L’association Res publica (la chose publique en latin) fait de l’intérêt général sa philosophie. Aussi a-t-elle choisi de s’investir dans l’éducation. Dans la province du Boulkiemdé où elle intervient, des infrastructures scolaires du primaire ont été construites au profit des communes rurales de Nanoro, Pella et Soaw. La réception officielle de ces ouvrages a eu lieu à Nazouanga (commune rurale de Nanoro), le 19 septembre 2008, marquant ainsi le démarrage des activités de Res publica.

Ces infrastructures et équipements dune valeur d’environ 140 millions sont composés de 2 bâtiments de 3 classes plus cuisines et latrines, de 7 logements pour enseignants, de 6 forages. A cela, il faut ajouter 3 motos Yamaha 100 (en raison d’une moto par commune) pour les tournées de supervision, 300 tables-bancs d’une valeur de 7 millions 800 mille F CFA.

Le président de l’association des parents d’élèves du département de Nanoro, s’est réjoui de l’acte de Res publica. Il a exhorté ses pairs (les parents d’élèves) et les enseignants à l’entretien des infrastructures mises à leur disposition et a par ailleurs, émis une doléance à l’endroit de l’association : que les écoles en paillotes de la commune puissent être transformées en vraies écoles construites.

Le maire de la commune rurale de Nanoro, représentant les bénéficiaires, Anatole Kondombo, a salué les efforts de Res publica dans le domaine de l’éducation. Depuis que l’association intervient dans les 3 communes, dira le maire, "nous avons presque atteint la parité garçons-filles". Anatole Kondombo a souhaité que Res publica pérennise son action.

Le directeur provincial de l’enseignement de base et de l’alphabétisation Regma Etienne Kaboré et le président de Res publica, Basile Darga ont particulièrement insisté sur le respect des termes de la convention qui lie la DPEBA à l’association qui stipule un suivi régulier de l’encadrement et des activités pédagogiques, dans les écoles construites par Res publica, tâche dévolue à la DPEBA.

La première convention (2005-2007), signée entre les deux parties ayant été marquée par des incidents (détournement de riz notamment), le président de Res publica, a demandé plus d’engagement et de transparence, pour la deuxième convention de partenariat, signée le 19 septembre. "Je vous demande plus d’engagement personnel dans la supervision et l’encadrement pédagogique. A vos collaborateurs que sont les inspecteurs et les conseillers pédagogiques des trois circoncriptions d’éducation de base, je demande l’esprit de sacirfice dont ils ont toujours fait preuve dans l’exercice de leur fonction", a dit le président de l’association au DPEBA.

Le directeur provincial a rassuré le président de Res publica quant à son engagement personnel à assurer le suivi pédagogique et à exhorter les encadreurs pédagogiques à ne pas décevoir leur partenaire.
Res publica est une ONG, partenaire de l’Etat burkinabè dans les programmes de développement. Elle a pour but de favoriser le progrès social, le développement intellectuel et économique, par la prise de conscience des nations de l’intérêt général, au-delà des différences. Res publica fait de l’éducation son secteur prioritaire dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

Gabriel SAMA

Sidwaya