En prélude à cet événement culturel, nous avons reçu le président du comité d’organisation, le professeur d’université Alain Joseph Sissao et celui de l’Association, Adama Nikiéma.

Les Yarsé, selon le professeur Sissao, ont eu un certain apport culturel dans le Moogho. « L’idée du festival, c’est de revaloriser d’une part cet apport culturel dans un contexte d’évolution de la société burkinabè, d’autre part d’explorer la danse des Yarsé, le Yarma, qui n’est pas connue de tous.

C’est une danse qui regorge de valeurs esthétiques qu’on peut utiliser pour revaloriser la musique elle-même. D’ailleurs, cette danse doit être sauvée parce qu’elle est en voie de disparition du fait qu’elle n’est pas pratiquée. Enfin, à travers ce festival, nous voulons montrer l’apport des diversités culturelles des différents groupes ethniques au Burkina Faso ».

La particularité de cette initiative, soutient le président du comité d’organisation, est de se focaliser sur un groupe culturel, mais cela ne signifie pas qu’on s’écarte des autres dans la mesure où les Yarsé sont une partie intégrante de la société moaaga. Au préalable, un colloque a réuni d’éminents chercheurs, des hommes de culture, des traditionnistes en octobre 2007, sur les questions philosophiques ayant trait à la culture, à la littérature écrite et orale des Yarsé, mais aussi à la musique et à la danse du Yarma.

Ce festival offre l’occasion aux artistes d’une même entité culturelle et géographique de se retrouver et de s’exprimer, ce qui va permettre d’identifier des talents provinciaux et régionaux à travers leurs productions.

Les autorités du ministère de la Culture ont été informées de la tenue de ce festival et le comité d’organisation est à pied œuvre pour relever le défi. Déjà, il est en quête de ressources financières, car le budget prévisionnel est de 45 millions. Les contributions des bonnes volontés sont attendues pour soutenir ce noble projet. « Nous leur assurons que nous sommes engagés dans notre action de revalorisation de la culture des Yarsé », déclare le professeur Sissao, président du comité d’organisation.

Adama Ouédrogo Damiss

L’Observateur Paalga