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Journée mondiale du réfugié : Permettre au réfugié de trouver un "chez soi"

Publié le samedi 26 juin 2004 à 12h31min

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A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso a commémoré, samedi 19 juin dernier, la Journée mondiale du réfugié pour la quatrième fois consécutive. Elle est placée sous le thème : "Trouver un chez soi".

"Les réfugiés n’aspirent qu’à une chose : refaire leur vie dans la sécurité et la dignité", a déclaré le ministre burkinabè délégué en charge de la Coopération régionale, M. Jean De Dieu Somda.

Selon le ministre Somda, "le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a toujours eu pour mission, de protéger les réfugiés. Son objectif a toujours été à terme, de faciliter la mise en œuvre de solutions durables, qui permettraient aux réfugiés de se passer de son aide et de celle du pays d’accueil", a-t-il précisé.

"L’idéal est de créer les conditions dans lesquelles le statut de réfugié n’est plus nécessaire parce que la personne est rentrée chez elle dans de bonnes conditions de sécurité, parce qu’elle a réussi à s’intégrer dans un pays d’asile ou encore parce qu’elle s’est réinstallée avec succès dans un pays tiers", a-t-il avisé.

Le représentant du haut-commissaire des Nations unies, M. Mamadou Dian Baldé, chargé de la protection des réfugiés de l’Afrique de l’Ouest, s’est réjoui qu’en tout, 1,1 million de réfugiés aient retrouvé leur foyer l’an dernier. "Le groupe le plus nombreux - quelque 646 000 personnes - ont regagné l’Afghanistan, portant à plus de 3 millions le nombre de réfugiés et déplacés afghans rentrés chez eux depuis 2002", a-t-il précisé.

Selon lui, les retours se sont aussi amplifiés en Angola, au Burundi, en Irak, en Sierra-Leone, au Rwanda, en Côte d’Ivoire, en Bosnie-Herzégovine, au Liberia, en Erythrée, en Croatie et en Somalie, même si les conditions dans plusieurs de ces pays, sont loin d’être idéales.

Pour sa part, le secrétaire exécutif du secrétariat permanent de la communauté des réfugiés résidant au Burkina Faso, M. Raymond Dombi a montré les limites du rapatriement librement consenti en ce sens que le réfugié peut aussi trouver un autre cas de figure sur le terrain.

"Les parents sur lesquels, il (le réfugié) compte pour sa survie les premiers jours et pour lesquels il n’avait plus d’informations sont morts. La maison sur laquelle il fonde des espoirs, est éventrée ou brûlée. La situation de pauvreté est telle que l’ami qui peut le recevoir compte sur le réfugié, croyant que celui qui arrive, a les moyens financiers importants pour prendre en charge, ceux qui sont restés sur place", a-t-il indiqué. M. Raymond Dombi pense qu’il faut encore travailler à rendre l’avenir du réfugié plus visible et plus lisible.

Adama Ben TRAORE
Sidwaya

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