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Le G14 au gouvernement à propos de la crise Universitaire : "Revenez à la raison"

Publié le jeudi 28 août 2008 à 09h57min

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Pour le président du mois du G14, Philippe Ouédraogo, le gouvernement doit discuter avec les étudiants pour trouver une solution à la crise universitaire.

Le groupe du 14 février a animé une conférence de presse le mercredi 27 août dernier à Ouagadougou, pour donner son point de vue sur des questions comme les conflits agriculteurs-éleveurs, la crise universitaire, la lutte contre la corruption et les propositions de réformes politiques faites par l’Assemblée nationale.

Un tour d’horizon de la situation nationale, c’est à cet exercice que se sont prêtés les partis politiques de l’opposition réunis au sein du G14 et notamment le GDP, le PAI, le PDP/PS, le PDS, le PFID et l’UNIR/MS. Les conflits agriculteurs/éleveurs ont été le premier sujet abordé. Cette année encore, selon eux, des querelles fratricides et des massacres ont eu lieu à Manga, à Gaoua, à Batié et à Loropeni.

Le constat malheureux qu’ils font est que "le gouvernement ne paraît nullement préoccupé de leur trouver une solution définitive", ce qui n’est "ni plus ni moins qu’une nouvelle fuite de responsabilités". Le G14 demande donc au gouvernement de mettre fin à ce laisser-aller et de mettre en application la loi sur le pastoralisme voté en 2002.

Sur la crise universitaire, les partis politiques de l’opposition constatent que "le gouvernement qui prétendait manquer de moyens pour satisfaire les revendications des étudiants (....) en a maintenant trouvé pour ceinturer par un haut mur de clôture tout le campus de l’université de Ouagadougou de Zogona en bureaux".

Et à leurs avis, les étudiants sont gérés "dans la plus grande imprévoyance et incurie." Le G14 exige donc que le gouvernement revienne à la raison et normalise la situation à l’université de Ouaga, fermée depuis le 27 juin dernier. A propos de la lutte contre la corruption, les animateurs de la conférence de presse se demandent ce que deviennent actuellement les professions de foi du Premier ministre Tertius Zongo.

En effet, après la création de la haute autorité de contrôle de l’Etat, ils disent ne rien voir venir parce que "la corruption continue, comme avant, son travail de sape de notre économie et de nos moeurs." Enfin sur la mise en place des commissions par l’Assemblée nationale, le G14 salue "cette initiative novatrice qui tranche avec le conservatisme, l’autosatisfaction permanente et l’immobilisme" dont l’institution avait l’habitude.

Cependant, la montagne a accouché d’une souris, à les entendre. Les propositions faites par les commissions ayant traité des textes de loi sur la charte des partis politiques, les quotas de candidatures féminines aux élections, le code électoral, le financement des partis et des campagnes électorales, sont "loin de correspondre aux nécessités révélées par notre expérience politique commune", a regretté le G14.

Le regroupement de partis politiques de l’opposition, né le 14 février 1998, s’est aussi posé la question sur le sort que réserve Blaise Compaoré, son fondateur, au CDP `" agité de séismes depuis près d’un an". Il souhaite que la notion d’opposition soit clarifiée par la loi, tant les amalgames sont nombreux actuellement sur la scène politique.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA
Le Pays

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