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Annan : "sérieuses difficultés pour le processus de paix" en Côte d’Ivoire

Publié le mercredi 12 novembre 2003 à 11h03min

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Annan :

NEW YORK (Nations Unies), 11 nov (AFP) - 22h56 - Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a souligné mardi que le processus de paix en Côté d’Ivoire rencontrait depuis trois mois de sérieuses difficultés qu’il fallait régler d’urgence.

M. Annan, dans un rapport au Conseil de sécurité, a également recommandé que le mandat de la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (MINUCI) mise en place en mai dernier soit prolongé pour une nouvelle période de six mois.

Le projet de résolution en cours de rédaction, qui doit être présenté au conseil jeudi prochain, ne prévoit qu’un renouvellement de trois mois, selon des sources diplomatiques concordantes.

M. Annan a déclaré mardi que, depuis son dernier rapport début août, "le processus de paix ivoirien a rencontré de sérieuses difficultés" qui doivent être "identifiées et abordées d’urgence pour éviter son déraillement".

Il a relevé parmi ces difficultés les "divergences de vues" sur le partage du pouvoir entre les parties ivoiriennes et, notamment, la question de la restructuration des forces de défense et de sécurité.

"La situation, ajoute-t-il, est aggravée par les activités des partisans de la ligne dure des deux côtés", les rebelles regroupés sous l’étiquette des Forces Nouvelles qui contrôlent le sud du pays et les autorités en place.

Ce rapport a fait l’objet d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité mardi.

La MINUCI, chargée de soutenir l’accord de paix signé en janvier à Marcoussis (France) entre le gouvernement et les rebelles de Côte d’Ivoire, compte une trentaine d’officiers qui assurent la liaison avec les troupes ivoiriennes, le contingent français déployé dans le pays ainsi que les forces ouest-africaines de maintien de la paix qui y sont également présentes.

Les pays de la Communauté de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fournissant ce contingent d’environ 3.000 hommes, ont indiqué souhaiter que leurs forces soient intégrées à la MINUCI qui deviendrait ainsi une opération de maintien de la paix des Nations Unies à part entière.

Cette évolution, qui équivaut à une prise en charge par l’ONU du contingent ouest-africain est souhaitée par la France, qui a elle-même déployé, dans le cadre de l’opération Licorne, environ 4.000 hommes en Côte d’Ivoire.

Cette prise en charge, a-t-on appris de sources diplomatiques françaises et américaines, suscite cependant, tant pour des motifs d’ordre financier que politique, les réticences des Etats-Unis.

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