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SITHO 2008 : Un évènement d’envergure continentale

Publié le vendredi 12 septembre 2008 à 08h29min

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Un paysage qui incite au voyage (ici les Cascades de Karfiegla.

Ce n’est peut-être pas visible en terme de retombées pour tout le monde, mais le secteur du tourisme, ces dernières années bouge énormément. Il est même aujourd’hui qualifié de première industrie du monde. Selon les chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), en 2006, le tourisme a généré 628 milliards de dollars US, soit 12 % des exportations mondiales.

Sur ce montant, le continent africain s’en tire avec moins de 5 %. Il est connu que la part du tourisme au Produit intérieur brut (PIB) des différents Etats est fort appréciable. Les pays qui ont su mesurer l’importance du secteur, en tirent aujourd’hui de grands bénéfices. Sont de ceux-ci, le Maroc en Afrique du Nord et le Kenya en Afrique orientale, pour ne donner que quelques exemples. Les pays africains de l’Ouest l’ont compris dernièrement et ils s’activent à la promotion de la destination africaine, mais de façon isolée. Aux grands salons du tourisme européens comme Paris (France), Madrid (Espagne), et Berlin (Allemagne), ces pays se rencontrent pour vendre chacun sa destination. Des actions qui portent certes, mais restent insuffisantes pour drainer le maximum de visiteur.

Une des façades de la mosquée mystique de Bani

Non seulement la participation à ces salons européens revient onéreuse pour les Etats africains, surtout pour ceux de la zone ouest-africaine, mais leur espace de visibilité se révèle pratiquement nul. Le Burkina Faso a néanmoins enregistré en 2007, 374 265 arrivées, toutes nationalités confondues. Ce qui a généré des recettes de 43 929 061 646 F CFA repartis entre les hôtels (29 768 500 149 F CFA), les restaurants (9 153 811 781 F CFA, les bars (3 025 652 977 F CFA) et divers (1 981 096 739 F CFA). Ces montants ne sont pas négligeables. Le plus intéressant est que si l’on compare ces chiffres, à ceux des années antérieures on se rend compte que le tourisme international à destination du Burkina Faso s’est bien comporté, par rapport aux autres secteurs économiques. Le nombre des arrivées du tourisme international récepteur a été de 288 965 contre 263 978 en 2006, soit une progression de 9,6 %. Le tourisme dit-on est un produit qui se consomme sur place. C’est pourquoi l’idée est venue de créer un Salon au Burkina Faso afin de provoquer une convergence des professionnels du secteur vers Ouagadougou qui se trouve au cœur de l’Afrique de l’Ouest.

Les professionnels face à face

Le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou vient pour offrir une tribune qui permette de mettre en évidence, les potentialités touristiques de notre pays et de la sous-région. Il réunit dans un seul évènement, les tour-opérateurs agissant sur l’Afrique de l’Ouest, les agences de voyages, les structures de gestions des sites touristiques, les hôtels et établissements de restauration, les compagnies aériennes, les organisations officielles du tourisme. Ce salon, comme à son accoutumée sert de cadre de rencontre et d’échange entre les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie qui veulent faire la promotion de leurs produits et de leurs services. Il permet d’améliorer la notoriété touristique du Burkina Faso et assure l’établissement de relations commerciales entre les tour-opérateurs, surtout européens et les réceptifs locaux. Le plus important, le SITHO favorise la réflexion sur les problèmes qui entravent le développement du tourisme africain. Pour cette édition, le SITHO va se pencher sur le thème « Tourisme et développement rural ». Ce sera donc un moment où ces professionnels mettront à contribution leurs expériences et leur savoir-faire au service du monde rural.

Chameliers de Gorom-Gorom

Dans la zone touristique du Centre, qui est par excellence celle du tourisme d’affaires et de congrès, le visiteur peut admirer des merveilles au Musée national, au musée de la musique, au Village artisanal, au Centre national d’artisanat d’art, au quartier des artistes bronziers, les sculptures sur granit de Laongo. Il peut voir les monuments et architectures traditionnels, les crocodiles sacrés de Sabou et de Bazoulé, le palais royal de Kokologo, le parc Bangr-wéogo, le ranch de gibier de Nazinga, le musée de Manéga, le parc animalier de Ziniaré etc. A l’Ouest, nous avons le tourisme de découverte et de villégiature avec le village troglodyte de Kôrô, les architectures bobo de Pala et Koumi, le Mont Ténakourou, le lac de Tingréla et les Cascades de Karfiégla, les pics de Sindou… A l’Est, avec les réserves fauniques comme le parc de Arly et le parc W, il est question de tourisme cynégétique et de vision. Au Sahel, il s’agit de tourisme d’aventure et de raids, avec les mosquées de Baní, le village de Tin-akof, les dunes de Oursi, le marché de Markoye…Ce sont autant de richesses touristiques qui méritent d’être connues par les étrangers certes, mais aussi par les Burkinabè.

Les cascades de Karfiégla : l’eau coule ainsi toute l’année

Cela n’est possible que quand les agences et compagnies de voyages sont opérationnelles, les structures hôtelières fréquentables, les restaurants serviables.
En somme, il faudrait qu’un ensemble de secteurs d’activités qui gravitent autour du secteur du tourisme soient viables et compétitives. Des potentialités à la pelle

En 2004, quand les autorités en charge du tourisme décidaient du lancement de cette manifestation, même si l’on n’était pas sûr que la mayonnaise prenne, on avait tout de même conscience de l’énormité des potentialités touristiques dont regorge le pays. D’Est en Ouest, du Nord au Sud, les curiosités touristiques sont innombrables. Nous avons quatre (4) zones touristiques au Burkina Faso, chacune avec ses spécificités ; ce sont les zones du Centre, de l’Ouest, de l’Est et celle du Sahel.

Issoufou OUEDRAOGO
Chef de service des Relations
Publiques et de la Programmation
Office National du Tourisme Burkinabè

Sidwaya

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