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Climat des affaires dans le monde : Le Burkina parmi les dix meilleurs

Publié le jeudi 11 septembre 2008 à 08h44min

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Gouvernement et secteur privé suivant la présentation des résultats du rapport.

La Banque mondiale et la Société financière internationale (SFI) ont procédé le mercredi 10 septembre 2008 au lancement de leur rapport, dénommé « Doing business », sur l’état du climat des affaires dans le monde. Il ressort de ce document, 6e du genre, que le Burkina est classé parmi les dix meilleurs réformateurs de la planète.

Le rapport « Doing business » de la Banque mondiale et de la SFI sur l’état du climat des affaires, publié annuellement depuis 2004, classe les différents pays du monde suivant les facilités qu’ils offrent pour la pratique des affaires. Le lancement officiel de celui de 2009 s’est déroulé hier mercredi 10 septembre 2008.

L’évènement a été suivi au Burkina en vidéoconférence dans les locaux de la Banque mondiale à Ouagadougou, pilotée depuis le siège de la Banque mondiale, à Washington, et à laquelle étaient connectés deux autres pays africains, notamment le Sénégal et Madagascar.

Les échanges étaient dirigés par le représentant résident par intérim de la Banque mondiale au Burkina, Célestin Bado. Participaient également à cette rencontre une délégation du gouvernement, forte de cinq membres, conduite par le ministre du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’artisanat, Mamadou Sanou, des opérateurs économiques burkinabè et des partenaires techniques et financiers.

Il ressort de l’exposition du rapport 2009, qui a pris en compte dix indicateurs (voir encadré), que le Burkina est classé parmi les dix meilleurs pays réformateurs au monde. Ce sont ses actions en matière de réformes réglementaires visant à faciliter la pratique des affaires qui lui ont valu cette place honorable. On dénombre quatre domaines dans lesquels notre pays a fait des efforts.

Il y a l’embauche des travailleurs, facilitée par l’adoption d’un nouveau code de travail en mai 2008 ; le transfert de propriétés en éliminant l’obligation d’obtenir l’autorisation de la municipalité, en regroupant deux taxes à la conservation foncière et en réduisant les droits de mutation ; l’octroi de permis de construire, dont la procédure est facilitée par la création d’un guichet unique, à savoir le Centre de facilitation des actes de construire (CEFAC), et l’élimination des contrôles des chantiers de construction ; le paiement des taxes et impôts à travers la réduction du taux d’imposition des sociétés de 35 à 30% et l’impôt sur les dividendes de 15 à 12,5%.

Au regard donc du climat des affaires, notre pays a amélioré son classement général, en passant de 164e au 148e rang mondial sur 181 Etats, soit une progression de + 16, suivi en Afrique par le Sénégal (149e), la Sierra Leone (156e) et le Liberia (157e).

Au niveau du classement par institutions régionales, le Burkina Faso tient la tête du peloton des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de l’OHADA, 4e de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et 22e de l’Afrique subsaharienne. Il faut noter que dans le domaine d’embauche de travailleurs, le Pays des hommes intègres occupe la première place des meilleurs au monde.

Cependant, certains indicateurs y sont au rouge. Entre autres points, l’obtention des prêts, où le Burkina Faso, précédemment 115e, a considérablement reculé à la 145e place, soit une régression de 30 points ; la création des entreprises où on a été rétrogradé de 105e à 113e.

A l’issue de la vidéoconférence, les participants ont apprécié le rapport Doing Business 2009. Le porte-parole de la délégation ministérielle, le ministre du Commerce, Mamadou Sanou, après avoir rappelé la batterie des mesures mises en place, a assuré la détermination du gouvernement à reverdir les indicateurs au rouge dans notre pays.

Quant au président du Conseil d’administration de la Maison de l’entreprise, Alain Coéffé, il a exhorté l’Etat burkinabè à renforcer sa politique réformatrice à travers des concertations.

Les indicateurs du rapport Doing Business

1) Création d’entreprise
2) Octroi des licences de construction
3) Embauche des travailleurs
4) Transfert de propriétés
5) Obtention de prêts
6) Protection des investisseurs
7) Paiement des taxes et impôts
8) Commerce transfrontalier
9) Exécution des contrats
10) Fermeture d’entreprise.

Hamidou Ouédraogo et Hyacinthe Sanou (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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