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Pascal Affi N’Guessan, président du FPI : "Simone Gbagbo ne conteste nullement la pertinence de l’Accord politique de Ouagadougou"

Publié le jeudi 18 septembre 2008 à 01h36min

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Pour Affi N’Guessan, Simone Gbagbo "ne remet pas en cause" l’APO.

Lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre d’échanges entre le Front populaire ivoirien (FPI) et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le président du parti ivoirien, a déclaré que Simone Gbagbo n’avait "nullement l’intention de contester la pertinence de l’Accord politique de Ouagadougou (APO)".

Avant la conférence de presse sus-indiquée qui a eu lieu, le 17 septembre 2008, la secrétaire chargée des femmes du CDP, Fatoumata Diendéré avait lu le communiqué final qui a sanctionné cette rencontre d’échanges.

De celui-ci, il ressort que les deux partis politiques ont décidé de "consolider les rapports politiques entre eux" en droite ligne du souhait de leurs dirigeants (ndlr : Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo) "de faire de l’axe Ouagadougou-Yamoussoukro, l’axe central de l’intégration sous-régionale". Dans cette optique, après avoir noté que "la crise ivoirienne a eu un impact négatif sur les rapports entre le CDP et le FPI", les deux parties ont échangé des informations sur la situation politique dans les deux pays.

En Côte d’Ivoire, le président du FPI a fait état "des progrès enregistrés depuis l’APO en termes de réunification du territoire, de liberté de circulation, de renforcement de la cohésion sociale". De ce fait, il a salué l’action du président Blaise Compaoré et l’a "vivement remercié pour son implication dans la résolution de la crise ivoirienne".

Affi N’Guessan note toutefois que "le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants connaît quelques retards liés notamment à des difficultés financières". Cependant, le processus d’identification a démarré en vue de la tenue prochaine de l’élection présidentielle.
Le président du CDP a pour sa part fait part "des réformes politiques et institutionnelles en discussions et qui visent à renforcer le jeu démocratique au Burkina Faso".

Des réformes qui portent entre autres "sur la durée des campagnes électorales, le statut du chef de file de l’opposition, le financement, le nomadisme politique et le quota pour les femmes en matière d’élection".
Les deux partis politiques reconnaissant "le besoin d’une coopération plus intense du fait de leurs convergences idéologiques en vue d’œuvrer ensemble pour le renforcement de la paix, de la démocratie pour le développement de leurs pays respectifs et pour l’intégration régionale". Ils décident en outre "d’œuvrer activement au succès de l’APO".
Cerise sur le gâteau, le CDP et le FPI "ont décidé de formaliser leurs relations à travers la signature d ’un accord de coopération et conviennent de la mise en place d’une plate- forme des partis qui partagent avec eux les mêmes idéaux en Afrique".

C’est après toutes ces bonnes résolutions que Pascal Affi N’Guessan a affirmé qu’à travers les propos tenus récemment par Simone Gbagbo, il ne s’agit nullement de contester la pertinence de l’APO "sur un certain nombre d’aspects". "Tous les cadres du FPI agissent et militent pour l’aboutissement de l’API", a-t-il ajouté. S’agissant des propos de Laurent Gbagbo évoquant un éventuel report des élections, il a indiqué que cela "résulte de l’évaluation des données techniques" par rapport à un certain nombre de points. "Le processus doit être mené de façon crédible, transparente et fiable pour faire un travail propre", a-t-il conclu.

Boubakar SY

Sidwaya

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