14min

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Pour aider les pays de l’Afrique de l’Ouest à passer d’une intégration "formelle" à une intégration "réelle", la Banque mondiale a élaboré une stratégie. Elle est dite "Stratégie d’assistance à l’intégration régionale (SAIR)" ; et a été présentée à la presse le 24 juin dernier à la représentation nationale de l’institution à Ouagadougou.

Le constat en Afrique de l’Ouest, selon la conférencière, Mme Marie Françoise Marie Nelly (directrice de l’Intégration régionale/région Afrique au niveau de la Banque mondiale) est le suivant : cet espace géographique est tout d’abord fragmenté eu égard au nombre assez élevé de risques communs (paludisme, VIH/Sida...) et à la persistance des conflits. Ensuite, la région a un taux de croissance "insuffisant et volatile" (il n’atteint pas les 7% requis pour s’inscrire dans les objectifs du millénaire de réduction la pauvreté de moitié à l’horizon 2015).

Enfin, Mme Nelly déclare que la performance sociale est faible car 52% de personnes en Afrique de l’Ouest vivent avec moins d’un dollar par jour. L’espérance de vie à la naissance y est de 47 ans tandis que le taux de scolarisation primaire est de 67%. Le Sida frappe 4,4% de la population. Face à un tel tableau, la conférencière soutient que l’intégration régionale, sans être la panacée, peut être utile à plusieurs niveaux. Celle-ci peut permettre, entre autres, la création de marchés plus larges pour faire des économies d’échelle, l’amélioration de la compétitivité des facteurs et par ricochet la création de meilleures conditions de concurrence.

De même, l’intégration régionale peut être favorable à un renforcement des capacités à négocier dans les forums internationaux (problèmes liés aux subventions américaines) à la prévention et à la résolution des conflits notamment par le système d’alerte précoce.

Concrètement, comment la Banque mondiale entend s’y prendre devant autant de défis ?

L’approche de la Banque mondiale

En matière d’intégration régionale, la stratégie d’assistance proposée par la Banque mondiale poursuit comme objectifs l’accélération de la croissance de l’Afrique de l’Ouest ainsi que l’allègement de sa pauvreté. Elle vise priorité, en la création d’un espace économique ouvert et unifié. Ce qui permettra de créer un environnement propice à l’éclosion d’un secteur privé plus efficace et plus compétitif. Une telle action passe, de l’avis de Mme Nelly, par la convergence des politiques macro-économiques, l’élimination des obstacles au commerce intra-régional de marchandises, la minimisation des régimes spéciaux d’exonérations et autres barrières informelles.

Un autre volet est aussi consacré à la construction d’infrastructures routières, aériennes, de télécommunications et d’énergie. La Banque mondiale estime que l’exécution des dispositions nécessaires à l’intégration régionale doit être parfaite en vue de faire aboutir la stratégie. "Tous les Etats de l’Afrique de l’Ouest doivent internaliser les décisions prises en commun au niveau régional car celles-ci sont juridiquement impératives", a conclu Mme Nelly.

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@ yahoo. fr)
Sidwaya

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