Sitarail : Le débrayage des travailleurs burkinabè
Jeudi 24 juin dernier, les travailleurs du Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB) ont tenu un sit-in devant la gare ferroviaire de Ouagadougou. Ce sit-in se veut une dénonciation des injustices subies par les travailleurs au moment où Sitarail négocie la signature de l’avenant III pour certaines exonérations.
Le sit-in était prévu pour se tenir au siège social de Sitarail, mais devant le refus de la direction de ladite institution, les travailleurs du Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB) se sont réunis à la gare ferroviaire. "Le SLCB manifeste aujourd’hui pour une fois de plus, dénoncer les injustices subies par les travailleurs du fait de la direction générale de Sitarail", selon la déclaration liminaire du syndicat.
Dédougou Coulibaly, le secrétaire général du Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB manifeste avec ses militants à l’occasion de la réunion des bailleurs de fonds et des autorités de nos deux pays (Côte d’Ivoire et Burkina Faso) sur la signature de l’avenant III qui selon le syndicat portera sur des modifications demandées par Sitarail, pour certaines exonérations.
Pour Dédougou Coulibaly, le mariage entre le "Burkina et Sitarail est pour le pire pour le Burkina".
Les preuves, selon le secrétaire général, Dédougou Coulibaly ne manquent pas : à la même catégorie, un travailleur de Sitarail ivoirien touche deux fois plus que son collègue burkinabè. Les salaires des travailleurs burkinabè restent bloqués depuis 1989 pendant que pour leurs collègues ivoiriens, les choses avancent normalement.
"Le SLCB a été créé sans la permission de la direction générale de Sitarail, c’est peut-être pourquoi nous n’avons jamais été associé aux travaux de Sitarail tels le Conseil d’administration et autres réunions", dira le secrétaire général qui félicite l’Etat burkinabè d’être resté ferme sur l’équité de traitement entre Burkinabè et Ivoiriens.
Créée en 1995, Sitarail avait un délai d’un an pour un statut unique des travailleurs. A la date d’aujourd’hui, ce statut n’existe pas et crée des frustrations légitimes chez certains travailleurs. A Bobo, les travailleurs de Sitarail vont aussi débrayer. Le train express de passagers devrait en principe, être bloqué pendant quelques temps.
La réunion pour la signature de l’avenant III entre bailleurs de fonds et autorités des deux pays nous éclairera davantage.
Fernando GUETABAMBA
Sidwaya