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Lutte contre le réchauffement climatique : un combat commun

Publié le vendredi 22 août 2008 à 12h02min

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On peut espérer cette année de bonnes récoltes au Burkina Faso. C’est la conclusion que l’on peut tirer des visites du Premier ministre Tertius Zongo et du ministre en charge de l’Agriculture, Laurent Sédégo dans les exploitations agricoles de l’Ouest et du Sud-Ouest du Burkina Faso. Cela parce que les pluies sont tombées au moment où on les attendait et ont donné jusqu’ici les quantités d’eau espérées.

Contrairement à l’année passée où la pluviométrie avait été des plus atypiques avec des déficits dans des régions habituellement excédentaires. Certaines villes comme Ouahigouya et Dori avaient reçu des quantités d’eau supérieures à leur prévision. Des inondations avaient même été enregistrées dans des localités comme Bama, dans le Houet. Cette répartition spectaculaire des pluies a entraîné la baisse de la production agricole dans certaines zones et des poches de sécheresse, bien que la campagne agricole ait été déficitaire.

Ce changement serait imputable, selon les spécialistes, au changement climatique. La secrétaire permanente du Conseil supérieur pour l’environnement, Mariam Gui Nikièma, a déclaré lors de la conférence de presse qu’elle a coanimée avec la ministre danoise du Climat et de l’Energie Connie Hedegaard que "les sécheresses, les inondations, les canicules sont entre autres les manifestations du changement climatique au Burkina Faso".

La répartition anarchique des pluies et ses conséquences qui sont les problèmes alimentaires, sociaux lorsqu’il s’agit de trouver des logements aux personnes devenues des sans- domicile suite à des inondations ou à l’effondrement de leur maison, etc, montrent que le changement climatique (l’une des conséquences du réchauffement climatique) est une réalité dans les pays pauvres. Pourtant, ceux-ci ne font pas partie des grands pollueurs c’est-à-dire les pays qui produisent énormément de gaz carbonique essentiellement à l’origine du réchauffement climatique et de ses corollaires.

Eu égard donc aux effets délocalisés de l’émission des gaz à effet de serre, tous les pays sont concernés par la lutte contre le réchauffement climatique, industrialisés ou non, développés ou en développement.
Et chaque pays a son mot à dire dans les négociations et la signature d’accords dans ce cadre. Il faut donc saluer l’initiative du Danemark de rencontrer tous ses partenaires afin de recueillir leurs préoccupations et suggestions sur le changement climatique avant la XVe conférence des Nations unies sur le phénomène, à Copenhague.

Même si ces pays seront présents à la conférence, le royaume pourrait être leur porte-voix. Et il sera plus facile de convaincre à plusieurs qu’individuellement. Par conséquent, l’accord qui sera conclu à l’issue de cette grand-messe en décembre 2009 pourrait prendre en compte les préoccupations de tous. Mais, en attendant, espérons que la conférence sur le changement climatique ouverte hier 21 août réunissant plus d’une centaine de pays, à défaut d’accoucher de décisions concrètes sur la diminution du Co2, élabore clairement les termes du futur accord ou traité qui va remplacer le protocole de Kyoto dont le but était de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère pour éviter la perturbation du système climatique.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr )

Sidwaya

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