2 octobre 1996 - 2 octobre 2008. Cela fait douze (12) ans que le Front des forces sociales (FFS) existe. Dans le cadre de la célébration de cet anniversaire, le bureau politique national du parti a animé une conférence de presse, le 2 octobre dernier à Ouagadougou.

Cette conférence, de l’avis des responsables du FFS, se fixe pour objectif de participer au débat démocratique sur les sujets brûlants de l’heure que sont entre autres, la crise sociopolitique du parti, la vie chère, la commémoration de l’assassinat du président Thomas Sankara, etc.

Abordant la situation du parti, les conférenciers ont soutenu que l’imbroglio politique que traverse le FFS s’explique par la démission de "Nestor Bassière et compagnie", suite au refus du Front des forces sociales de "se saborder" au profit d’une hypothétique fusion sans lendemain dans l’Union des partis sankaristes (UPS) alors en formation.

Ayant "usé de faux" et n’ayant pas obtenu de récépissé pour le nouveau parti créé (l’UPS), Nestor Bassière ne peut plus "se revendiquer président du FFS", a martelé Drissa Komo, président national du FFS. Et le commissaire politique national, Norbert Tiendrébéogo et ses camarades de renchérir que "Bassière et compagnie" n’ont plus assisté ou participé à une seule réunion des instances statutaires du parti depuis fin février 2008.

"Nous avons adressé au MATD (Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation) un mémorandum dans lequel nous demandons la disparition totale de Bassière et Cie des rangs et activités du parti", a indiqué M. Komo.Les conférenciers disent également avoir souligné dans le mémorandum leur "acceptation de voir l’UPS bénéficier d’un récépissé si elle reconnaît que des militants du FFS l’ont rejointe et non pas le parti".

Concernant la vie chère, le FFS trouve que l’Etat a démissionné malgré l’ampleur du phénomène.
"Malgré tout le tapage médiatique et les déclarations pompeuses, absolument rien de fondamental n’a pu être mis en œuvre pour véritablement faire face au renchérissement du coût de la vie, et ce, nonobstant la baisse continue et substantielle du cours du baril de pétrole", a relevé Drissa Komo dans sa déclaration liminaire.

Le parti sankariste qui dit être présent dans 43 des 45 provinces du Burkina ne compte pas marchander sa participation à la commémoration de la mort de Thomas Sankara, le 15 octobre prochain.

"Au-dessus de toute considération partisane et/ou politicienne, nous prendrons part dans le recueillement et dans la dignité, à la commémoration de ce triste et douloureux anniversaire", a soutenu le commissaire politique national, Norbert Tiendrébéogo.

Lassané YAMEOGO (Stagiaire)

Sidwaya